Aux abonnés absents : I don’t ker

Fin octobre, après 11 mois et 12 jours dans l’impossibilité de quitter Paris, nous disons merci, ciao bye bye aux différents médecins, services hospitaliers, rééducateurs et services médicaux de tout poil – à qui nous tirons notre chapeau au passage – on met quelques affaires dans un sac et hop, nous voilà partis pour un we de 4 jours. Un mois après, nous ne sommes toujours pas rentrés.

Nous sommes où?

Au vert, nous sommes ! Au vert, nous avons envie de rester. Au vert ? En fait, ce serait plutôt au bleu. Au bleu de la mer, au bleu du ciel, au bleu du volet des maisons blanches comme en Grèce (volets qui peuvent d’ailleurs être mauves, roses, verts ou jaune pâle voire orange – mais qu’importe, nous dirons qu’ils sont bleus).

Ici tout est couleur, tout est lumière. Et comme cela n’arrête pas de changer, on est sans cesse étonnés. C’est comme si nous avions traversés une grande phase de gris et que nous redécouvrions les couleurs. On s’arrête devant une fleur violette, une autre orange, on s’extasie devant les ajoncs en contre-jour, le rouge des graines des arbustes, le vert des prairies, le gris moucheté de la perdrix qui traverse la route, l’orange pétard ou le rose subtil de ces champignons, les proues et les fanions des caseyeurs aux couleurs vives.

Nous retrouvons un odorat – l’iode qui frappe les narines, l’odeur du feu dans la cheminée, le fumet du bar qui cuit dans sa papillote, la terrine de lapin qui mijote au four… – nos oreilles sont aux aguets et guettent le bruit du vent, le cri strident de la mouette, les haubans des bateaux qui cliquètent dans le port, le bois qui crépite, la girouette qui couine sur le toit de la maison, la vague qui claque contre les rochers, le beurre qui grésille dans la poêle en attendant de recevoir les soles qui sortent du filet du chalut … Et ne parlons pas de nos papilles gustatives que nous avons toujours su soigner, mais ici …. c’est du 4 étoiles !

Pendant ces onze longs mois, les appareils photos sont restés rangés. A quoi bon les sortir ! Ici, on a envie de tout capter : la lumière du matin sur les plages de la Conche, les contre-jours de l’après-midi sur la côte sauvage, le reflet des nuages dans les flaques d’eau, mais également les sous-bois, la lande, le port, le bourg, la mer, les vagues, les girouettes … même les panneaux indicateurs.
On se fixe des thèmes techniques (prise de lumière, profondeur de champ, lumière mixte …), et petit à petit, cela commence à venir. Idéal pour la prise en main du GF2 acheté il y a un an et quasiment jamais utilisé. Bonne préparation pour de futures plongées. Non?
« Hé ! ce cadrage là, c’est quoi ça? Et cette mise au point ? Ah oui, c’est vrai … pas grave, on reviendra demain … Et toi, au lieu de critiquer, tu ne serais pas en train de te la jouer artiste avec ton morceau de bois flotté que tu mitrailles depuis ½ h … »? Bon en deux mots, on se la pète et on en rigole.
Hum que c’est bon de sortir de chez soi ! Quoi de mieux que le cocon d’une île pour réparer les avaries du coup de tabac  qui nous a frappé en plein fouet. Quoi de mieux que ce nid douillet portant le joli nom de I don’t ker … où nous avons pu nous réfugier. Merci mon frère!

Finalement, on en a de la chance…

L’Ile d’Yeu : 5000 habitants l’hiver, 35 000 l’été, 5002 en novembre 2012 (normal, on est là ….)

I don't ker

Côté lumière

Lever de soleil sur la Pointe des Corbeaux
Port de la Meule : reflets
Les Sabias
Coucher de soleil à la Pointe du But
Les cabanes de la Pointe des Corbeaux
Le soleil a RV avec la lune ....

Cote Sauvage

Côté mer

Heu ...
Waooh!
Ben quoi? c'est pas beau?
Marée basse au Marais Salé
Artiste? vous avez dit artiste?

Carte postale: le port de la Meule

Côté terre

Sous-bois
Alors, heureuse?
Amanite tue-mouche : belle mais dangereuse!

Le Phare de la Pointe des Corbeaux
Après vous, Mdame ....
Elan artistique

Côté port

Port Joinville
Le regard critique du Directeur Artistique ....
... faut-il commenter?
Retour de pêche
Au port, un bateau ...

Les fanions des caseyeurs

Côté bourg

Eglise de Saint-Sauveur

Ruelle de Saint-Sauveur
En Grèce? Eh bien non ....
La médiathèque
Désuet?
Nous on aime ...
... et ça aussi!

Côté ciel

Sirène dans le ciel
Montgolfière
Sirène ...
Autre sirène
Gardons le cap ...
Cocorico

L’épilogue : la publication des albums photos

31/12/2011 – L’épilogue!

Il est 21h 40 et nous venons de valider l’impression de nos trois albums photos. On a cru qu’on n’y arriverait jamais!

Tome 1
Tome 2
Tome 3

Il nous aura fallu presque 1 an pour trier, classer, mettre de côté et finalement sélectionner environ 300 photos sur les quelques 9000 que nous avons ramenées de ce périple de deux mois. Deux mois encore seront nécessaires pour les mettre en ligne. Voilà qui est fait! On peut y accéder soit par cette page, soit par l’onglet « albums photos » (Indonésie 2010/2011). Bon visionnage…..


Album I : Alor – Archipel des Banda – Raja Ampat (cliquer ici pour voir l’album 1)

Cet album regroupe les photos :

a)  de notre séjour sur l’île de Pentar (Archipel d’Alor – Flores) chez Gilles et Henya (Alor Divers) => articles associés :  

b)  de la croisière faite sur le Temukira, bateau de la Cie Grand Komodo : Alor, Mer des Bandas puis remontée sur les Raja-Ampat => articles associés : 

c)  de notre séjour sur l’île de Mansuar aux Raja-Ampat : Raja Ampat Dive Lodge
Album II – Les Raja Ampat (cliquer ici pour voir l’album 2)

Croisière effectuée sur le Paisubatu II (Wallacea Dive Cruises), bateau sur lequel nous avions déjà séjourné en 2009 en Nord Sulawesi

Article associé :  Des pygmées chez les Papous !


Album III – Le Détroit de Lembeh (cliquer ici pour voir l’album 3)


Le détroit de Lembeh (Nord-Est Sulawesi)

Articles associés :

Lembeh : Black Sand (janvier 2011)

Sites de plongée Lembeh (Nord Sulawesi)

Black sand *, nom d’une plongée dans le détroit de Lembeh qui résume à lui seul la caractéristique principale de la plupart des sites de Lembeh, à savoir le sable noir. On pourrait y ajouter : visibilité souvent inférieure à 10 m, plongées peu profonde, détritus en tout genre et …. une surprise par minute (voir « la moisson de Lembeh »).

Le refuge de la blennie (Détroit de Lembeh)
Le refuge de la blennie (Détroit de Lembeh)

Le temps d’arriver à un mètre du fond, invariablement la même question revient : « mais, qu’est ce qu’on fait là ? ». Masque contre le sable (enfin presque), palmes en l’air et palmage en « grenouille » afin d’éviter de soulever cette poussière fine qui réduirait la visibilité à 0, lampe allumée, on regarde, on ne voit rien, à part quelques algues qui donnent une tache de couleur dans cet univers sombre, une anémone perdue au milieu de nulle part, une vieille chaussure et quelques déchets tombés d’un bateau …

Rascasse ennemie (Rojos - Détroit de Lembeh)

Puis, nos yeux s’habituent, nous réalisons que derrière la basket se cache une « rascasse ennemie » (tellement peu appétissantes que je les ai surnommées « hugly »), nous distinguons un poisson fantôme, apercevons un gobie qui à l’aide d’une crevette creuse inlassablement un trou (la crevette faisant office de « déblayeuse »)…

Couple gobie crevette (Détroit de Lembeh)

Les couleurs vives d’une crevette mantis pointant ses antennes attire notre regard : avec ses yeux toujours en mouvement, elle semble nous défier … Elle sort de son trou, va derrière un morceau de bambou, pointe à nouveau ses antennes … Jeu de cache cache, « je sais que tu m’as vue, mais là, je me cache … ah! tu es encore là ».

Crevette Mantis - squille multicolore (Détroit de Lembeh)

Quelques photos, presque faciles… On lève la tête et dans notre champ de vision apparait un poisson flûte confortablement installé sur une raie pastenague… et puis, plus rien ….

Notre guide s’est éloigné, on ne le voit plus …. mais on l’entend … un halo de lumière transperce l’eau. Il vient de dénicher un poulpe qui a choisi comme habitat … une bouteille sans doute tombée d’un des nombreux bateaux qui sillonnent le détroit …

Poulpe Coco (Rojos - Détroit de Lembeh)
Poulpe coco (Détroit de Lembeh)

Demain, ce poulpe-coco (tel est son nom), ira trouver refuge dans une noix de coco ou dans tout autre receptacle dans lequel il pourra se cacher. Quelques mètres plus loin voici un hippocampe orange se laisse bercer par le va-et-vient du courant, un dragonnet se détache du fond gris grâce à ses écailles bleues, une flabelline rose fushia se balance tranquillement sur une algue. Cela n’arrête pas. Les flash crépitent… de vraies stars!

Hipppocampe - Thorny Sea Horse (Rojos - Détroit de Lembeh)
Dragonnet - (Rojos - Détroit de Lembeh)

Attention aux batteries qui se vident, à la buée qui commence à se former. Gardons un peu d’énergie pour ce magnifique poisson-lime que nous n’avions jamais vu.

Poisson Lime chevelu (Détroit de Lembeh)

Le temps d’amorcer la remontée, deux poissons crapaud plantés sur leurs nageoires semblent nous attendre.

Poisson crapaud (Rojos - Détroit de Lembeh)
Poisson crapaud (Rojos - Détroit de Lembeh)

85′ … on remonte. Dans deux heures, on recommencera, 300 m plus loin, encore du sable gris noir où d’autres surprises nous attendent.

* Très étonnement, cette plongée se nomme aussi « Rojos » ce qui, vérification faite, veut dire « Rouge » en espagnol.

Accès à l’album photo « Lembeh »

La moisson de Lembeh

Les deux jours passés sur le détroit de Lembeh lors de notre croisière sur le Paisubatu en 2009, nous avait laissés sur notre faim : il fallait y revenir …

Le détroit de Lembeh (Nord-Est Sulawesi)

C’est donc au Lembeh Divers Lodge que nous avons terminé ce périple de deux mois.
 Rob, le propriétaire de ce resort situé à la pointe du détroit, et fan de la plongée « muck-dive », propose à ses clients un forfait incluant un bungalow, un bateau avec guide privé, plongée illimitée … Un luxe!

Détroit de Lembeh (photo Lembeh Divers Lodge)

Ce concept de forfait permet presque des plongées « à la carte »… « Heu, voyons, … j’aimerai bien voir un frog-fish (poisson grenouille), le « long-arm ocotups » ainsi qu’une seiche flamboyante, le ponthohi et encore … et encore …. » . Insatiables ! Les guides connaissent mieux que personne les fonds de ce détroit (voir Black Sand) et leur aide est précieuse pour dénicher une multitude d’espèces rares, de petites tailles qui jouent avec de leur mimétisme pour se fondre dans l’environnement.

Pendant 10 jours, à raison de 4 plongées jour souvent supérieures à 90’, nous avons pu voir plus d’espèces que nous l’aurions imaginé. Nous sommes loin bien sûr, d’avoir tout vu, mais voici la liste non-exhaustive de la moisson que nous avons récoltée :

  • Crevettes (empereur, thor, taureau, boxer, tigre, ir, thor, crevette péricliménès toasensis, péricliménes magnifique, crevette de corail fouet, crevette de crinoïde …)
  • Squilles multicolores
  • Crabes (porcelaine, dormeur, décorateur, d’alcionnaires, orang-outang, nageurs aux pinces noires charybdis sp. …)
  • Bernard l’hermite, bernard l’hermite aux yeux verts, aux yuex tricolores …
  • Araignées (épineuse, de corail fouet,
  • Galathées diverses
  • Nudibranches (Chromodoris … Nembrotha, Nothodoris, Hypselodoris bullochi, Halgerda, Ceratosola, Glossodoris, Risbecia, Phyllidia, Phyllidiosa etc …. )
  • Flabellines (exoptata, trinchesia sibogae etc ….)
  • Vers plats (pseudoceros, polycad …)
  • Spirographes
  • Poulpe (wonderfull octopus , coconut octopus, longarm octopus, bluering octopus, mimic octopus, hairy octopus
  • Seiche, seiche flamboyante
  • Oursins (crayon, de feu, rouge, faux diadème, diadème palmier, mitre …)
  • Clams électrique, Coquillages, Cories
  • Apogons,
  • Grace Kelly,
  • Couteaux, rasoirs
  • Poissons lime, poisson lime chevelu,
  • Platax (juvénile ombré, zébra …)
  • Poisson clowns (Clark, Andaman, à joue épineuse, trois bandes, à selle blanche, à collier,
  • Poissons scorpions (feuille, hairy scorpion fish, scorpion de Ambon, diable …)
  • Rascasse naine, rascasse zébra, rascasse miles, ennemie
  • Dragonnets
  • Poissons fantômes arlequin, Poisson cacatoès, wasp
  • Hipppocampe (Thorny Sea Horse, pygmée bargibenti, pygmée pontohi)
  • Serpentines, serpent annelé, serpent de mer
  • Murènes (œil blanc, noire et jaune, tachetée, java, étoilée, lisere jaune)
  • Gobies, Blennies
  • Murènes ruban
  • Raies pastenagues
  • Poissons flûtes, trompettes
  • Poissons mandarins
  • Poissons grenouilles (painted frogfish, verruqueux, chevelu, géant …)
  • poisson coffre, tétrodon (à taches blanches, étoilé), porc-épic, poisson vache
  • ………
  • sans compter diverses anémones, sortes de coraux mous et dur, hydraires, ascidies …

Nous avons pris environ 3300 photos en 10 jours, nous en avons extrait un album des plus représentatives.
A quand l’album bio ?

A suivre ….

Le coup de la panne !

Une panne? Il doit y avoir un responsable

Quoi de plus énervant qu’une panne ! Cela n’arrive jamais au bon moment, jamais à la bonne heure, toujours quand on est pressé et quand tout est fermé. Une panne, cela tombe jamais bien ….
En voyage, elle nous confronte à notre minable dépendance face au matériel et ça proportionnellement au temps, à l’énergie, aux moyens et assiduité à préparer « tout ce qu’il faut » pour « être tranquille ».

Chaque fois on se dit, cela ne se passera pas comme la fois précédente … alors on anticipe, on emporte multiples petites clés qui permettront de revisser l’écrou qui s’était desserré lors du dernier voyage, on emporte des sangles de masques et de palmes en double, on vérifie les batteries, les piles, les chargeurs, on en prend plus qu’il n’en faudrait … et bien non, ça recommence, et toujours là où on ne s’y attend pas.

Durant notre voyage de 2 mois en Indonésie fin 2010,  pas de perte, pas de casse, mais de la panne :

  • Notre petit PC, (instrument devenu indispensable pour le stockage des photos) nous lâche 4 jours avant le départ. On le remplace à la va-vite par son sosie « reclassé » donc pas cher. Pas cher, mais …. le pavé souris nous lâche au bout de 5 jours, et hop, nous voilà obligé de racheter une souris en arrivant à Bali. Pas grave, mais énervant !

 

  • Puis c’est au tour du chargeur de rendre l’âme => l’ordi sera remisé pendant 3 semaines en attendant une nouvelle batterie que nous a fait parvenir notre ami Jean-Marc par le biais de copains qui partaient sur la même croisière que nous … Bon, les textes sont écrits sur un carnet en attendant d’être retranscrits et les photos stockées sur des disques durs externes . Pas grave … mais énervant !

 

  • Un ordinateur de plongée est pris de délire en pleine plongée …. L’affichage passe de 12m à 42 m sans crier gare. Surprenant non ? Mais les conséquences sont prévisibles : l’ordi a enregistré un temps considérable de temps de paliers , suivi d’une alarme de « no dive » rédhibitoire pour 48h. Heureusement une famille prévoyante (américaine) avait 3 ordinateurs de rechange … au cas où !!!! On a attendu 2 jours, changé la pile et hop, c’est reparti … Pas grave … mais énervant ! C’est le même ordi qui, affichera lors d’une plongée de nuit un palier de 46’. Un coup de reset … et ce sera bon pour les plongées du lendemain, mais, il faudra le remplacer pour le prochain voyage. Grrr …

 

En attendant les Mantas, Rocco vérifie ses flashs (Raja Ampat)
    Voilà pour l’électronique ! Passons au matériel photo :
  • Suite au stage photo avec Claude Ruff  nous avons investi dans deux flashes externes. Fiers de nos achats et malgré les quelques kg supplémentaires que cela implique, nous avons débuté chacun avec un flash. Au bout de quelques jours l’un des deux a commencé à fonctionner avec intermittence, puis s’est arrêté net. Grr …. Démontage, changement de piles, alternance d’essais terrestres et sous-marins, mais le constat est là. C’est la panne. Heureusement, il en reste un ! 

 

  •   Le caisson Ikelite de l’appareil de Marc nécessitant obligatoirement une source lumineuse extérieure, un changement de propriétaire s’est opéré naturellement…. Grr … dit Isa! ….. Mais celui-ci prend la tasse très rapidement (joint défectueux ou mal placé ? mal fermé ?). Nous sommes en pleine mer, à plusieurs jours (voire de semaine) de toute ville, donc, plus de flash ni pour l’un, ni pour l’autre. Les deux dernières semaines, nous devons à Rocco, un plongeur italien que nous remercions encore, d’avoir pu finir notre séjour à Lembeh avec son flash.

 

  •   Puis, c’est au tour du caisson Canon du G9 d’Isa : 300 plongées ont eu raison de la charnière et, malgré un essai de rafistolage à l’Eppoxy parl’équipage du bateau, c’est au rizzlan que nous avons assuré l’étanchéité du caisson pendant les 3 dernières semaines. Pas grave …. mais énervant !

 

On a toujours besoin d’un petit rizzlan en voyage
    Un caisson réparé au rizzlan

     

Des pannes, des noyades, des faux-circuits, encore des pannes, rien de grave en fait, mais je voudrais terminer ce billet par le récit d’une plongée où, nous trouvant devant de magnifiques crevettes arlequins (rares), nous nous regardons et ….

  • Marco constate qu’il n’a plus de batterie,
  • les 2 flashs de Rocco tombent en carafe l’un après l’autre,
  • la carte mémoire de Philippe est pleine,
  • Isa a de la buée …
  • Un autre plongeur avait oublié d’insérer sa carte mémoire …..

 

    ….. Dany le guide s’arrache les cheveux et regarde Catherine qui arrive à faire quelques clichés avant que les crevettes ne se sauvent, elles, dans leur trou ….
Crevettes arlequin (Raja Ampat - Indonésie)
Crevettes arlequin (Raja Ampat - Indonésie)

 Merci Catherine pour ces crevettes !

oct.2011

Banda : pas d’épices mais des mandarins !

07/12/2010 –

Après Lucipara et Gunung Api, nous continuons notre périple vers Sorong via le port de Banda Neira, Koon et Missol, autant de  noms qui nous ont fait rêver pendant  plus d’un an, chacuns étant chargés d’histoires racontées par les uns ou les autres … 

Banda Neira, à l'est des Molluques

 Situé au Sud-Est des Moluques, l’archipel de Banda doit à son sol volcanique, la production du muscadier, une plante indigène dont le commerce suscita la convoitise des portugais, des anglais puis des hollandais durant les 16ème et 17ème siècles. La culture des épices (poivres divers, clou de girofle, cannelle ….)  fit la réputation de l’archipel dont l’île principale, Banda Neira, garde encore des traces de ces différentes occupations coloniales. 

Maisons coloniales - Banda Neira

Depuis qu’on nous avait parlé des épices de Banda, je rêvais de me promener sous ces arbres, de respirer ces essences odorantes, de goûter aux fruits et aux graines avant séchage et traitement. Ce rêve reste intact, car « l’île aux épices » se trouve à plusieurs heures de bateau du port de Banda où nous avons dû nous arrêter pour approvisionner le bateau en fuel.

Le "Temukira" à quai (Banda Neira)

Pas d’épices ? Tant pis ! Nous plongerons sous le bateau, où nous avons la surprise de voir des  poissons mandarins[1]

Le Temukira vu du dessous!

Des mandarins en plein jour ? Pas possible ! Ces poissons incroyables aux lignes sinueuses orange sur fond bleu et aux curieux dessins colorés de bleu, orange, vert, pourpre, jaune  …  sont très craintifs et ne sortent qu’à la tombée de la nuit pour accomplir une magnifique danse d’accouplement où le mâle et la femelle tournent l’un autour de l’autre.     

Les couleurs du poisson mandarin
Couple de poissons mandarin - Port de Banda

 Habituellement, ils se cachent dans les vieux récifs coralliens composés de squelettes de coraux morts, mais ici, à Banda, on les trouve aux abords de masses rocheuses où ils offrent aux plongeurs  un spectacle quasi permanent. Faciles à apercevoir, mais pas faciles à photographier. Ces petites merveilles sont en perpétuel mouvement !  

Le poisson mandarin? On ne s'en lasse pas !

 Bien que nous soyons dans un port, l’eau est incroyablement claire (pour preuve la couleur de ces ascidies) loin de la saleté vue lors de certaines « muck-dives » – ou plongées poubelles –  comme  dans le port d’Ambon par exemple! 

Ascidies (port de Banda Neira)

Juvénil de poisson labre (Port de Banda)

Murène (Port de Banda)
Nudibranche (Jorunna funebris) - Port de Banda

Bien sur, nous avons mis les pieds sur la terre ferme : visite du Fort Belgica – vestige de l’occupation Hollandaise au 17ème,  balade entre les anciennes bâtisses coloniales qui dénotent dans le paysage.  Quel contraste avec les ruelles où pullulent de minuscules échoppes dans lesquelles on trouve tout et n’importe quoi. C’est là que nous avons tout de même trouvé les fameuses épices ainsi que des préparations sucrées à base de macis séché (écorce de la muscade), petits sachets que nous avons minutieusement trimballé jusqu’à notre retour à Paris, soit 1 mois plus tard ! 

Ballade dans les rues de Banda
Ruelle - Port de Banda

Après le coucher du soleil, le bruit des pompes à diesel et des moteurs font place au silence, la mer devient lisse, les pêcheurs rentrent tranquillement. Tout s’apaise…

Bateaux de pêcheurs - Banda

Quel calme ! Demain nous reprendrons la mer et nous ferons nos dernières plongées dans la mer des Banda, avec sa flore quasi intacte et grandiose, son bleu profond, ses tombants colorés … 

Gorgones dans le bleu de la mer de Banda
Chrinoïdes - Banda Sea
Platax - Banda Sea

Y’a pas à dire, la réputation de la région n’est pas surfaite ! La variété et  l’intensité des couleurs font partie des Banda, à l’image de ce gamin rencontré au détour d’une rue … 

Rencontre "colorée" dans les rues de Banda


 [1] – Le poisson mandarin, nommé Synchiropus splendidus appartient à la famille des dragonnets. 

du 3/12/10 au 15/12/10 – de Alor à Sorong

04 12 – crevette commensale de corail fouet (Babylon – Archipel d’Alor – Flores)

 

05/12 – Isa & Sea Snake (Gunung Api Island – Banda Sea)

 

06 12 – Banc de carrangues (Lucipara Island – Banda Sea)

 

07 12 – Poisson Mandarin (Banda Neira Island)

 

08 12 – Plongée dans le bleu (Hatta – Banda Islands)

 

09 12 – Paysage sous-marin (Tebing Run – Banda Sea)
09/12/10 – Vue sous marine – Temukira (Banda Neira)

 

10 12 – Ambiance – Koon Islands (Banda Sea – Indonésie)

 

11 12 – Orage sur Misool (Raja Ampat – Indonésie)

 

12 12 – Vue sous-marine (Farundi Island)

 

13 12 – Platax (Raja Ampat – Indonésie)

 

14 12 – Banc de carrangues- (Cape Kri – Raja Ampat – Indonésie)

 

15 12 – Raie Manta (Manta Bridge – Raja Ampat -Indonésie)

 

15 12 – Sur le Temukira, un bateau de « Grand Komodo »