Comme nous l’avons dit précédemment, quelque soit les îles habitées que nous avons approchées, nous avons toujours été accueillis par des enfants qui se précipitent vers le bateau, jouent autour et chantent pour nous.
Ils en profitent pour monter sur le bateau, chercher quelques bonbons et sodas que leur offrent les marins ou nous vendre des babioles comme leurs lunettes en noix de coco!
Incroyables bambins qui, depuis leur plus jeune âge vont à l’école de la mer et manient leur petite pirogue de main de maître.
En Indonésie pas d’école gratuite avant 7 ans et encore n’est-elle pas toujours suivie. Pour les enfants des îles, le principal terrain de jeu s’appelle la mer, et, pas besoin de maître nageur pour apprendre à se déplacer dans l’eau.
Nager, naviguer, plonger, jouer …
Mais l’eau n’est pas seulement un espace ludique : c’est aussi la ressource nourricière de la famille.
Là aussi, les enfants sont mis à contribution dès leur plus jeune âge, à l’instar de ce gamin, qui assistera son père pendant toute la durée de la mise à l’eau de la nasse.
Pendant la mise à l’eau de la nasse, l’enfant, resté seul, écope le surplus d’eau
Ils nous ont fascinés, ils nous ont fait sourire, ils nous ont fait rire, ils nous ont émus, comme ce jour où, émergeant de l’eau, nous les avons entendus entonner à tue-tête Frères Jacques!
Rarement quémandeurs, nous avons regretté de ne pas pouvoir répondre à leur demande de crayons, cahiers, livres de coloriage qui leur font cruellement défaut. Alors, une fois arrivés à Kalabahi (la « grande ville » de l’archipel) nous nous sommes rattrapés, en achetant des boites de stylos, des cahiers et … des ballons de foot : le capitaine du bateau leur donnera à son prochain passage !
Sont-ils heureux? Nous ne le savons pas mais, qu’est-ce que le bonheur ? A méditer …