16 au 26 mars 2014: aux Raja Ampat sur l’Ambai

2014 03 16 – Au large de Sorong
Poisson Porc-Epic (Fabiacet – Raja Ampat)
Poisson Soldat (Missol – Raja Ampat)
Banc de glass fish (Raja Ampat)

Du 20 au 22 03 14 – Remontée vers le Nord des Raja Ampat

Banc de barracudas (Raja Ampat)
Rascasse volante (Raja Ampat)
Banc de Platax (Raja Ampat)

23 03 – Au Nord des Raja Ampat

Barbecue sur la plage (au large de Wofooh – Raja Ampat)

Du 24 au 26 03 – retour vers Sorong : le détroit de Dampier

Platax à Manta Sandy (détoit de Dampier – Raja Ampat)
Poisson clown tomate (Chicken Reef – Raja Ampat)
Perroquet à bosse (Sardine Reef – Raja Ampat)

Ambon, une ville d’un autre temps …

Ancienne capitale hollandaise des Moluques, Ambon présente ce côté désuet d’une ville qui a perdu de sa prestance mais où l’émergence d’une nouvelle économie de marché se fait sentir.
Sitôt arrivés, nous nous sommes mis malgré nous, au rythme doux et calme qui semble régner sur la ville, loin de l’agitation que nous avions perçue en 2009 lorsque nous y avions fait escale le temps d’une soirée.

En quelques heures nous maîtrisions la topographie de la ville qui s’est construite autour du port et se développe à flanc du colline et étions dignes de nous déplacer vers les bistrots et restaus cités dans le Lonely Planet , découvrir le marché, le port où nous allions embarquer, faire un peu de shopping pour compléter nos collections de chemises estampillées « Batik Bagus » (bon batik), changer des euros sachant qu’il n’y aurait pas de banque à Banda Neira…
Nous avons été charmés par la gentille des habitants qui semblent recevoir peu de touristes, et avons été accueillis partout avec des sourires. Les gens nous interpellaient pour que nous les prenions en photos, y compris des écoliers qui ont insisté pour poser devant la mosquée.

Pose devant la mosquée (Ambon – Molluques)

 

Pose dans l’attente du client (Ambon)

Pourtant, marcher dans les rues d’Ambon n’est pas sans risque, tant les voitures se bousculent, toutes concentrées dans les mêmes rues alors que de nombreux cyclo-pousse se frayent habilement un chemin au milieu de la circulation.

Marco dans un cyclo-pousse (Ambon – Molluques)

Nous ne pouvions pas ne pas essayer : une vraie expérience ! Cette ville est kitch, un peu vieillotte … du Plastik Bazar à toutes les échelles : les jouets, la vaisselle, les meubles, l’ameublement en général … rose bonbon ou vert fluo, cela sent la camelote bon marché. Chinois, dirait certains ? Non, Ambon ne sent pas l’argent !
Quittant les axes principaux qui quadrillent le « centre ville » et semblent délimiter de petits quartiers, nous pénétrons dans une ruelle ombragée où jouent des enfants circulant sur des vélos plastiques de toutes les couleurs.

Tee-shirt de foot pour les garçons, robes en dentelles pour les filles (Ambon – Molluques)

Plus loin nos narines sont mises en éveil par les odeurs de soupe émanant de la charrette d’un vendeur ambulant. Pour trois francs, six sous, on s’offre une pause au coin d’un arbre. C’est simple, c’est bon … le soir même nos estomacs nous feront savoir que ce n’était pas la meilleure idée que nous ayons eue.

Dans une ruelle de Ambon, vendeur ambulant (Molluques)

 

L’heure du soto ayam (Ambon – Molluques)

Tous les métiers ont pignons sur rue – voire même directement sur le trottoir – artisans, couturier, marchands de meubles, réparation de moteurs ou d’engins en tout genre…

D’anciens métiers comme des vulcanisateurs côtoient des marchands de téléphonie ou de sono, l’émergence de la nouvelle économie de marché se juxtapose ave la tradition tels ces deux hommes qui battent avec des sortes de fléau de la fibre de noix de coco qui sera transformée quelques rues plus loin en copra. Ah les odeurs! Difficile à décrire, difficile à transcrire …

Découpe de coco (Ambon – Molluques)

 

Découpe de noix de coco pour la préparation du copra

Somnolence, nonchalance … nos narines sont attirées par l’odeur d’un barbecue : c’est un restau où l’on peut manger du poisson grillé accompagné d’un bon dabu-dabu (la sauce pimentée maison). C’est là que nous finirons notre journée. Demain, nous embarquons pour les Banda, une autre histoire nous attend.

Barbecue et réparation de machines (Ambon – Molluques)

 

Jakarta? Une pure folie

triporteur (Jakarta)

A pied, à cheval, en voiture … en triporteur, à bicyclette, en scooter, en moto, en taxi, en bemo, en trottinette …. se déplacer dans Jakarta relève du parcours du combattant. Non seulement la ville est immense (à classer parmi les plus grandes mégalopoles du monde – Lonely Planet), mais les infrastructures de transports publics sont quasiment inexistantes. Le ciel est plombé par la pollution et les piétons affrontent les rues bondées en portant des masques, souvent customisés et de toutes les couleurs.

Charette arrière
Charette avant

Les rares bus sont bondés et la première impression est celle d’une ville grouillante, dense et frénétique, vivant à 200 à l’heure. A toute heure, ce ne sont qu’embouteillages cauchemardesques où motos, scooter et autres deux roues se faufilent à une rapidité et une adresse impressionnante parmi les voitures inexorablement ralenties.

Un car, à touristes ?

Certes, on entend des klaxons, mais les conducteurs de tout poils semblent en avoir pris leur partis et, philosophes, restent calmes et souriants: nous n’avons pas vus d’engueulades ni d’accrochages…

Motos se faufilant dans les rues de Jakarta

« Il faut minimum une heure pour aller d’un point à un autre » nous explique Serge de Wallacea et notre premier réflexe a été de rester dans le quartier où nous avons mis pied à terre (Jalan Jaksa).

Ruelle dans le quartier de Jalan Jaksa

 

Ruelle dans le quartier de Jalan Jaksa

Finalement, à la recherche d’une compagnie de bateau située à quelques encablures de notre hotel, nous sommes grimpés dans un petit bemo (taxi en scooter ressemblant fort aux tuk-tuk thaïlandais) et avons traversé la ville (enfin quelques quartiers) au mépris des feux rouges, des sens interdits … passages dans des ruelles étroites et cabossées, conduite acrobatique entre le flot de voitures, le tout à la vitesse de l’éclair.

Un bemo …
Circulation à sens multiple
Regard capté en plein vol
Pagodes (Jakarta)
Doux mélanges de style (Jakarta)

Marco rigolait et moi, j’ai serré les fesses, fermés les yeux …. Inch’Allah … pris des photos en plein vol afin de capter quelques vues de cette ville bigarrée où se côtoient tous les styles, tous les genres … et finalement me suis bien marrée. Une vraie thérapie pour une traumatisée de la conduite! Quelle folie!

Marco? Il a la banane

Bangkok (pour ceux qui connaissent) est finalement une ville bien tranquille!

Dans les starting-block …

Le rêve, devenu projet, revu et corrigé à la baisse se transforme en réalité.

Périple Indonésie 2014

Dans quelques jours, c’est le départ : les sacs de plongée sont checkés, les appareils photos vérifiés, les visas récupérés. Restent encore à boucler les sacs, trier la pharmacie, télécharger pleins de livres sur nos ebooks, transférer des fichiers d’un ordi à l’autre, envoyer un, deux, trois, courrier, finaliser …. Stop !  … mais c’est terrible tout ce qu’il reste à faire.

Question matériel, on se modernise:
– les ebooks afin d’économiser quelques kgs de bagages (l’intégrale de Balzac, ça pèse lourd)
– un nouvel objectif macro pour le GF2 d’Isabelle (donc le hublot qui va avec!) pour faire – on l’espère – quelques photos canon de nudibranches ou autres petites bestioles (et pourquoi pas des fleurs?)
– un nouveau EeePC pour remplacer l’ancien qui mourut d’insolation lors de notre dernier séjour en Egypte
– et surtout ….une radio marine de secours avec GPS (le Nautilus Life), petit boitier que l’on peut accrocher à son gilet et qui permet d’être localisés en cas de dérives intempestives. Bien évidemment, nous espérons ne pas avoir à l’utiliser!

le Nautilus, une radio marine de secours

Question trajet, recommencer ce que l’on a aimé :

– Arrivée à Jakarta où l’on va retrouver notre copine Agnès, rencontrée à Marsa Shagra avec qui nous avons fait le stage photo à la Martinique, puis replongé encore à Marsa Shagra.

notre copine Agnes (stage photo Martinique)

– On s’envole ensuite pour Sorong pour (re)faire la croisière Raja-Ampat organisée par Gilles de Alor Divers sur l’Ambaï (le nouveau bateau de Jérôme de Wallacea). Là, nous devrions être une bande de 16 joyeux plongeurs tous connus de Gilles: bonne ambiance et belles plongées au programme!

Comment résister? Au Nord des Raja-Ampat, les Wayag

– Les Banda: après un petit stop à Ambon (Molluques) où nous avions fait notre première muck-dive, nous attrapons un bateau qui nous conduira sur Banda Neira. Hum! rien que d’y penser …. voir les poissons mandarins sous le port,  retrouver le bleu intense de la mer des Bandas, visiter les plantations de muscade, girofliers et autres épices qui ont fait la réputation de l’île, prendre le temps de flaner et s’imprégner du charme désuet de cet ancien comptoir hollandais, point de départ de la route des épices.

Rien que pour lui …. retour aux Banda

– Alor : quasimment sur la route (laquelle? allez vous dire!). Retrouver les tombants colorés, le calme du ressort de chez Gilles et Neya, les plongées sportives et … les bons petits plats de la cuisine de Neya.

Rien que pour ça : Alor, au petit matin

Croisière Komodo: ça, nous ne l’avons jamais fait, mais on nous en a tellement parlé. Nous avions fait deux plongées en 2009 (et pas des moindres) en attendant le départ du Tidak Apapa à Labuandbajo. Cette année, c’est à nouveau sur l’Ambaï que nous allons découvrir ces plongées renommées, tout en restant loin des fameux varans (non, ça ne nous dit pas du tout d’approcher ces grosses bêtes là!)

– Bali : la croisière Komodo nous ramènera sur Bali et nous en profiterons pour faire la bise à Claire et toute l’équipe d’Ikandive que nous avions particulièrement aimés. Quelques plongées, des ballades dans l’intérieur de Bali (moi qui n’ai plus de béquilles, je vais particulièrement apprécier) avant de s’envoler pour Paris.

Rizières dans le centre de Bali

Quel périple allez vous dire! Quel périple allons-nous faire!

Mais nous ne sommes pas égoïstes, alors on va essayer de vous en faire profiter au maximum. Reprendre l’habitude de sélectionner « la photo du jour « , envoyer des billets en fonction des possibilités de connexion et essayer de faire de belles photos pour pouvoir les partager avec tout le monde avant notre retour prévu fin mai….

Profitez du printemps et envoyez-nous des nouvelles !

Marsa Shagra, juillet 2013 : lumière mixte sur le House Reef Nord (3/3)

 

Reef Nord (Marsa Shagra)

 

le Reef Nord… Hum ! Notre destination préférée le matin aux aurores, là où percent les rayons du soleil. C’est l’heure à laquelle nous avons eu la chance de faire quelques rencontres magiques, comme ces deux dauphins venus à notre rencontre *. Commencer la journée comme ça, y’a pire!

 

2 dauphins passent sous le nez de Marco (Reef Nord – Marsa Shagra)

 

La plupart du temps, nous avons opté pour la formule « zodiac/zodiac ». Cela nous a permis de se faire larguer face au Bar Bedouin, là où Cyril nous avait indiqué des petites grottes. En effet, à 35m, nous avons découvert de belles infractuosités, des failles insoupçonnées bordées de grandes branches de corail fouet. Il faut avouer que j’ai un faible pour le corail fouet et les petites crevettes qui l’habitent! (mais dont les photos sont ratées).

 

Corail fouet (cave Reef Nord – Marsa Shagra)

 

Le Reef Nord, ce sont des ballades tranquilles entre 25 m et 5 m à travers les petites patates abritant de nombreuses murènes, le tout rythmé par la prise et les essais de photos. Car ici, rien de mieux pour se (re)confronter à la lumière mixte, un nouveau grand-angle ainsi qu’un nouveau flash. Oui, je me rappelle des conseils de Claude (Claude Ruff, notre « prof de photo ») : « prise de lumière dans le bleu, vers la surface …. mise au point sur le sujet, prendre la photo en contre-plongée en faisant attention à l’orientation du flash ».

 

Murène de java (Reef Nord – Marsa Shagra)

 

Poissons papillons (Reef Nord – Marsa Shagra)

 

Coraux mous (Reef Nord – Marsa Shagra)

 

Poisson gros yeux et Poisson globe masqué (Marsa Shagra)

 

Pourquoi ça marche pas? pourquoi mon bleu n’est-il pas bleu (enfin pas assez profond)?
Change tes iso, vérifie la balance des blancs…. Ferme plus ton diaphragme. Alors, on recommence, on teste de nouveaux réglages… et au bout de 10 jours, on commence à voir des changements, voire des améliorations. On se fixe des objectifs (sans jeu de mots) : prendre le poisson coffre masqué de face ou son binôme préféré derrière une gorgone, mettre en boite le poisson faucon qui a l’art de vous tourner le dos dès que vous pointez votre oeil dans le viseur, capter les chromis bleus qui fuient dès qu’on s’approche, jouer sur le contraste des couleurs avec ces poissons cocher qui, mine de rien, sont plus difficiles à prendre que l’on pourrait le croire …. Photos, poses, ratées … on recommence encore et encore …

 

Marc derrière le corail (Reef Nord – Marsa Shagra)

 

Poissons cocher (Reef Nord – Marsa Shagra)

 

Chromis (Marsa Shagra – Reef Nord)

 

Chromis sur acropora (Reef Nord – Marsa Shagra)

 

On ne se lasse pas d’admirer les poissons clowns que l’on repère de loin au-dessus de leurs anémones et, ces jours-ci, des bébés viennent de naitre. Ils sont minuscules et les anémones blanches-ivoire protégées par les parents en abrite une quantité impressionnante. Ahh, ce blanc … trop fort … pas génial pour les contrastes photos. On en oublie un moment la lumière mixte et on regrette de ne pas avoir l’objectif macro.

 

Poissons clown (Reef Nord Marsa Shagra)

 

Poissons clowns (adultes et juvéniles): Reef Nord – Marsa Shagra

 

On est toujours surpris par la vision des murènes qui ne cessent d’ouvrir et fermer leur gueule (si tu veux une photo de murène gueule fermée, appuie sur le déclencheur quand elle la ferme!), on constate que les balistes titan semblent apprécier le coin depuis peu. Gare à eux, ils sont voraces … et n’hésitent pas à attaquer les palmes de quiconque se risque de passer au-dessus de leur nid.

 

Baliste titan sur le Reef Nord (Marsa Shagra)

 

Le nez sur l’objectif, on en oublierait presque de regarder dans le bleu. Et pourtant … il y a beaucoup de vie, offrant parfois de véritables surprises, comme ces requins pointes-noire qui de temps à autre montrent le bout de leurs ailerons, ces 2 dauphins, tranquilles qui sont passés à quelques mètres de nous ou cette raie aigle qui a surgi dans le bleu à l’heure de la sunset…. Souvent, nous n’avons pas eu le temps d’appuyer sur le déclencheur, préférant profiter du spectacle, mais ces apparitions restent gravées dans notre mémoire … comme des cadeaux offerts par la vie sous-marine.

 

Dauphins sur le Reef Nord (Marsa Shagra)

 

En fin de plongée, on arrive sur les pinacles avec les anthias qui se dégagent sur le bleu … le corail salade, les coraux mous et l’énorme patate avec sa magnifique comatule qui annonce l’arrivée dans la passe.

 

Anthias (Reef Nord – Marsa Shagra)

 

House Reef Nord (Marsa Shagra)

 

Comatule (Reef Nord – Marsa Shagra)

 

Comatule (Reef Nord – Marsa Shagra)

 

Comatule (Marsa Shagra Reef Nord)

 

Le Reef Nord … c’est aussi là que nous aimons plonger le soir à l’heure où le soleil se couche et où la lumière rasante est moins agressive. C’est l’heure où l’on peut apercevoir les bancs de fusilliers, l’heure où certains s’apprêtent à dormir pendant que les chasseurs se mettent en route, là où la faune accrochée se ferme et les crustacés, les oursins commencent à sortir… c’est la sunset.

 

Banc de fusilliers à l’heure du soleil couchant (Reef Nord Marsa Shagra)

 

Comatule à la sunset (Reef Nord – Marsa Shagra)

 

C’est aussi lors d’une sunset que nous avons croisé une quantité incroyable de chirurgiens juste à la mise à l’eau : nous avons appris ensuite que nous étions à la fin de la période d’accouplement et que depuis plusieurs jours il y en avait plusieurs centaines. Nous avons loupé cette vision.

 

Chirurgiens (Reef Nord – Marsa Shagra)

 

Emotions le matin, magie le soir …mais où se trouve notre petite murène tatouée qui nous avait tant séduits il y a 3 ans?

 

Murène tatouée (Reef Nord – Marsa Shagra)

 

* 2 dauphins? C’est fort peu … qaund on sait que début septembre il y en a eu plus une quarantaine dans la baie!

 

(A suivre : Platax sur le Reef Sud)