Archives de catégorie : Indonésie 2009 – IV – Sulawesi Nord

On a aimé : Wallacea Dive Cruise (Indonésie)

Wallacea Contact : Jérôme Doucet

Wallacea bateau
Wallacea – Le Paitsubatu (oct. 2009)

Comment l’avons-nous connu? Au salon de la plongée (Paris janvier 2009)
Ce qui nous a séduits :
– la quantité d’informations et des tuyaux communiqués sur l’Indonésie (le tout désintéressé: nous avons presque du insister pour obtenir son programme et sa plaquette). C’est à partir des contacts avec Jérôme que nous avons commencé à mesurer que notre projet était jouable.
– les commentaires élogieux trouvés sur BMPP
– les prestations proposées : le bateau, les itinéraires proposés.

Ce que nous avons fait :

  1. Croisière Sulawesi Nord sur le Paitsubatu (Octobre 2009) : Bunaken, îles Bangka, détroit de Lembeh, îles Sangihe

Articles associés :

2 – Croisière Raja-Ampat sur le Paitsubatu (décembre 2010)

Articles associés : Des pygmées chez les Papous!

Voir également l’album photos sur les Raja-Ampat

3 –  Croisière Raja-Ampat sur l’Ambai (mars 2014)

Articles associés :

L’Ambai, au large de Komodo (mai 2014)

4 – Croisière Komodo sur l’Ambai (mai 2015)

5 – A venir … Une croisière thématique « plongée/gastronomie » autour de la route des épices en mai 2015 , une collaboration spicyploufagain et Wallacea : A150503 croisiere gourmande

Plus d’informations : http://www.wallacea-divecruise.com/index-fr.html

Mise à jour Juillet 2014

Froggies (Bunaken), notre base arrière …

Froggies, le logo
Froggies, le logo

Pendant la préparation de notre voyage, nous avons souvent entendu : « je pars plonger chez Froggies, si vous allez en Indonésie, allez sur le parc de Bunaken, au nord de Manado, c’est superbe, vous allez vous éclater ….. »

Bunaken? vous allez vous éclater
Bunaken? vous allez vous éclater

 

Lorsque notre plan initial (rejoindre la Papouasie en bateau depuis Bali) tombe à l’eau, c’est tout naturellement que avons pris contact avec Froggies. Là, surprise, Christiane (la fondatrice des lieux) nous propose de nous « sponsoriser » afin que nous puissions rester 3 mois en Indonésie sans avoir de problème de visa, et c’est ainsi que nous avons organisé notre voyage, autour de Manado…

 

Manado Bunaken google map
l’île de Bunaken au large de Manado (Sulawesi)

 

Entre temps, Christiane a vendu son club, nous n’avons jamais eu la fameuse lettre d’accréditation, cela n’a pas empêché de nous retrouver chez Froggies, le relais ayant été pris par Benny. Mais … nous avons déjà raconté tout ça !

 

Froggies, le centre de plongée
Froggies, le centre de plongée

La suite, c’est plusieurs séjours chez Froggies, où nous avons petit à petit pris nos habitudes :

Manado, le port
Manado, le port

le sourire d’Alphonse qui était toujours présent à l’arrivée au port ou à l’aéroport, les transferts en bateau entre Manado et l’île de Bunaken,

Bateau transfert entre Manado et Froggies
Bateau transfert entre Manado et Froggies

l’accueil chaleureux de l’équipe, le rythme des plongées, les billets envoyés depuis la terrasse de nos bungalows grâce à l’excellente connexion wifi, les moments de farniente à contempler la mer, les diverses petites attentions, les pirogues colorées, les discussions avec Benny sur l’avenir du club …. et bien évidemment, les plongées sur Bunaken, parfois sportives et pleines de (belles) surprises !!!

 

Froggies, Benny entouré de beaux sourires
Froggies, Benny entouré de beaux sourires

 

Vue sur la mer (Froggies - Bunaken)
Vue sur la mer (Froggies – Bunaken)

Place ici à quelques photos captées ici et là….

 

Vue sur les pirogues (Bunaken)
Vue sur les pirogues (Bunaken)

 

Froggies, vue du bungalow
Froggies, vue du bungalow

 

Bungalows chez Froggies
Bungalows chez Froggies

 

Froggies, le restaurant
Froggies, le restaurant

 

Surprise au retour de la plongée
Surprise au retour de la plongée

 

Froggies, départ en plongée
Froggies, départ en plongée

 

Grande marée, il faut dégager le bateau (Froggies, Bunaken)
Grande marée, il faut dégager le bateau (Froggies, Bunaken)

 

De retour à Paris, Froggies est entré dans la cuisine par le biais …. d’un tablier!

Souvenir de Froggies, dans la cuisine parisienne
Souvenir de Froggies, dans la cuisine parisienne

 

Nous avons consacré un article spécial sur les plongées à Bunaken ainsi qu’un autre sur un sujet sans doute polémique : la photo oui, mais à quel prix pour la faune….

 

stressé, le poisson porc epic sort ses épines
stressé, le poisson porc-épic sort ses épines

10/11 : un plan A, D, B, C …..

Où quand une question de visa et la fiabilité d’une compagnie aérienne s’entremêlent !

Depuis mai, nous savions que nous aurions à sortir d’Indonésie pour faire renouveler nos visas, ceux que nous avions réussis à avoir n’étant valables que deux mois … pardon, 60 jours. Forts de cette information, nous avions trouvé un A.R pour Kuala-Lumpur au prix imbattable de moins de 40 euros par personne (pré-réservation de sièges et supplément de bagages inclus). Very cheap, comme on nous l’a dit plusieurs fois, sauf que moins de 48 h avant la date limite, nous apprenons que notre vol est tout simplement annulé. Rien à faire, sauf de râler intérieurement sur Air Asia, et de racheter à la volée un billet à la dernière minute sur une autre compagnie.

 

La meilleure du monde!
La meilleure du monde!

Zglups a fait la carte bleue à la vue des 800 dollars demandés, mais nous étions soulagés d’avoir en poche un billet digne de ce nom à moins de deux heures du départ.

Ce léger détail étant réglé, nous réglons toutes les formalités d’enregistrement et de taxes d’aéroport, soufflons un coup afin de dégazer tout le stress accumulé depuis le matin. Toutes les formalités ? et non, nous avions juste oublié que nous devions passer devant le service d’immigration pour faire valider officiellement notre sortie du territoire (c’était quand même le but de la manip !). Pas de problème, sauf pour qui a égaré « the immigration card » délivré à l’arrivée. Nous voici donc conduits au bureau de l’immigration où un homme fort plaisant nous annonce tout simplement que nous pourrions pas sortir du pays tant que … nous n’étions pas allé au poste de police, qui se trouvait en dehors de l’aéroport, où nous devions faire entendre notre cas, obtenir une lettre, revenir dans son bureau, lui donner la lettre, payer une amende ….. et là … Tout ceci dit lentement, avec un grand sourire, les yeux louchant vers les béquilles et l’horloge qui annonçait 13h10, le décollage étant prévu pour 13h50 !

Et nous voilà qui fonçons comme des malades en dehors de son bureau, 2 étages à descendre, trouvons la sortie de l’aéroport, mais où se trouve ce poste de police ? Personne ne peut nous renseigner, à pied, en taxi ? un orage du tonnerre éclate, transformant le sol en une véritable patinoire, dérapage incontrôlé, on se relève et, face à tant d’absurdités faisons ½ tour. Arrêt au guichet d’embarquement (prévenir tout de même qu’on a un problème) et là : « could you give me your passeport, please ? » Mon passeport, il est où mon passeport, c’est toi qui l’a ? On vide tous nos sacs pour se rendre à l’évidence que le passeport a du rester … dans le bureau du 2ème étage. Retour à la case départ, il est 13h35…. Le passeport est bien là en évidence sur le bureau, à portée du fonctionnaire qui nous regarde en souriant « Avez-vous la lettre ? ». On hallucine. 10’ longues minutes plus tard, quelques suées et 50 dollars en moins (pas de facture évidemment), nous sommes enfin dans l’avion, passeports tamponnés à la main.

 

Un simple coup de tampon peut parfois tout changer
Un simple coup de tampon peut parfois tout changer

Inutile de dire que c’est tout d’abord avec une certaine appréhension que nous avons repassé l’immigration le lendemain à notre retour de Kuala-Lumpur et surtout, avec une vraie satisfaction (et un réel soulagement) que nous avons retrouvé Alphonse qui nous attendait à l’arrivée à Manado. Kuala-Lumpur?
Nous y sommes restés à peine 12 h, y avons dégusté un plat de crevettes insipides avec une bière, le tout pour 20 euros, et passés une nuit dans un hôtel miteux au centre du quartier chinois d’où nous (entre)apercevions les fameuses Tour Petronas ainsi que d’étranges constructions.

Tour Pétronas (même pas en entier!)
Tour Pétronas (même pas en entier!)

 

Bizarre non?
Bizarre non?

Heureusement, nous avons quand même pu faire notre vol de retour sur Air-Asia après quelques petites explications avec eux pour le « désagrément » causé par l’annulation de notre vol.

 

Retour vers Manado
Retour vers Manado

Alors, que l’on ne nous demande pas « Au fait c’était bien Kuala-Lumpur ? ».

Un chauffeur de taxi à qui nous racontions nos mésaventures a eu le fin mot de l’histoire : « au moins, vous aurez quelque chose d’intéressant à raconter à vos amis, quand on fait un voyage où tous les plans prévus s’enchaînent ( A puis B puis C … ) ce n’est pas rigolo. Vous, vous avez fait B, D, C, A, voilà une vraie expérience de voyage !

Sulawesi Nord: Lembeh, le must de la muck-dive

 

Poisson mandarin (Lembeh - Sulawesi)
Poisson mandarin (Lembeh – Sulawesi)

La grande découverte de ce voyage est incontestablement ce que l’on nomme la « muck-dive » (littéralement « plongée fumier »). Plongées poubelles, plongées sur le sable, finalement la muck-dive désigne tous les sites où la macro est privilégiée. On nous avait prévenus, l’Indonésie est le royaume du petit, du petit hors du commun, là où abonde une variété d’espèces minuscules, toutes aussi étranges les unes que les autres.

 

Royaume du petit, mais également du mimétisme, car, se fondre dans l’environnement semble être une règle de survie. Pour exemple, ces gosth-pipe fish (poissons fantôme) qui prennent la couleur de la crinoïde dans laquelle ils se nichent, les hippocampes pygmées, difficiles à trouver tant ils se confondent avec le « grain » de leur gorgone,

Hippocampe pygmée dans sa gorgonne (Lembeh)

 

ces poissons feuilles qui imitent à la perfection la couleur, la forme et le mouvement d’une feuille qui serait bercée dans la houle.

 

Poisson feuille (détroit de Lembeh)
Poisson feuille (détroit de Lembeh)

Il y a le crabe décorateur qui, caché sous une anémone semble avoir revêtu une tenue de carnaval ou encore cet autre qui a élu domicile sous une éponge

Crabe décorateur (Nord Sulawesi)
Crabe décorateur (Nord Sulawesi)

 

Frog fish (poisson grenouille) - Bangka, Lembeh
Frog fish (poisson grenouille) – Bangka, Lembeh

 

Frog fish (Batu Maudi - Lembeh)
Frog fish (Batu Maudi – Lembeh)

il y a le poisson grenouille dont il est difficile de cerner la bouche et les yeux et qui semble ramper plutôt que nager …

Parfois, seule une petite vibration dans l’eau permet de déceler la présence d’une vie et partout, ce sont des créatures étranges que l’on a souvent du mal à discerner ….

 

Etrange créature (poisson scorpion de Ambon - Lembeh)
Etrange non? poisson scorpion de Ambon – Lembeh

 

Poisson-démon, poisson-ange, lièvre de mer, poisson-vache, fantômes, dragonnet,  poissons-rasoirs, poisson-grenouille (ou poisson-crapaud), poisson-feuille, apogons, mandarins, scorpions chevelus, feuille-scorpion, poisson-chat, poisson crocodile, …. autant de dénominations imagées pour ces petites créatures qui semblent venir d’autres sphères, d’autres temps. De jour comme de nuit, chaque grain de sable, algue ou rocaille peut révéler des formes et des couleurs étonnantes et nous n’en avons sans doute perçu qu’une toute petite portion: il faudra revenir, et pour plus de temps, prendre et reprendre des photos …. on s’en lasse pas!

Ces plongées macro, nous y avions goûté à Bali, nous les avons dévorées à pleines dents dans le Nord Sulawesi, principalement dans le détroit de Lembeh, réputé pour ses muck-dives: nous ne plongeons plus pareil, la découverte de cette faune imperceptible oblige à regarder différemment l’environnement. Tant mieux!

Et au-dessus? Pas mal non?

Détroit de Lembeh (Sulawesi)
Détroit de Lembeh (Sulawesi)

Début novembre : retour vers Bunaken (Sulawesi Nord)

 

Pour situer Bunaken (Nord Sulawesi)
Pour situer Bunaken (Nord Sulawesi)

Début novembre : après 13 jours en mer au pied des volcans dans le nord de Sulawesie, nous sommes de retour à Bunaken (réserve naturelle située au large de Manado), plus spécifiquement chez « Froggies », un club où nous nous installons petit à petit, y prenons nos habitudes, y laissons des bagages inutiles et y revenons après un saut de puce ici ou ailleurs.
Depuis quelques jours le temps change, l’air se charge en humidité, le ciel est souvent gris.

chez Froggies - Bungalow, les pieds dans l'eau
chez Froggies – Bungalow, les pieds dans l’eau

 

Froggies - vue sur la mer
Froggies – vue sur la mer

Imperceptiblement nous avançons vers la saison humide, peut-être plus tôt que nous l’avions prévu, et la pleine lune ainsi que les grandes marées grandes marées ont une incidence certaine sur les conditions de plongées: des courants changeants, plus forts qu’à l’habitude, une mer plus incertaine.

 

Grande marée, le bateau s'est enlisé
Grande marée, le bateau s’est enlisé

 

Pour plonger, il faut sortir le bateau
Pour plonger, il faut sortir le bateau

 

C’est également à cause des changements de saison que nous avions prévu de faire notre voyage d’ouest en est et d’aller sur la Papouasie à partir de novembre.

 

Situer Ambon, Manado, Sorong
Situer Ambon, Manado, Sorong

 

Début novembre, deux mois déjà… le temps file. Nous sommes aux 2/3 du voyage avec l’impression qu’il y aurait tant à faire, à voir, à découvrir encore et encore.

Le 10, notre visa ne sera plus valable, nous devons donc sortir d’Indonésie et nous envolerons donc à Kuala-Lumpur pour le faire renouveller (enfin nous allons essayer car Air Asia vient d’annuler un de nos vols!). Nous nous sommes installés dans un rythme de 2 à 3 plongées par jour (pour Marco), le reste du temps étant surtout consacré au tri des photos, l’écriture et la mise en ligne des articles, souvent ébauchés au cours des plongées.

 

Vue sur les pirogues (Bunaken)

 

Essayer de tenir le rythme, même si c’est très prenant …. parfois trop, mais il faut s’y tenir, sinon on sera complètement débordés et dépassés (au moins cinq articles en retard).
L’île de Bunaken, nous ne l’avons vue que du bateau, peu de ballades à terre car ici on ne se déplace qu’à pied (il faut compter 1h 1/2 par des petits chemins à travers la forêt pour atteindre le village le plus proche). Tout arrive par la mer, se décharge et se transporte à dos d’homme, quelque soit la taille, le poids… en s’aidant parfois des moyens du bord.

 

les pierres sont chargées sur un radeau

 

C’est du large également que nous pouvons mesurer à quel point la religion est présente ici, comme partout d’ailleurs en Indonésie.

 

Une croix, signe de présence humaine (Nenung Islands)

 

Peu de mosquées, le Nord de Sulawesie est principalement chrétien (plus protestants que catholiques parait-il): il y a des églises partout et les grandes croix plantées à flanc de montagne sont signes de présence humaine.

 

Sur le Paisubatu II, des plongées volcaniques

Le volcan du Nenung Island (Sulawesi Nord)
Le volcan du Nenung Island (Sulawesi Nord)

 

Annoncer que l’Indonésie est un pays situé sur une zone tellurique particulièrement sensible, marqué par ses nombreuses formations volcaniques en activité, ce n’est pas vraiment un scoop ! Tout au long de notre voyage, les volcans ont fait partie du paysage, nous les avons côtoyés de loin, avons marché sur des plages de sable noir, vu comment la lave était broyée, transformée pour de multiples usages comme les matériaux de construction (briques), les routes, les statues … et même les ustensiles de cuisine (mortiers et pilons par exemple), mais plonger au-dessus, en dessous ou à proximité des volcans, ça, nous ne l’avions jamais fait !

 

Mortier en lave pour la confection du sambal (Bali)
Mortier en lave pour la confection du sambal

Une partie de notre séjour plongée sur le Paisubatu II (Wallacea) a été marquée par l’omniprésence des volcans. A l’extrême nord de Sulawesie, après une descente vertigineuse dans des canyons de toute beauté et un survol de coraux dans des eaux transparentes, nous voilà, tels des montagnards sous-marins, au pied du Mahengetang, un volcan sous-marin. Puis, en planant au ras du sol, nous débutons notre ascension, lentement, mètre par mètre, portés par l’apesanteur :

 

Au pied du Mahengetang
Au pied du Mahengetang

 

Ascension du Mahengetang (Sulawesi Nord)
Ascension du Mahengetang (Sulawesi Nord)

les récifs coralliens font place à des éponges colorées faisant penser à des champs de pâquerettes, la végétation change puis se raréfie laissant place à une sorte de sable brunâtre.

 

Le Mahengetang, une montagne pelée
Le Mahengetang, une montagne pelée

 

Arrivés au sommet, la température de l’eau augmente, des petites bulles sortent du sol à de multiples endroits, il ya de moins en moins de poissons : c’est quasi lunaire et on s’attend presque à voir des crevasses s’ouvrir sous nos yeux. Heureusement, ce n’est pas le cas !

Arrivé au sommet, où est le drapeau ?(Mahengetang - Sulawesi)
Arrivé au sommet, où est le drapeau ?(Mahengetang – Sulawesi)

 

Des bulles (Mahengetang - Sulawesi)
Des bulles (Mahengetang – Sulawesi)

 

Encore des bulles - Impressionnant (Mahengetang)
Encore des bulles – Impressionnant (Mahengetang)

 

Ailleurs, nous traverserons des paysages dépourvus de vie, où une coulée de lave scinde le décor en deux, telle une route bitumée.

Plongée sous le volcan de Nenung Island (Nord Sulawesi)
Plongée sous le volcan de Nenung Island (Nord Sulawesi)

 

Les formations géologiques sont étonnantes et nous avons eu parfois l’impression de survoler des vallées englouties, de trouver les restes des marches d’un amphithéâtre ou de civilisations antiques tant les blocs granitiques semblent façonnés comme des colonnes de temple …

 

colonne grecque? non, blocs de la lave (volcan de Mahengetang)
colonne grecque? non, blocs de la lave (volcan de Mahengetang)

 

Blocs de lave en forme de marche (Bangka - Sulawesi Nord)
Blocs de lave en forme de marche (Bangka – Sulawesi Nord)

Sortis de l’eau, nous prendrons un bain d’eaux chaudes (voire brûlantes) dans une petite crique et la nuit tombée, il n’est pas rare de voir le haut de la montagne rougeoyer… Impressionnant !

 

Crique d'eau chaude (volcan de Siau Island - Nord Sulawesi)
Crique d’eau chaude (volcan de Siau Island – Nord Sulawesi)

 

03/11 – Bunaken, ça décoiffe au poteau !

Il fait chaud aujourd’hui, le temps est humide, le ciel se couvre, devient noir et, en 2 minutes il se met à pleuvoir, ce n’est qu’une simple averse tropicale (bien que nous soyons à l’équateur). Le changement de saison est perceptible, mais pour nous, cela ne change pas grand-chose, nous sommes prêts à attaquer la 2ème plongée de la journée et c’est sûr, nous allons être mouillés! La mer est calme, l’eau est claire, les premiers fonds sont prometteurs, les poissons sont au rendez-vous. Cool.

 

Banc de Fusilliers (Bunaken - Sulawesi)
Banc de Fusilliers (Bunaken – Sulawesi)

 

Descente tranquille récif main gauche, récif, disons-le, qui très vite se révèle découpé, plein d’anfractuosités, ce qui signifie des tas de petites niches où nous chercherons ce qui s’y cache. Au détour d’une pointe, à l’ombre du tombant, l’eau se trouble et se refroidit subitement, nous passons en quelques secondes de 30,8° à 27°. Notre guide enfile rapidement sa cagoule, juste le temps pour nous de constater que les poissons ont changé de sens : les voilà tous la tête en bas, les bancs se resserrent, se densifient, se multiplient. Il y en a de plus en plus qui, d’un seul « homme » attaquent ce qui pourrait ressembler à une chorégraphie bien orchestrée.

 

Banc de fusilliers dans le courant (Bunaken - Sulawesi)
Banc de fusilliers dans le courant (Bunaken – Sulawesi)

 

Fusilliers en piqué (Bunaken - Sulawesi)
Fusilliers en piqué (Bunaken – Sulawesi)

 

Retour à l'horizontale (Fusilliers - Bunaken)
Retour à l’horizontale (Fusilliers – Bunaken)

Deux pas à droite, et un à gauche, en avant puis en arrière, tournez la tête de face, montrez-nous votre plus beau profil, remontée de quelques mètres face au tombant et descente en piqué.

En fait, ils ne sont ni plus ni moins, tout comme nous, embarqués dans des courants changeant de direction, descendants ou ascendants. On prend une deux photos à la volée, mais filons de plus en plus vite, nous nous collons le plus près de la paroi, au loin un requin,

Requin dans le bleu Bunaken

 

puis deux autres plus proches, une tortue qui remonte à la surface,

 

Tortue dans le bleu (Bunaken - Sulawesi)
Tortue dans le bleu (Bunaken – Sulawesi)

 

une autre qui s’avance vers nous … on inspire un bon coup afin de l’éviter et nous voilà repartis. Oups là là … ça file encore plus vite … on se croirait aux commandes d’une Formule 1 … attention à la patate de corail qui arrive, là devant nous une éponge barrique, gling gling … un napoléon sur notre droite et toujours ces nuées de fusilliers, papillons, chirurgiens.

Y’a pas grand-chose à faire, juste se laisser porter, surtout ne pas lutter, gérer nos stabs pour ne pas se laisser entrainer vers le bas, s’assurer que tout va bien pour l’autre, mettre les appareils photos à l’abri,et profiter du paysage. On entend le bruit du bateau suiveur, c’est rassurant … mais pas le temps de cogiter, on arrive à la pointe du récif, alors il faut anticiper le virage et coller au plus près de la paroi. Vlan ! surprise, on est stoppé net dans notre élan, le courant est contraire… et nous voilà reparti dans l’autre sens …. cela dure 20 bonnes minutes, bringuebalés dans tous les sens vers le haut, vers le bas, en avant ou en arrière …

Nous finirons notre « Washing machine dive » complètement rincés!