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Plongées sur Amed et Tulamben

Tulamben, Amed, du 18 au 20/09

 

Bateau balinais (plage de Tulamben)

Le petit, on commence à aimer. Après la recherche des œufs de Pâques (voir un « monde de liliputien« ), nos yeux s’aguerrissent. Comme de vrais « professeur Tournesol » à qui il ne manquerait que la loupe (ce qui serait parfois fort utile), nous voici à nouveau, frôlant le sable noir à la recherche du moindre petit frémissement qui serait signe de la présence d’une petite bestiole. Heureusement notre guide Made est là pour nous montrer là un poisson fantôme, là un poisson crapaud, ici des poissons feuilles, au-loin un banc de poissons couteaux ou des crevettes mantis …

nos premiers nudibranches (Tulamben – Bali)

on découvre nos premiers nudibranches, sommes surpris par les couleurs éclatantes d’une murène ruban,

 

Murène ruban (Tulamben – Bali)
 

 et, must du must ces sublimes crevettes arlequins : nous en avions déjà vues en Thaïlande, mais jamais aussi nettement (pas de masques adaptés).

On aime surprendre les murènes nid d’abeille ou d’autres à œil blanc nichées au fond d’un tuyau, frétiller les juvéniles ange-empereur cerclés de bleu de noir et de blanc ou les juvéniles de labre orange et blanc. Une sorte de perfection au minuscule. On se bagarre avec nos objectifs, la mise au point de la macro et … le courant qui ne facilite pas les choses. Résultat, on garde moins de 10 photos limite potables. Heureusement, à la sortie, nous sommes « sauvés » par des enfants joueurs, qui acceptent en rigolant de se laisser photographier….

Sourire d’enfants (Tulamben – Bali)

 

Enfants – Tulamben (Bali)

 

Autre plongée, autre dimension : le Liberty que nous avons découvert au coucher du soleil (voir « lever de rideau sur le Liberty« ).
Le site de Tulamben a aussi une autre figure : des minibus sur le parking, ballet incessant de plongeurs qui entrent et sortent de l’eau, une colonne de « porteurs » et « porteuses » de tout âge et de gabarit plutôt petit qui acheminent notre matériel jusqu’à la mise à l’eau. Une bouteille sur la tête, une sur le dos, des plombs autour de la taille … Inutile de protester, on les priverait de leur gagne-pain, mais pas sûr qu’il y ait une convention collective !

 

Tulamben (Bali)
Tulamben (Bali)

 

Les galets de Tulamben sont également aussi réputés que la plongée sur le Liberty : depuis Paris, nous savions que chaussures ou bottillons étaient obligatoires. Vive les crocks : c’est moche, mais qu’est-ce que c’est pratique ! on les enfile et les retire en 2 secondes, on marche partout avec, y compris sur les galets, facilitant une mise à l’eau «douce », un guide les rapportera sur le rivage, idem pour le retour.

 

Un gaterin, seul sur le Liberty (Tulamben – Bali)

 

Sous l’eau, au début, c’est un peu le métro, mais chaque palanquée trouve sa place, son rythme : l’épave est grande et il y a de quoi voir pour tout le monde. Nous retrouvons notre napoléon, croisons plusieurs raies pastenagues, découvrons quelques poissons crapaud, poisson feuille et fantôme nichés au cœur d’une gorgone géante ou d’un crinoïde qui vous agrippe mieux que du velcro. Plus loin, un hippocampe pygmée atteint du syndrome de mimétisme aigu, a pris la couleur et l’apparence de son habitat. Le monde du petit fait place au plus gros, voire beaucoup plus gros. Les gaterins sont énormes, les ludjians aussi, et nous finirons la plongée dans un banc tourbillonnant de carrangues. On plonge dedans, on se laisse encerclé, on joue avec…. Ici aussi c’est le métro, voire le RER à 17h. Impressionnant.

 

Banc de carrangues sur le Liberty (Tulamben – Bali)

 

Banc de carangues – Liberty (Tulamben – Bali)

 

Banc de carrangues (Tulamben – Liberty – Bali)

 

Nous y retournerons encore et encore, autre heure, autre lumière, nouvelle sun-set : c’est toujours différent. Il pleut depuis ce matin, il fait froid, les serviettes fournies par le club sont appréciées. Normal, demain c’est le 21 septembre, début de l’automne sous les climats tempérés. En fait, nous apprendrons trois jours plus tard qu’il y a eu un tremblement de terre tôt ce matin, d’une intensité de 6,5 sur l’échelle de Richter et dont l’épicentre se trouvait à 200 kms au sud de Bali. Nous sommes les seuls à nous être rendus-compte de rien. Paraît qu’on en a même parlé dans le poste en Europe !