Pour ce nouveau départ, nous avons choisi de retremper nos palmes en Mer Rouge :
remise en forme pendant une semaine à Marsa Shagra, un écolodge que nous connaissons bien (plusieurs séjours entre 2009 et 2013) et dont apprécions le concept et la vie tranquille qui en découle
la 2ème semaine sera plus sportive : une croisière dans le Sud de l’Egypte sur un itinéraire au nom enchanteur « Daedalus, Rocky, Zabargad, Elphinstone » .
Après la visite de Green School et de la manufacture où nous avons appris (presque) tout ce qu’il fallait savoir sur les traitements des cannes de bambou, nous avons atterri à Green Village où nous avons pu déambuler à notre guise dans deux « maisons », si on peut les appeler comme ça.
Du coup, nous avons été encore plus impressionnés, car à l’école, pour le respect des enfants et de l’équipe pédagogique, nous n’avions pu pénétrer dans les structures, et donc mesurer l’ampleur – voire le gigantisme – de ces constructions.
Comme Green School, ces habitations sont situées en pleine forêt sur un terrain très vallonné et se fondent dans la densité de cette végétation ce qui leur permet d’être vraiment isolées les unes des autres.
Dix maisons composent ce village où respirent le confort et le luxe. Mettons de côté cet aspect de la question et revenons aux constructions où une fois encore on a été impressionnés par l’imagination débridée et l’innovation des architectes.
Petite visite guidée :
Des formes excentriques
2. Des volumes démesurés
3. Du sol au plafond, du bambou décliné sous toutes ses formes !
4. Tout est dans le détail !
Curieux comme des gamins on a essayé de tout voir, et autant dire qu’on en a profité un maximum. Non, ce n’est pas lassant ….
Certes, il est possible d’occuper certains de ces lieux pour une nuit ou plus, mais … ce n’est vraiment pas dans nos moyens !
Ce titre fait référence à un article écrit lors d’un précédent voyage « Des pygmées chez les Papous » où nous vous parlions des différentes espèces répertoriées d’hippocampes pygmées que nous avions eu la chance de voir.
Cette année, nous avons appris qu’il était fortement déconseillé de les photographier, car la puissance des flashs les tuerait. En effet, ceux-ci n’ayant pas de paupière, ils recevraient une information lumineuse tellement intense que leur minuscule cerveau serait définitivement endommagé. Qu’en est-il exactement? Nous n’en savons rien, mais ceci expliquerait que dans certaines régions, comme Komodo, ils aient pratiquement disparus.
Certes, nous n’en avons pas vu beaucoup, certes le caisson de notre appareil photo à objectif macro était inutilisable, aussi il ne nous a pas été difficile de ne pas se laisser tenter.
Des maisons en bambou, on rêvait d’en visiter. Nous ne parlons pas des bungalows sur pilotis que l’on voit un peu partout en Asie qui sont déjà charmants en soi, mais de véritables maisons à étages et multiples pièces. Bon et alors, allez vous dire ? Quand on dit « maison », on imagine des murs tout droits, des étages calibrés etc … Et bien non. C’est là que la magie opère.
Déjà attirés par le matériau en lui-même, nous avions vu les photos d’un centre éducatif en Thaïlande dont le dôme s’inspire d’une raie manta. Juste hallucinant. Quant à l’intérieur …. il suffit de regarder !
Quand nous avons appris qu’il existait à Bali de telles structures, nous nous sommes empressés de prendre RV pour une visite.
Deux sites abritent ces constructions : Green School et Green Village.
La visite de Green School est tout simplement fascinante : outre le projet pédagogique sur lequel nous ne nous étendrons pas, l’école est située dans une forêt (voire jungle) sur un terrain de 8 hectares traversé par une rivière sur lequel a été construit un immense pont.
Tout, tout, tout est en bambou : les murs du sol au plafond, les escaliers, les séparateurs d’espace, mais également tout le mobilier, les éléments de décorations et même les turbines permettant d’assurer une partie de l’alimentation électrique.
Ce qui surprend sans doute, c’est l’ampleur, la taille des espaces, les volumes bizarroïdes, les formes alambiquées dans lesquelles la lumière joue un rôle important. A croire que ce matériau forge l’inspiration et autorise des courbes que n’importe quel architecte n’oserait proposer.
Certes l’environnement contribue à cette sensation d’irréel et l’on imagine sans mal qu’il ne doit pas être désagréable de faire ses études dans un tel cadre, ce qui est réservé, disons-le quand même, à des familles aisées et privilégiées !
Nous devons ce 4ème séjour sur l’Ambai, un bateau que nous aimons beaucoup, à Jérome et à Serge que nous remercions vivement.
Cette fois-ci, nous naviguerons d’Est en Ouest, direction Alor (Pentar Island), sur un trajet nommé « Forgotten Islands ».
11 plongeurs au lieu de 16, c’est donc en comité restreint que nous avons fait cette traversée, et, avouons-le, ce n’est pas désagréable d’avoir pu partager « tous ensembles » certains moments, comme le sacro-saint apéro par exemple.
Comme dit dans le précédant post, nous avons été bloqués pendant plus d’1 journée par une météo exécrable ce qui, n’a pas attaqué le moral des troupes. Finalement, une fois traversé l’œil de la tempête, nous avons pu commencer à plonger et savourer le soir de magnifiques couchers de soleil.
On est bien sur ce bateau: confortable, propre, sans prétention, un équipage vraiment top qui bichonne son outil de travail. Une bonne équipe souriante et pleine d’humour, qui n’hésite pas à venir faire de la musique pour fêter un événement (en l’occurrence la 1000ème plongée de l’une des participants).
Pourquoi Forgotten Islands –? La vraie raison de cette appellation vient du fait qu’elles ont été oubliées des routes de navigation. Les îles aperçues restent vierges, sans habitation ou presque: on croit rêver. Qui imaginerait un hôtel à de tels endroits, qui restent certainement préservés à cause de leur éloignement?
Les villages visités semblent d’un autre temps.
Une quasi autarcie grâce à la pêche, le ramassage des coquillages (par les femmes), l’élevage des animaux (poules, porcs, canards …), des cultures variées ainsi qu’un alambic pour distiller le souffi – sorte de marc de jus de palme. Les femmes tissent les fameux ikats qui seront revendus aux rares touristes et bateaux qui passent dans le coin. Ce fonctionnement est inévitable car le bateau de ravitaillement d’essence et d’articles manufacturés ne passe que tous les 3 mois.
On est frappé par la sérénité qui se dégage de ces lieux, de l’accueil toujours chaleureux accompagné de l’irresistible sourire des (nombreux) enfants. Nous avons eu ainsi l’occasion d’être invité à une cérémonie, un moment fort et inoubliable.
Les aîné(e)s viennent nous proposer des tissages maison, du miel, du poisson et même des graines de pois cassés. Cela provoque toujours des moments animés, hauts en couleurs et en volume sonore !
Et sous l’eau ? Nous ne savons pas si le paradis existe encore sur terre, mais sous l’eau oui, pour les rares plongeurs qui ont la chance d’y trainer leurs palmes : une faune accrochée intacte, un foisonnement de coraux mous et d’anémones multicolores, des éponges barriques géantes (dont les fameuses oreilles d’éléphant dans lesquelles on pourrait s’engouffrer), gorgones immenses et bien sûr des poissons, des poissons et des poissons, des petits et des gros.
Peu de photos sous-marines, un des caissons est tombé en rade (alors qu’il sort de révision !).
Notre priorité était de retrouver le plaisir des sensations de l’apesanteur, de profiter au maximum du spectacle qui s’offre à nos yeux sans se poser la question du réglage du flash, de la prise de lumière, du réglage du diaphragme ou de la balance des blancs.
Planter son crochet au corner et assister, telle une séance en cinémascope, du défilé des bancs de poissons qui tournoient dans tous les sens au gré des courants puis faire un peu de sport en palmant pour trouver un autre spot où une autre séance vient de débuter. Tout ça sans l’encombrant matériel photo.
Y’a pas à dire, on vieilli … à moins que l’on s’assagisse. Va savoir !
Lorsqu’un « liveaboard » (bateau de croisière plongée) s’approche d’une île habitée, il est d’usage que le capitaine ainsi que le boat director aillent se présenter au chef du village pour demander l’autorisation de s’amarrer et d’effectuer des plongées, ce en quoi ils offrent de l’argent et quelques cadeaux. Cela permet aussi des échanges avec les habitants, d’acheter du poisson frais, d’apporter des médicaments en cas de besoin (nous avons eu le cas d’un homme qui venait de se faire mordre par un crocodile et qui avait besoin d’antibiotiques – voire plus !). Si certaines compagnies font fi de cette coutume, l’Ambaï respectent ces règles d’usage qui permettent d’entretenir de bonnes relations avec les « locaux ».
Au village d’Abiadang, le chef du village a tenu à nous remercier de notre présence en nous invitant à une cérémonie d’accueil. Dès l’invitation lancée, les tambours ont commencé à résonner afin de prévenir les habitants.
A 17 h tapantes, nous mettions pied à terre, et c’est, accompagnés par les enfants que nous sommes arrivés sur la place du village où un spectacle étonnant nous attendait.
Là, se déroulait une danse rituelle où hommes et femmes se déplaçaient en rond en chantant accompagnés par des percussions : les femmes devant, les hommes derrière et entre eux, le patriarche du village qui, marchant avec sa canne, relançait les mélopées.
Tous étaient habillés en costumes traditionnels, sarong pour les hommes et ikats ornés de cauries pour les femmes, ainsi que longues écharpes.
Si la coiffe du chef du village ornée de plumes était étonnante, celles des femmes, savamment travaillées, étaient impressionnantes et magnifiques.
Une fois le rituel achevé, il nous a été demandé de nous joindre à eux et de les accompagner pour un nouveau tour de piste … ce que certains firent, avec le sérieux et le respect que ce cérémonial inspirait. On s’est sentis un peu ridicules, mais c’était une façon d’honorer leur tradition.
Nous étions émus, certains d’assister à un moment fort et authentique. Enfin, pendant que les enfants nous offraient à leur tour une série de chants chorals, il nous a été offert le soufi (l’alcool local) et c’est un peu étourdis par tout ça que nous avons regagné le bateau.
Comme nous l’avons dit précédemment, quelque soit les îles habitées que nous avons approchées, nous avons toujours été accueillis par des enfants qui se précipitent vers le bateau, jouent autour et chantent pour nous.
Ils en profitent pour monter sur le bateau, chercher quelques bonbons et sodas que leur offrent les marins ou nous vendre des babioles comme leurs lunettes en noix de coco!
Incroyables bambins qui, depuis leur plus jeune âge vont à l’école de la mer et manient leur petite pirogue de main de maître.
En Indonésie pas d’école gratuite avant 7 ans et encore n’est-elle pas toujours suivie. Pour les enfants des îles, le principal terrain de jeu s’appelle la mer, et, pas besoin de maître nageur pour apprendre à se déplacer dans l’eau.
Nager, naviguer, plonger, jouer …
Mais l’eau n’est pas seulement un espace ludique : c’est aussi la ressource nourricière de la famille.
Là aussi, les enfants sont mis à contribution dès leur plus jeune âge, à l’instar de ce gamin, qui assistera son père pendant toute la durée de la mise à l’eau de la nasse.
Pendant la mise à l’eau de la nasse, l’enfant, resté seul, écope le surplus d’eau
Ils nous ont fascinés, ils nous ont fait sourire, ils nous ont fait rire, ils nous ont émus, comme ce jour où, émergeant de l’eau, nous les avons entendus entonner à tue-tête Frères Jacques!
Rarement quémandeurs, nous avons regretté de ne pas pouvoir répondre à leur demande de crayons, cahiers, livres de coloriage qui leur font cruellement défaut. Alors, une fois arrivés à Kalabahi (la « grande ville » de l’archipel) nous nous sommes rattrapés, en achetant des boites de stylos, des cahiers et … des ballons de foot : le capitaine du bateau leur donnera à son prochain passage !
Sont-ils heureux? Nous ne le savons pas mais, qu’est-ce que le bonheur ? A méditer …
Y’a pas à dire, on vieilli! On était fatigués en arrivant, mais il nous a fallu presque 5 jours pour nous remettre des 23 h d’avion et du jet lag de 7 h. Nous avons enquillé avions sur avions pour arriver à Saumlaki (îles Tanimbar) avec une pause de 48h à Jakarta – dans les embouteillages, les immenses magasins à la recherche d’un chargeur d’ordinateur et les restau de poissons grillés, puis de qq heures à Ambon (toujours aussi pittoresque).
Bref, nous qui pensions arriver bon pied, bon œil à Saumlaki, pleins d’énergie pour découvrir les immenses plages et autres curiosités, nous nous sommes retrouvés cloués dans un hôtel (charmant, étonnant et confortable, certes) à dormir et bouquiner! Il faut dire que tout déplacement autre qu’en 2 roues était difficilement envisageable et, sous la pluie qui a commencé à tomber drue, cela n’était pas vraiment encourageant.
Nous avons repéré au desk de l’hôtel des petites statues en bois comme celles que nous aimons, mais, rien à faire, le patron ne voulait pas en vendre. Pour en trouver il fallait aller dans un village d’artisans situé à 40 kms de là, Tumbur. Manque de chance, le dimanche tout est fermé et le lundi était férié (montée de Mohammed).
C’est un peu penauds que nous nous sommes apprêtés à partir, quand le chauffeur de taxi qui nous conduisait au bateau nous propose de nous montrer « ses maisons ». Un immense terrain où se dressent une dizaine d’habitations de toutes les régions d’Indonésie, pleines de sculptures et de motifs traditionnels. En 10’, et sous la pluie, nous en avons pris pleins les mirettes, regrettant de ne pouvoir rester plus longtemps avec lui alors qu’il commençait juste à partager avec Marco sa passion du bois.
Le temps de faire quelques photos, et hop, nous voilà sur l’Ambaï où nous retrouvons avec plaisir l’équipage, les guides et Jean-Michel en boat-director avec qui nous avions fait quelques trajets mémorables
La météo annonce un avis de tempête, il est décidé que nous filerons au plus vite vers l’Ouest (et tant pis pour les plongées prévues autour de Tanimbar) afin de trouver un temps plus clément. Ca tangue fort…. La soirée et la nuit ont été houleuses … cela a tapé dur …. mais au lendemain matin … surprise : nous étions revenus à notre point de départ : impossible de sortir de la baie, tant la mer était mauvaise, et après 3 heures de navigation dans la nuit et de fortes vagues, le capitaine a pris la (sage) décision de faire demi-tour …
Ce fut une belle fête, pleine de couleurs et de surprises: la plus belle d’entre toutes, découvrir tous nos amis et nos familles revêtus de bonnets de bain, masque, palmes tubas, maillots de bain, paréos, colliers de fleurs …. tout en remontant la rue des Pyrénées accompagnés par une fanfare.
Et nous qui avions peur qu’on nous fasse faire les guignols!
En prime,et pour couronner le tout, un cadeau de voyage.
Donc, nous repartons … en Indonésie, car nos amis indonésiens ne nous ont pas oubliés.
Ce voyage là, c’est grâce à vous que nous le faisons.
Alors, comment dire merci, encore et encore?
En espérant vous faire voyager, vous emporter dans nos sacs et vous envoyer des photos, vous faire partager nos émotions, nos découvertes, nos coups de coeur.
Au programme, à partir de mi-avril : Quelques jours à Saumlaki (Iles Tanimbar) une découverte pour nous, avant d’embarquer sur l’Ambai de Wallacea sur lequel nous avons fait plusieurs croisières (Raja Ampat, Komodo, Banda Sea…).
11 jours de croisière dans l’extrême Est de l’Indonésie direction Kalabahi, une nouvelle destination.
L’idée de retrouver cet endroit loin de tout, « notre » bungalow Kura Kura, le sourire des filles de la cuisine, la petite pirogue qui vous conduit au paradis …. sans compter les plongées étonnantes, riches et variées …. la perspective de dénicher quelques rares octopus, rhinopias, nouveaux nudibranches, hippocampes pygmées ou d’apercevoir dans le bleu des requins marteaux, des raies aigles … Tout cela nous ravit de bonheur!