On nous l’avait dit, l’Indonésie est le monde du « tout petit ». Non pas le dernier salon de 0 à 36 mois, mais bien celui des bêtes minuscules.
En préparant notre voyage, nous avions regardé de nombreux documentaires sur la faune marine indonésienne, avions admiré le travail des photographes sous-marins, et nous étions plusieurs fois surpris à dire « tu crois que nous allons voir ça ? », des toutes petites bêtes, mesurant parfois à peine ½ cm, avec des formes étonnantes, des couleurs encore plus,
flashies, fluos, étincelantes…. ça bouge, cela s’étire, ça se cache, ça se découvre, drôle de cohabitations : le poulpe dans sa bouteille de soda,
les nudibranches, sorte de limaces indescriptibles, qui rampent sur le sable noir, les uns avec leurs antennes sorties, d’autres qui étalent leurs manteaux bleus ou blancs tachetés, et bien d’autres encore …
Des crabes porcelaines, qui ne font pas plus de qq centimètres squattent les anémones et cohabitent allègrement avec les poissons clowns.
Tout ce petit monde fait bon ménage. Nous sommes comme des gamins à la recherche des œufs de Pâques, on gratouille, on farfouille dans le sable… On est où ici, dans le monde des Polypockets ?
La macro, c’est la première fois que nous faisions une plongée de ce type, nous allons en faire encore pleins d’autres dans les semaines à venir. Alors, nous aurons le temps d’en reparler. Mais on nous l’avait promis, nous l’avons vu, de nos yeux vus, et si nous n’étions pas sûrs du tout d’aimer, nous avons à chaque instant apprécié l’investissement mis dans nos masques de vue, car là c’est sur, si nous avions été dans le flou, nous l’aurions regretté, voire même furieux !
Nos photos ne sont pas encore parlantes, ni totalement montrables … « peut mieux faire » dirait Monsieur le professeur.
Traversée de Bali (sud-est en nord-ouest), pour rejoindre le parc de Celukantrimabay : 5 h (sans les arrêts) de petites routes sinueuses en minibus pendant lesquelles nous avons frisé le torticoli à force de tourner la tête à droite à gauche :
Nos yeux sont sans cesse captés par les maisons tellement ornées et sculptées qu’on se demande si finalement ce ne sont pas des temples,
les rizières d’un côté ou l’autre de la route ou à flanc de montagne, la forêt tropicale d’altitude, des verts, des fleurs de toutes les couleurs.
Stop! visite de temples, passage du niveau de la mer à 2000 m en 45 m, redescente aussi rapide – les paliers de décompression ne sont pas respectés, les freins fument et crient au-secours ( le camion est neuf, on rode les freins).
On s’arrête, il y a de la citronelle, des clous de girogle, des mangues vertes, des …. on ne sait plus. Au bout de la route, un hôtel somptueux avec piscine au niveau de la plage. Si Internet le permet, quelques photos parleront mieux que toute description.
Départ et arrivée
Roissy Terminal 1. Comptoir de la Singapore Airlines : grâce aux béquilles (!), l’enregistrement est rapide, et le poids de nos sacs de plongée ne pose aucun problème (5kg en plus pour les plongeurs + les 25 kg de base … Royal). Rien à voir avec le T3, l’aérogare des vols charters. J’aime l’ambiance des aéroports et sa population hétéroclite, la frénésie du voyage qui transpire à chaque coin de l’aéroport.
La tension de ces derniers jours nous tombe dessus et je suis envahie par une immense fatigue. Dormir dès que cela sera possible.
Nous découvrons le A380, sa taille impressionnante. Juste à côté sur le tarmac est posé l’avion de « la République Française » : ridiculement petit ! Bon, on nous l’avait dit, mais voyager sur le A380 et sur la Singapore Airlines, c’est pas mal : silence et confort sont bien au RV. Impossible de dormir, nous nous faisons les 3 films disponibles en français et atterrissons après 12 h de vol à Singapour.
Il est 6 h du mat, heure locale, mais la chaleur et la moiteur extérieure se font tout de suite sentir. Transit de 2 heures dans cet aéroport gigantesque, délice du jardin d’orchidée, encore 2h30 de vol pour Denpassar (Bali), premier baptême de l’équateur pour Isabelle et, 1/4h avant l’arrivée nous nous écroulons de sommeil.
Quel plaisir de voir le sourire d’Augus, le chauffeur d’Ikandive qui nous attend avec sa pancarte. Nous apprenons nos premiers mots en indonésiens (qui s’avère être du balinais – rien à voir). Selamat Sore : bon après-midi. Encore 2 heures de route avant d’arriver à Padangbai (petit village à l’est de Bali) et décharger nos sacs au centre de plongée. Cela fait plus de 36 h que nous n’avons pas dormi. Des vrais zombis, sales et puants, accueillis comme à la maison par Claire, la maîtresse des lieux.
Du haut de la terrasse de l’hôtel, aperçu rapide de la végétation luxuriante, l’architecture des temples et des maisons, le travail du bois à tous les coins de rue … torpeur tropicale, odeur d’encens, sourires des enfants … nous aurons le temps de nous imprégner dans les jours à venir par cette atmosphère. On enfile nos pantalons thaï, des crocks et notre premier riz indonésien. Après quelques douches froides, la nuit sera longue, bercée (sic ?) par les décibels des deux bars ennemis, entrecoupée par le son des sirènes de bateau, des coqs de combat qui souffrent apparemment de « jet lag » chronique, le cri du gekko et forcément le chant du muezzin à 5h du mat. Mais qu’est ce que c’est bon ! Claire nous a proposé un jacuzzi, massage, spa …. pour nous remettre en forme : adopter la zen attitude, ne devrait pas être très difficile !
13-09 Des zéros pour les nuls.
C’est à prendre peur, les brouzouks du coin se comptent en millions. Avec 100 euros, nous avons l’impression d’avoir gagné au loto : 1 400 000 roupies, le tout en petites coupures. Difficile de s’y retrouver dans la valeur des billets, on ne sait pas si on mange pour 30 cts ou pour 3 euros, on jongle avec les zéros, il y a en a beaucoup trop… Bonne école pour devenir incollable sur les multiplications ou divisions décimales, niveau CE2.
12/09 – Une histoire de phare
Qui a dit que nous n’avions pas préparé suffisamment à l’avance nos bagages ? Qu’importe, mais il faut quand même raconter les aventures que nous avons eu avec notre Green Force, un phare de plongée réputé pour son autonomie, sa modularité et sa portabilité. Profitant d’une remise exceptionnelle au Vieux Campeur (VC), nous l’avons acheté en juin pour constater assez vite que celui-ci n’avait pas la tenue de charge annoncée. Retour au SAV, récupération en juillet, test dans la baignoire (jolie lumière soit dit en passant).
Même problème, on retourne mi Aout au VC et acceptons, après discussion avec les vendeurs de le retourner au SAV. Délais annoncés 3 semaines, soit quelques jours avant notre départ. Trop court… On nous assure que tout sera fait pour que nous récupérions le phare le 5 septembre…. Evidemment, il fallait s’y attendre, le 8, pas de nouvelle du-dit phare, coup de stress au service SAV du Vieux Campeur, ils se démènent comme il faut… jusqu’au mercredi 18h, le départ étant le jeudi matin. Le niveau stress passe en alerte rouge, finalement nous nous retrouvons avec un nouveau pack (non testé). Ouf, retour à la maison… cela nous a pris juste quelques heures et mangé le petit capital énergie qui nous restait ! Il est 19h 40 quand nous constatons qu’il manque une pièce maitresse du phare : le flexible. Le magasin fermant à 19h 30, on vire à l’état cyclonique et bondissons sur le téléphone : le n° est bon, cela sonne … attente, quelqu’un décroche, il reste une personne au service plongée…. RV pris à l’angle d’une station de métro pour récupérer le flexible qui était resté dans la boutique. Le phare est complet, enfin, nous testerons ses performances lors de la première plongée. Et dire qu’on s’y était pris 4 mois avant. Plus tard, je repenserai à l’histoire de notre ami Denis qui s’est retrouvé dans le port de Douvres sans le n° de tel de son contact anglais !
Aneka Bagus, notre hôtel « classe » avec piscine, séduisant de prime abord, s’avère tristounet et sans âme malgré les sourires du personnel et un jardin très fleuri. Manger « local » ou tout simplement hors de l’enceinte de l’hôtel relève de l’expédition, ce qui nous évitons, afin de garder nos jambes intactes pour les semaines à venir (environ 1 km en bord de route, sans lumière). Mais nous ne sommes là que pour 4 nuits, et, surtout pour plonger : 2 jours dans les eaux du parc de Mejagan Islands et 2 plongées sur le site de Purit Jati, réputé pour ses muck-dive (littéralement plongées sur marécage, en l’occurrence plongées sur fonds de sable noir). Pas très tentant dit comme ça, mais il paraît que c’est là que l’on peut voir les plus belles petites bestioles sous-marines, que ce soit pour leurs couleurs ou leur forme. Presbytes s’abstenir, mais les tests que nous avons pu faire avec nos nouveaux masques sont plus que satisfaisants. A nous la découverte du monde macroscopique !
Enfin les premières plongées : comme toujours, il faut reprendre ses marques, comme souvent, les premières photos sont très décevantes (réglages de lumière inadéquate, phare mal positionné, des dragonnes qui s’emmêlent …).
Ces poissons-clown qui nous narguent dans leurs anémones,
ces gorgones de toutes tailles et de toutes les couleurs, ces crinoïdes fluos que l’on a envie de caresser, ce poisson scorpion qu’il ne faut surtout pas toucher, cette tortue qui passe au loin suivi de près par un platax, ce nudibranche hors du commun pour nous …. finalement, si on prenait juste le temps de les regarder ?
« Plane, plane » disent les balinais, ce qui veut dire « doucement, doucement ». Des photos, on arrivera bien à en prendre, non?
Entre deux plongées, Made notre guide, nous donne quelques rudiments de rudiments de la culture et des religions balinaises (bouddhiste et hindouiste entre autres), nous parle du temple de la maison, celui de la famille qui regroupe celui de plusieurs maisons, celui du village qui regroupe celui de plusieurs maisons, celui de la région qui regroupe …. Ainsi de suite … sans parler du temple et des cérémonies qui fêtent les pêcheurs, les agriculteurs, l’eau, le ciel, la terre, les chèvres, les aigles, les buffalos, les tigres,…. Tout cela en anglais, if you please .. en anglais indonésien. Notre niveau d’english language progresse en flèche depuis 3 jours ! Toujours pas vu de Manta !
13/09 – On the road ….
Traversée de Bali (sud-est en nord-ouest), pour rejoindre le parc de Celukantrimabay : 5 h (sans compter les arrêts) de petites routes sinueuses en minibus pendant lesquelles nous avons frisé le torticoli à force de tourner la tête à droite à gauche : nos yeux sont sans cesse captés par les maisons tellement ornées et sculptées qu’on se demande si finalement ce ne sont pas des temples, les rizières d’un côté ou l’autre de la route ou à flanc de montagne,la forêt tropicale d’altitude avec plein d’essences différentes, des verts, des fleurs de toutes les couleurs.
Stop! visite de 2 temples, passage du niveau de la mer à 2000 m en 45 m, redescente aussi rapide – les paliers de décompression ne sont pas respectés, les freins fument et crient au-secours (le camion est neuf, on rode les freins). On s’arrête, il y a de la citronnelle, des clous de girofle, des plants de ginger et de caféier, des mangues vertes, des …. on ne sait plus. Au bout de la route, un relief différent, plus d’arbre et un hôtel un peu classe avec piscine au niveau de la plage. Un bon bain s’impose et, si Internet le permet, quelques photos parleront mieux que toute description.
Demain, premières plongées, on attaque les choses sérieuses!
Nous sommes dans les airs, en route pour notre séjour.
On vous dit à très vite, c’est-à-dire dès que nous trouverons un cyber-café pour vous raconter nos aventures!
Les 15 jours précédant le départ sont difficilement racontables. Depuis mi-aout le blog se met en place et nous prend beaucoup de temps. Je me prends au jeu de l’organisation des pages, des articles, l’envie d’ouvrir de nouvelles rubriques, de peaufiner la présentation, de rajouter des fonctionnalités et de mettre en ligne des albums photos peut être un gouffre sans fin. Le classement des papiers, la mise en ordre des documents administratifs est énorme. Partir pour 3 mois, ce n’est pas rien, d’accord, mais nous nous retrouvons happés par une tension qui nous déborde. Tout devient compliqué, nous voyons les jours défiler et avons l’impression que rien n’avance. Vivement le départ et laisser tout ça derrière nous. Nous lançons « la bise de départ », pot improvisé au dernier moment, soirée inoubliable : enfants, plongeurs, voyageurs, voisins, relations professionnelles, amis de toujours …. nous avons été presque 40.
Les 3 derniers jours se passent sur les chapeaux de roue, on mange sur le pouce, on ne dort pas beaucoup, nous faisons les sacs à la dernière minute. Les sacs sont évidemment énormes, même si avions décidé de ne prendre que 4 tee-shirts ! Pas de place pour le hamac, tant pis, et puis nous trouverons bien sur place ce qu’il nous manque. Nous sommes sur les rotules et n’arrivons même pas à être « contents » de partir. Sans compter l’histoire du phare !
Une histoire de phare
Qui a dit que nous n’avions pas préparé suffisamment à l’avance nos bagages ? Qu’importe, mais il faut quand même raconter les aventures que nous avons eu avec notre Green Force, un phare de plongée réputé pour son autonomie, sa modularité et sa portabilité. Profitant d’une remise exceptionnelle au Vieux Campeur (VC), nous l’avons acheté en juin pour constater assez vite que celui-ci n’avait pas la tenue de charge annoncée. Retour au SAV, récupération en juillet, test dans la baignoire (jolie lumière soit dit en passant). Même problème, on retourne mi Aout au VC et acceptons, après discussion avec les vendeurs de le retourner au SAV. Délais annoncés 3 semaines, soit quelques jours avant notre départ. Trop court… On nous assure que tout sera fait pour que nous récupérions le phare le 5 septembre…. Evidemment, il fallait s’y attendre, le 8, pas de nouvelle du-dit phare, coup de stress au service SAV du Vieux Campeur, ils se démènent comme il faut… jusqu’au mercredi 18h, le départ étant le jeudi matin. Le niveau stress passe en alerte rouge, finalement nous nous retrouvons avec un nouveau pack (non testé). Ouf, retour à la maison… cela nous a pris juste quelques heures et mangé le petit capital énergie qui nous restait ! Il est 19h 40 quand nous constatons qu’il manque une pièce maitresse du phare : le flexible. Le magasin fermant à 19h 30, on vire à l’état cyclonique et bondissons sur le téléphone : le n° est bon, cela sonne … attente, quelqu’un décroche, il reste une personne au service plongée…. RV pris à l’angle d’une station de métro pour récupérer le flexible qui était resté dans la boutique. Le phare est complet, enfin, nous testerons ces performances lors de la première plongée. Et dire qu’on s’y était pris 4 mois avant. Plus tard, je repenserai à l’histoire de notre ami Denis qui s’est retrouvé dans le port de Douvres sans le n° de tel de son contact anglais !
Départ
Roissy Terminal 1. Comptoir de la Singapore Airlines : grâce aux béquilles (!), l’enregistrement est rapide, et le poids de nos sacs de plongée ne pose aucun problème (5kg en plus pour les plongeurs + les 25 kg de base … Royal). Rien à voir avec le T3, l’aérogare des vols charters. J’aime l’ambiance des aéroports et sa population hétéroclite, la frénésie du voyage qui transpire à chaque coin de l’aéroport.
La tension de ces derniers jours nous tombe dessus et je suis envahie par une immense fatigue. Dormir dès que cela sera possible. Nous découvrons le A380, sa taille impressionnante. Juste à côté sur le tarmac est posé l’avion de « la République Française » : ridiculement petit ! Bon, on nous l’avait dit, mais voyager sur le A380 et sur la Singapore Airlines, c’est pas mal : silence et confort sont bien au RV. Impossible de dormir, nous nous faisons les 3 films disponibles en français et atterrissons après 12 h de vol à Singapour. Il est 6 h du mat, heure locale, mais la chaleur et la moiteur extérieure se font tout de suite sentir. Transit de 2 heures dans cet aéroport gigantesque, délice du jardin d’orchidée, encore 2h30 de vol pour Denpassar (Bali), et 1/4h avant l’arrivée nous nous écroulons de sommeil. Quel plaisir de voir le sourire d’Augus, le chauffeur d’Ikandive qui nous attend avec sa pancarte. Nous apprenons nos premiers mots en indonésiens. Selamat Sore (bon après-midi), Trikamasi (merci) Selamat Tinga (au revoir). Encore 2 heures de route avant d’arriver à Padangbai et décharger les sacs au centre de plongée. Cela fait plus de 36 h que nous n’avons pas dormi. Des vrais zombis, sales et puants, accueillis par Claire, comme à la maison. Aperçu rapide de la végétation luxuriante, l’architecture des temples et des maisons, le travail du bois à tous les coins de rue … torpeur tropicale, odeur d’encens, nous aurons le temps de nous imprégner dans les jours à venir par cette atmosphère. Claire nous a proposé un jacuzzi, massage, spa …. pour nous remettre en forme : adopter la zen attitude, ce ne devrait pas être très difficile ! On enfile nos pantalons thaï, des crocks et notre premier riz indonésien. Après quelques douches froides, la nuit sera longue, entrecoupée par le son des sirènes de bateau, des coqs de combat qui souffrent apparemment de « jet lag » chronique, le cri du gekko et forcément le chant du muezzin à 5h du mat. Mais qu’est ce que c’est bon !
Premier change de roupies indonésiennes
C’est à prendre peur, les brouzouks du coin se comptent en millions. Avec 100 euros, nous avons l’impression d’avoir gagné au loto : 1 400 000 roupies, le tout en petites coupures. Difficile de s’y retrouver dans la valeur des billets, on ne sait pas si on mange pour 30 cts ou pour 3 euros, on jongle avec les zéros. Il y a en a beaucoup trop. Bonne école pour devenir incollable sur les multiplications ou divisions décimales, niveau CE2.
départ dans 3 mois. Pour l’instant, nos lectures se limitent à des notices de matériel, les livres sur la photo (technique et faune sous-marine), un guide sur l’Indonésie (quand même) et de nombreuses consultations Internet sur ce pays multiculturel au passé fortement marqué par la colonisation hollandaise.
La cagnotte s’étant petit à petit étoffée, nous investissons dans du matériel photo (achat de lentilles grand angle et macro). On s’y croit déjà …. nous nous surprenons à envisager l’organisation des sacs (enfin ceux que nous devrions mettre en soute). Sans rire! « Ah bon, tu vois ça comme ça toi? Moi, je pensais plutôt qu’il serait mieux de prendre ceci ou cela… ». Alors, n’y tenant plus, les palmes commençant sérieusement à gigoter au fond de nos sacs, nous voilà chez Ultramarina et achetons une semaine de plongées illimitées à Marsa Shagra (Egypte).
Faut bien tester le matériel, non? On perd pendant le séjour un masque et un couteau, un appareil photo est tombé en carafe (heureusement c’est le « petit »), un détendeur nous a fait des misères (pourtant il sort de révision), la batterie d’un phare ne tient pas la durée annoncée. Bon, nous devrons retourner chez Fadis, au vieux campeur etc….
A notre retour, nous pouvons constater nos modestes progrès en photo, mesurer la nécessité impérieuse d’adapter nos masques (essai de verres à notre vue insatisfaisant – ah la vieillerie!), rectifier nos listes de matériel, revoir notre organisation de bagages etc…. Rien de tel que la pratique.
Reste une question insoluble: le poids. Devrons-nous prendre des stabs conçues spécialement pour les voyageurs (> à 2kg) et oublier les nôtres si confortables mais pas vraiment légères?
Début Juin : patatra. Nous apprenons que Christiane de Froggies (Manado) a pris sa retraite rapidement et qu’elle a cédé son club. Bien égoïstement notre première pensée est « qu’en est-il de notre lettre de sponsorisation »? Nous craignons de devoir tout remettre en cause et d’avoir à modifier nos plannings. On élabore les plans les plus fous, reprenons cartes et calendrier en attendant d’en savoir plus. Peut-être allons-nous être obligés de faire cette sortie de territoire que nous voulions tant éviter (coût, temps …). Courriers rapides et sympas avec Beny qui reprend la gestion de Froggies: il ne pourra pas nous faire cette lettre d’accréditation. Cette nouvelle tombe en même temps qu’un message de Jérôme (Wallacea) qui nous rapporte le cas d’amis qui ont eu leurs passeports « gardés » par les autorités locales pendant 10 jours … et le fameux coup de tampon leur en a coûté 100 euros par personne. Il faut changer nos plans c’est sûr! … et calculer très exactement à quelle date nous devrons sortir d’Indonésie, sinon nous serons bons pour 2 sorties de territoire! En examinant le calendrier, nous ne voyons qu’une seule période possible (partir avant la fin d’expiration du visa de 2 mois) et rentrer moins d’un mois avant notre retour en France (car à l’aéroport, on ne peut obtenir que des visas valable un mois)[1].
Pour que cela marche, il faudrait également que Bertrand puisse décaler nos dates de croisière sur Raja Ampat et qu’il y ait des vols à ces fameuses dates.
Yes !!! c’est OK pour la croisière et nous trouvons un A.R Manado-Kuala Lumpur par Air Asia pour le prix défiant toute concurrence de 40 euros/personne. 2 jours à Kuala Lumpur et nos problèmes de visa seront réglés. Pourquoi se compliquer la vie?
Et oui, préparer un voyage cela donne des émotions, sinon ce ne serait pas drôle. Résultat, notre calendrier est tout chamboulé mais de nouvelles possibilités s’offrent à nous: nous allons avoir 2 fois 10 jours de « libre » en Sulawesi, alors pourquoi pas aller faire un petit tour à Tukangbesi (Resort proche des Wakatobi) ou aux îles Banghaï ou Toggian. Une carte[2] s’impose, quelques renseignements supplémentaires aussi.
Juillet : départ dans 2 mois. Tout semble se précipiter. La liste de « choses à faire » s’allonge au lieu de diminuer. L’angoisse (rires)….. Nous achetons le minuscule ordinateur (1,1 kg) que nous pistions sur le net depuis 2 mois[3] (trop mignon) et le vendeur de la Fnac nous donne le nom d’un logiciel photo gratuit et performant à télécharger (the gimp).
Prise de contact avec Ikandive (club de plongée sur Bali dont nous eu les meilleurs échos) : mêler plongées et visites cela ne s’improvise pas et, nous sommes tous pareils les plongeurs, nous aimons bien savoir entre les mains de quelle structure nous allons nous retrouver. Ce n’est pas pour rien que les forums existent ou qu’un site comme bmpp est si précieux. Non, non … on ne fait pas de pub!
Passage à l’ambassade pour obtenir nos visas, mais nos photos ont mystérieusement disparues (tombées dans la voiture, glissées entre les fauteuils en cuir de l’ambassade????), nous sommes bons pour faire ½ tour et … revenir un autre jour. Question démarches : visite médicale à la consultation « voyage à l’Hôpital Saint-Antoine » – vraiment très bien, des tas de conseils pertinents et ciblés en fonction des destinations de chacun. En l’occurrence, pour nous, pas besoin de vaccination pour la fièvre jaune, mais prévoir typhoïde, Hépatite A et B + traitement palu. On apprend qu’il y a recrudescence de la dengue …. faire donc attention aux moustiques dès que nous serons à terre [4].
L’été avance lentement, et après la frénésie de ces derniers mois, le train-train quotidien reprend le dessus, nous ne sommes pas encore partis. Paris se vide, se met au rythme des vacances, nous profitons des belles lumières du soir, et contemplons le vol des oiseaux migrateurs, les hirondelles qui plongent en tir groupé et les ébats amoureux des pigeons ramiers. La construction du blog n’avance pas ….
20 Aout (S-3) : en route vers le consulat (pour la 4ème fois). Celle-ci sera la bonne!
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[1] Cela parait un peu compliqué comme ça, mais il suffit de relire « entrer en Indonésie » dans la rubrique « petits détails pratiques ».
[2] – voir la rubrique « un peu de géographie »: Carte de Sulawesi