On the road again …. Fin de notre safari, la boucle est bouclée. Pour parcourir la distance qui nous sépare de Amed à Padangbai, il nous faudra presque 7 heures au lieu d’1h/12: traversées de paysages magnifiques,
traversées de villages au ralenti où règne une intense activité
(des femmes avec des dizaines de kilos sur la tête, les hommes à scooter sans souci du poids, de la taille, de la largeur de ce qu’ils transportent, si ce n’est en plus femmes, enfants, poules et autre …).
Plus tard, visite du Water Palace de Taman Tirtagangga –Karangasem, grands bassins avec chemin de dalles affleurant l’eau, des sculptures encore des sculptures et, des fleurs (voir Bali, l’île aux fleurs).
Des fleurs il y en a partout, toutes aussi belles et différentes les unes que les autres, avec une telle variation de couleurs,
, de tons différents qu’il faudrait presque un nuancier pour s’y retrouver : vision en 32 bits ! et, à défaut de pouvoir les nommer et les décrire, nous les « mettons en boite » : Marco traque, on est à l’affut du moindre petit pistil, cela permet également de travailler la macro.
Arrêt à Amlapura, une vraie ville avec ses embouteillages, le monde, les scooters, ça fourmille et bouge de tous les côté. Il y a même des feux rouges ! On s’arrête au marché,
, essayons de négocier une ou deux chemises, et nous rabattrons sur un petit cahier pour prendre des notes et une huile au gingembre qui, parait-il, est idéale pour hydrater la peau. Une procession funéraire colorée et sonore mettra à mal le peu de fluidité de la circulation. Un autre Palais d’eau est prévu au programme, mais quand nous voyons son immensité (Versailles puissance 10), nous abandonnons. Il y a un genou qui crie au-secours, il est temps de le mettre au repos. Et encore, nous n’avons pas fait le trekking vers le volcan qu’on nous proposait.
Arrivée à Padangbai dans l’après-midi, on se sent presque chez soi !
Le petit, on commence à aimer. Après la recherche des œufs de Pâques (voir un « monde de liliputien« ), nos yeux s’aguerrissent. Comme de vrais « professeur Tournesol » à qui il ne manquerait que la loupe (ce qui serait parfois fort utile), nous voici à nouveau, frôlant le sable noir à la recherche du moindre petit frémissement qui serait signe de la présence d’une petite bestiole. Heureusement notre guide Made est là pour nous montrer là un poisson fantôme, là un poisson crapaud, ici des poissons feuilles, au-loin un banc de poissons couteaux ou des crevettes mantis …
on découvre nos premiers nudibranches, sommes surpris par les couleurs éclatantes d’une murène ruban,
et, must du must ces sublimes crevettes arlequins : nous en avions déjà vues en Thaïlande, mais jamais aussi nettement (pas de masques adaptés).
On aime surprendre les murènes nid d’abeille ou d’autres à œil blanc nichées au fond d’un tuyau, frétiller les juvéniles ange-empereur cerclés de bleu de noir et de blanc ou les juvéniles de labre orange et blanc. Une sorte de perfection au minuscule. On se bagarre avec nos objectifs, la mise au point de la macro et … le courant qui ne facilite pas les choses. Résultat, on garde moins de 10 photos limite potables. Heureusement, à la sortie, nous sommes « sauvés » par des enfants joueurs, qui acceptent en rigolant de se laisser photographier….
Autre plongée, autre dimension : le Liberty que nous avons découvert au coucher du soleil (voir « lever de rideau sur le Liberty« ).
Le site de Tulamben a aussi une autre figure : des minibus sur le parking, ballet incessant de plongeurs qui entrent et sortent de l’eau, une colonne de « porteurs » et « porteuses » de tout âge et de gabarit plutôt petit qui acheminent notre matériel jusqu’à la mise à l’eau. Une bouteille sur la tête, une sur le dos, des plombs autour de la taille … Inutile de protester, on les priverait de leur gagne-pain, mais pas sûr qu’il y ait une convention collective !
Les galets de Tulamben sont également aussi réputés que la plongée sur le Liberty : depuis Paris, nous savions que chaussures ou bottillons étaient obligatoires. Vive les crocks : c’est moche, mais qu’est-ce que c’est pratique ! on les enfile et les retire en 2 secondes, on marche partout avec, y compris sur les galets, facilitant une mise à l’eau «douce », un guide les rapportera sur le rivage, idem pour le retour.
Sous l’eau, au début, c’est un peu le métro, mais chaque palanquée trouve sa place, son rythme : l’épave est grande et il y a de quoi voir pour tout le monde. Nous retrouvons notre napoléon, croisons plusieurs raies pastenagues, découvrons quelques poissons crapaud, poisson feuille et fantôme nichés au cœur d’une gorgone géante ou d’un crinoïde qui vous agrippe mieux que du velcro. Plus loin, un hippocampe pygmée atteint du syndrome de mimétisme aigu, a pris la couleur et l’apparence de son habitat. Le monde du petit fait place au plus gros, voire beaucoup plus gros. Les gaterins sont énormes, les ludjians aussi, et nous finirons la plongée dans un banc tourbillonnant de carrangues. On plonge dedans, on se laisse encerclé, on joue avec…. Ici aussi c’est le métro, voire le RER à 17h. Impressionnant.
Nous y retournerons encore et encore, autre heure, autre lumière, nouvelle sun-set : c’est toujours différent. Il pleut depuis ce matin, il fait froid, les serviettes fournies par le club sont appréciées. Normal, demain c’est le 21 septembre, début de l’automne sous les climats tempérés. En fait, nous apprendrons trois jours plus tard qu’il y a eu un tremblement de terre tôt ce matin, d’une intensité de 6,5 sur l’échelle de Richter et dont l’épicentre se trouvait à 200 kms au sud de Bali. Nous sommes les seuls à nous être rendus-compte de rien. Paraît qu’on en a même parlé dans le poste en Europe !
Il est 17 h, ce sera une « sun-set dive », un peu avant la tombée de la nuit. Ce sont des plongées de pénombre, où se dégage une atmosphère particulière, certains poissons rentrant se coucher, d’autres partant en chasse. Cette sun-set là sera assez étonnante, ayant pour toile de fond le Liberty, « L’EPAVE » mythique de Bali : un cargo américain coulé pendant la seconde guerre mondiale. A la descente, nous sommes accueillis par un perroquet à bosse qui nous salue avant de passer son chemin, traversons un paysage lunaire d’où une armée d’hétéro congres pointe son nez, puis enfin, en arrivant sur l’épave, nous voyons un énorme barracuda (et quand on dit énorme, c’est vraiment vrai) scotché sur le flanc du bateau : il est tellement immobile qu’on croirait un poster accroché là pour l’occasion.
Nous poursuivons notre route, légèrement impressionnés quand nous croisons le majordome de la soirée : un napoléon majestueux venant à notre rencontre, curieux de rencontrer ces visiteurs. Il fait un tour et puis s’en va, apparemment nous avons le droit de pénétrer dans les lieux. Chapeau bas ! A nous de découvrir les habitants : des gros gaterins, quelques raies pastenagues, des carangues à foison (voir photo du jour), des ludjians…. du gros mais aussi du petit (nudibranche, poisson fantôme …). Il y a un peu de courant, la visibilité se prête à l’ambiance, nous reviendrons demain en plein jour (voir aussi Tulamben et Amed)
Journée repos ? Nous changeons de coin et direction Amed (Bunutan – Côte Est de Bali) où nous resterons 4 jours. Ce transfert est l’occasion de plusieurs visites dans des lieux et atmosphères totalement différentes les unes des autres :
• un temple très décoré, où avait lieu la bénédiction de 2 hommes d’affaire venu faire des offrandes.
Pas trop de marches à monter pour une fois, et étant pratiquement seuls, nous avons pu le visiter entièrement et profiter pleinement des explications de Made, notre guide depuis 4 jours, sur terre et sous l’eau…
Tranquillité assurée.
• Un marché à Seririt dont le rez-de-chaussée est entièrement dédié aux fleurs et épices ainsi que tout ce qui permet de confectionner les offrandes.
Couleurs et odeurs assurées. Au 1er étage, nous avons acheté des fruits dont le nom nous est inconnu. La quantité de fruit et légumes que l’on peut y trouver est révélatrice de la richesse de l’agriculture balinaise. Puis, un petit tour au rayon textile : achat de notre premier sarong, chemisettes et robes nettement plus adaptés au climat que nos tee-shirts. Marco en sarong et chemisette? Top classe!
• des bains dans des sources d’eau chaudes en pleine forêt luxuriante
Une heure de détente, massage sous les jets …. Pas inutile avant la dernière ligne droite en bus (4 heures en plein cagnard).
Au bout du chemin, la mer et la perspective de 3 journées sous l’eau, dont 3 plongées consacrées à la visite d’une épave « le Liberty ». Depuis Paris, on en entend parler !