Ils sont là, ils sont partout, souriants, joueurs, accueillants, curieux, taquins …. Comme tous les enfants, dirions-nous …
Ils sont venus vers nous, ont demandés à ce qu’on les prenne en photos et on a ri ensemble quand ils ont découvert leur bouilles dans l’appareil … Comme tous les enfants, direz-vous.
Ils sont venus vers nous, demandant dans un anglais impeccable comment nous nous appelions, d’où nous venions, ce que nous aimions, quelle était notre couleur préférée, depuis combien de temps nous étions en Indonésie, si nous aimions Banda Naira. Une liste de questions, joliment formulées, et, à chacune de nos réponses, ils nous expliquaient qui ils étaient, où habitaient les parents, les grands-parents, le nom de leur frère, le nombre d’enfants dans la famille … Puis ils nous ont appris qu’ils avaient un professeur d’anglais, dans le village. Apparemment seuls les garçons y ont eu droit, ou seuls les garçons ont osés nous aborder. Possible aussi…
En fin de journée, ils envahissaient le pré au bord de l’eau qui se trouvait au pied de notre chambre et nous assistions avec plaisir à leurs jeux
aux glissades sur l’herbe, aux passes de ballons, aux baignades pleines de rires et de facéties,
s’accrochant à la corde d’un bateau qui passait par là et se faisant tirer sur plusieurs mètres jusqu’à ce que la poussée soit trop forte,
s’éclaboussant les uns et les autres ou restant tranquillement assis dans les bras de leur mère, les pieds dans l’eau à deviser …
Jeux d’enfants de partout, direz-vous.
Parmi eux, des mères baignent leurs jeunes enfants et se délassent. Leurs visages changent, se détendent. Moment de tendresse.
Dans les rues de Banda Neira du matin au soir,
nous avons aimé les rencontrer à pied ou en vélo, seuls ou en bande, sur le chemin de l’école avec leurs uniforme
ou à la sortie de la mosquée, les petits entourés par leurs ainés, les petites filles habillées comme des princesses, quoique souvent voilées et parfois mères, même très jeunes.
Pas comme tous les enfants du monde ….