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16/11 – Les sept mantas et la petite mantaleau …..

 

Vol de Manta (Manta cleaning – Raja Ampat)

 

Ceci pourrait être le titre d’un conte, mais non, cela s’est réellement passé. Voilà trois jours que nous plongeons sur les sites des Raja Ampat, et nous allons de surprise en surprise à chaque plongée: des poissons, des poissons, des poissons …. et des gros! (des articles à venir, c’est promis)

Ce matin, au programme « Manta Cleaning », ou plus précisément « station de nettoyage pour raies mantas », un de ces site où ces trop rares bêtes majestueuses viennent se débarrasser de leurs parasites : elles sont souvent là en groupe, à nous plongeurs de savoir se faire discrets si l’on veut les voir et assister à leur ballet.

 

Raie Manta (Manta Cleaning – Raja Ampat)

Comme à Bali (voir « Banane sur le bateau et cerise sur le gateau »), la consigne est de ne pas bouger, de rester à l’abri derrière un petit récif, et d’attendre. La visibilité n’est pas très bonne, il y a du courant et nous voilà « scotchés » derrière notre petit rocher, chacun à son poste d’observation, appareils photos prêts à fonctionner.

 

Raie Manta (Manta cleaning – Raja Ampat)

 

L’attente ne fut vraiment pas très longue, à peine quelques minutes et en voilà une qui arrive, suivie par 2, 3, … 6 autres. D’environ 3 mètres d’envergure, certaines blanches tachetées, d’autres presque noires, elles nous offriront pendant 45 minutes un show de première classe :

 

Vol de Raie Manta (Manta Cleaning – Raja Ampat)

vols planés, pas de 2, pirouettes, accélération, ralenti, gros plans, au-dessus de nous, un peu plus loin.

 

Raie Manta vue de dessous (Raja Ampat)

 

On baisse la tête, celle-ci va-t-elle « atterrir » sur nous ? mais non, avec élégance, elle repart dans les airs. Sidérant ! Elles passent et repassent, s’éloignent et puis s’en vont et puis reviennent comme lors d’un défilé bien réglé. Les vidéos tournent, les doigts s’engourdissent à force d’enclencher les appareils, de la buée commence à se former sur les hublots (GRRRR…), on en oublie presque que nous sommes accrochés « en drapeau » au rocher par un doigt ou un crochet. C’est magique.

 

Ballet sous-marin (Manta cleaning - Raja Ampat)
Ballet sous-marin (Manta cleaning – Raja Ampat)

Nos yeux suivent le mouvement des mantas et sont soudain accrochés par une paire de palmes roses fichées dans le sable. Palmes roses ? Aucun des membres de la palanquée ne porte des palmes roses. Pourtant, il fallait bien se rendre à l’évidence : il y avait bien d’autres plongeurs là, un peu plus loin qui profitaient de « nos » mantas. Combien sont-ils ? Vont-ils troubler le spectacle ? C’est alors qu’en y regardant de plus près nous reconnaissons Bertrand et Nicole du Tidak Apa Apa puis Loïc et Valérie.

 

Sous les mantas, rencontre avec Valérie de « Mantaleau »

Qui ? Mais si, vous savez, Loïc et Valérie que nous avions rencontrés sur un parking en Egypte, puis à Paris, on en a déjà parlé pleins de fois, enfin quoi, Valérie de Mantaleau, la copine qui fait de si belles photos de nudibranches (entre autres). Effusions, embrassades, rires …

C’est à peine croyable ! Nous voilà perdus au milieu de nulle part, aucune île à la surface, et voilà que nous nous retrouvons à 17 m 35 sur le même grain de sable. Ah, vous pensez au GPS ? En fait, il faut l’avouer: ce site est réputé, connu comme le loup blanc de tous les plongeurs du coin ….

23 09 – La première Manta

La première Manta !

Isa face à sa première Manta (Manta Point – Bali)

Cela se fête ! Depuis toujours je dis « les raies mantas c’est une chimère des plongeurs narcosés, je n’en ai jamais vues : c’était toujours un jour avant, trois jours après, la palanquée d’avant même sur les sites où normalement elles sont. Prouvez moi que cela existe, et on en reparlera ». Quant à Marc, sa « dernière » remonte à 1986 ( !) et c’était en snorkelling (palme, masque tuba).
Plongée aujourd’hui sur Manta Point, station de nettoyage: véritable salon de beauté où plusieurs sortes de poissons, notamment des labres les débarrassent de leurs parasites, leurs peaux mortes… et chacun y trouve son compte, eux leur pitance, elles des soins.
Avant même la mise à l’eau, nous en apercevons deux qui évoluent à la surface : c’est de bon augure, mais reste à voir ce qu’il y aura sous l’eau. Les consignes sont données : ne pas aller sur le haut du récif, là justement où elles se font une beauté, cela risquerait de les faire fuir. Et comme il y a plusieurs bateaux, le pire reste à craindre.
Descente, approche à petits coups de palmes, il y a des bulles, beaucoup de bulles …. signe de la présence d’autres plongeurs. Mais les bulles, les mantas elles aiment ça: cela leur chatouille le ventre! Et puis, de derrière le récif¸ une forme au loin dans la pénombre. On dirait un fantôme dans un grand drap.

Manta Point : l'attente (Bali)
Manta Point : l’attente (Bali)

 

Raie Manta (Bali)
Raie Manta (Bali)

Les « gling gling » d’appel des guides se font entendre, on tourne la tête une autre apparait, plus proche cette fois-ci. A droite, à gauche, les voilà qui arrivent. Plutôt que de contempler le spectacle tranquillement, on se jette sur nos appareils.
Surtout, ne pas louper LA photo, celle que l’on pourra fièrement exhiber à notre retour devant les amis impressionnés, forcément ! Je décide de me mettre en mode vidéo, comment ça marche déjà ?, attention aux coraux, à ne pas descendre trop bas, à ne pas remonter trop haut où il y a du ressac (contrôler sa flottabilité quoi !), trouver le bon bouton ….

 

Ah, elle est déjà trop loin, il faut attendre la suivante. On en profite une bonne ½ heure. Remontée sur le bateau, « alors, tu l’as vu ta première Manta », « mouais… pas très bien, je suis presque un peu déçue. C’est vrai, je n’ai pas eu l’émotion que j’aurais dû ressentir alors que j’attends ce moment depuis tellement longtemps ». Retour au club, nous regardons défiler les photos, (il y en a au moins une que l’on peut mettre sans trop de honte dans « la photo du jour »). Je visionne la vidéo, surprise : magnifique approche et atterrissage d’une raie manta en gros plan. Comme quoi ! Et Claire, nous entendant échanger nos impressions, nous raconte qu’elle a ressenti la même chose pour la première fois. Mais ensuite !!!! Nous décidons donc de moins nous polariser sur la photo.