25/09 – Banane sur le bateau et cerise sur le gâteau

Des mantas ? il fallait s’assurer qu’elles existaient vraiment, alors nous retournons sur Manta Point. Environ 20 bateaux sont déjà sur le site. Ca craint ! Juste avant de descendre, Marco crie « y’en a une juste sous nous ! ». Elle est là, mignonne, pas très grosse, on n’a à peine le temps d’allumer nos appareils, flûte la mise au point n’est pas bonne, et le réglage des blancs ? Elle est là qui s’en va… On râle intérieurement. Komang, notre guide, nous fait signe de ne pas bouger.

 

Raie Manta (Manta Point – Bali)

 

Raie Manta (Bali)

 

Manta vue de près (Manta Point – Bali)

 

On est là, on attend et puis les voilà qui arrivent : une, deux puis une troisième suit, comme s’il s’agissait d’un défilé, et puis à droite, à gauche, par-dessus, par-dessous.

 

Sur Manta Point (Bali)

 

sur Manta Point – Bali

 

Quel festival ! On se fait balloter tellement ça brasse, la visi n’est vraiment pas bonne, mais on reste là 40 minutes à savourer le spectacle.. Des photos, un petit bout de vidéo … Quel pied!!!

Là, vraiment on peut dire qu’on a vu des Manta ! Et on ne s’en lasse pas …

 

Quelle élégance (Raie Manta – Manta Point – Bali)

 

A la remontée sur le bateau, tout le monde a la banane. Il faut raconter aussi que, profitant d’une « pause », Komang nous montre un nudibranche absolument minuscule accroché sur un rocher, alors que nous sommes les yeux rivés dans le bleu particulé par le plancton. Photo impossible évidemment, c’était à mourir de rire…

 

Il n’y a pas que sous l’eau que c’est beau (Cristal Bay)

 

Deuxième plongée : tout le monde, c’est-à-dire la quelque vingtaine de bateaux, file sur Crystal Bay, le fort courant du matin s’étant calmé. But de la plongée, essayer de voir le mola-mola, poisson lune qui remonte des profondeurs pour une séance de nettoyage quand la température de l’eau s’y prête (entre 20 et 24°). Vanne de plongeur : avec le nombre de bateau, ça va être comme le « MOLHA OMAR », on risque de le chercher longtemps ! Trèves de plaisanteries, faudrait voir à se remettre à l’eau. Elle est froide mais transparente, sous l’eau il y a un véritable rideau de bulles.

 

Du monde … pour le mola (Cristal Bay – Bali)

Attendre et ne pas bouger, telle semble être la devise de la journée. Il y a du courant, on palme pour se stabiliser, on prête à peine attention aux fonds qui sont magnifiques (diversité d’espèces, coraux de toutes les couleur).
Soudain, le voilà qui semble émerger de nulle part : c’est gros, cela n’a pas de forme, étrange apparition, ce n’est sans doute pas pour rien qu’on l’appelle le poisson-lune. Précipitation sur les appareils… inutile pour qui n’est pas « dessus ». Et puis, de l’autre côté, en voilà un autre qui fait son tour : les orbites sont prêtes à exploser, on imagine les sourires sous les masques. Pas de photo, quelques secondes de vidéo… le mola-mola, on se le gardera pour nous, dans nos têtes.

Comble de l’hallucination, dans une palanquée, nous voyons passer devant nous deux plongeurs tout habillés de blanc, en chemise et pantalon bouffant : rendez-vous galant ou combinaison de décontamination ? Après la banane, c’était la cerise sur le gâteau !

23 09 – La première Manta

La première Manta !

Isa face à sa première Manta (Manta Point – Bali)

Cela se fête ! Depuis toujours je dis « les raies mantas c’est une chimère des plongeurs narcosés, je n’en ai jamais vues : c’était toujours un jour avant, trois jours après, la palanquée d’avant même sur les sites où normalement elles sont. Prouvez moi que cela existe, et on en reparlera ». Quant à Marc, sa « dernière » remonte à 1986 ( !) et c’était en snorkelling (palme, masque tuba).
Plongée aujourd’hui sur Manta Point, station de nettoyage: véritable salon de beauté où plusieurs sortes de poissons, notamment des labres les débarrassent de leurs parasites, leurs peaux mortes… et chacun y trouve son compte, eux leur pitance, elles des soins.
Avant même la mise à l’eau, nous en apercevons deux qui évoluent à la surface : c’est de bon augure, mais reste à voir ce qu’il y aura sous l’eau. Les consignes sont données : ne pas aller sur le haut du récif, là justement où elles se font une beauté, cela risquerait de les faire fuir. Et comme il y a plusieurs bateaux, le pire reste à craindre.
Descente, approche à petits coups de palmes, il y a des bulles, beaucoup de bulles …. signe de la présence d’autres plongeurs. Mais les bulles, les mantas elles aiment ça: cela leur chatouille le ventre! Et puis, de derrière le récif¸ une forme au loin dans la pénombre. On dirait un fantôme dans un grand drap.

Manta Point : l'attente (Bali)
Manta Point : l’attente (Bali)

 

Raie Manta (Bali)
Raie Manta (Bali)

Les « gling gling » d’appel des guides se font entendre, on tourne la tête une autre apparait, plus proche cette fois-ci. A droite, à gauche, les voilà qui arrivent. Plutôt que de contempler le spectacle tranquillement, on se jette sur nos appareils.
Surtout, ne pas louper LA photo, celle que l’on pourra fièrement exhiber à notre retour devant les amis impressionnés, forcément ! Je décide de me mettre en mode vidéo, comment ça marche déjà ?, attention aux coraux, à ne pas descendre trop bas, à ne pas remonter trop haut où il y a du ressac (contrôler sa flottabilité quoi !), trouver le bon bouton ….

 

Ah, elle est déjà trop loin, il faut attendre la suivante. On en profite une bonne ½ heure. Remontée sur le bateau, « alors, tu l’as vu ta première Manta », « mouais… pas très bien, je suis presque un peu déçue. C’est vrai, je n’ai pas eu l’émotion que j’aurais dû ressentir alors que j’attends ce moment depuis tellement longtemps ». Retour au club, nous regardons défiler les photos, (il y en a au moins une que l’on peut mettre sans trop de honte dans « la photo du jour »). Je visionne la vidéo, surprise : magnifique approche et atterrissage d’une raie manta en gros plan. Comme quoi ! Et Claire, nous entendant échanger nos impressions, nous raconte qu’elle a ressenti la même chose pour la première fois. Mais ensuite !!!! Nous décidons donc de moins nous polariser sur la photo.