Archives de catégorie : Journal de bord

Récits de nos voyages

1/10/10 – Komodo

Notre départ étant retardé d’une journée (le temps que les membres de l’équipage du Tidak Apa Apa rentrent de chez eux où ils ont fêté la fin du Ramadan), nous allons donner nos premiers coups de palme dans le parc de Komodo avec Dive Komodo, un club tenu par Greg, un australien: 2 plongées où nous avons rencontrés plusieurs requins

Dans les eaux de Komodo, requin pointe blanche

 

Requin (Komodo)

des coraux sublimes,

coraux (Komodo)

une eau cristalline dans laquelle sont amarrées quelques goélettes de croisière, du courant (c’est connu sur Komodo),

Goelette au large de Komodo

de la faune en pagaille,

Thon dent de chien (Komodo)

 

Poissons de verre (Komodo)

de la flore en grande quantité … Mais, quelques images seront sans doute plus appropriées que des beaux discours.

Baliste Clown (Komodo)

 

Gaterin (sweet lips) – parc de Komodo

 

Seiche (Komodo)

 

Arrêt dans une petite crique, le temps de faire un plongeon pour les uns et un baptême pour les autres (en cadeau, ils ont même eu droit à la visite d’une manta !).

 

Baignade à Komodo

Komodo, c’est comme les bonnes choses, une fois qu’on y a gouté, on a envie d’y revenir ! Nous avons été mis en appétit, alors le verdict est tombé : il faudra que nous y retournions, c’est sûr !

1/10 – Labuan Bajo (île de Flores)

1/10 – Bali, c’est Bali …. L’Indonésie c’est autre chose …

 

Départ de Bali, en route vers Flores
Départ de Bali, en route vers Flores

1 heure d’avion depuis Denpassar suffit pour nous propulser dans un autre monde : d’une île à l’autre, nous passons progressivement de la forêt luxuriante à une nature beaucoup plus ingrate, sèche, aride et, d’un prime abord, pauvre.

 

Entre Bali et Flores, vue du ciel
Entre Bali et Flores, vue du ciel

L’arrivée dans la capitale de Flores (Labuan Bajo) nous fait la même impression

Labuan Bajo (rue principale)
Labuan Bajo (rue principale)

fini les boutiques regorgeant de tissus, de fringues, de fruits et légumes, le côté mercantile et touristique, place aux petites échoppes, le marché aux poissons et ses mouches, l’unique supermarché (où l’on trouve quand même à acheter un téléphone), là une « torréfaction » artisanale, là un étal où se bagarrent en duel quelques fruits ou légume… De nombreux « bémos » (sorte de « cars rapides », pour qui connait l’Afrique) vous emmènent d’un endroit à l’autre de l’artère principale pour 2000 roupies (soit à peine 15 cents !). Ici, le monde n’a que très peu évolué, les souvenirs sensoriels de l’enfance ou de nos voyages de routard remontent à la surface. Autre monde, autre temps.

Dans un bémo (Labuan Bajo - Flores)
Dans un bémo (Labuan Bajo – Flores)

Nous apercevons quelques clubs de plongée (normal, nous sommes aux portes du parc de Komodo, réputé pour ses spots sous-marins magnifiques et … ses varans), prenons nos quartiers dans LE cyber-café dont nous enverrons quelques nouvelles et aussi prendre connaissance du gros tremblement de terre qui vient de frapper l’île de Sumatra. Nous n’en avions pas entendu parler : l’Indonésie, c’est grand, très grand, les phénomènes telluriques sont fréquents et surtout, nous sommes de l’autre côté de la faille.
Le chant du muezzin retenti, suivi bientôt comme en écho par 1, puis 2, puis 3 autres. Bienvenue en Indonésie, le plus grand pays musulman du monde ! Nous apprendrons par la suite qu’il est obligatoire de déclarer la confession religieuse sur l’acte de naissance à l’état civil, au même titre que le nom ou le sexe. Par défaut, tout nouveau-né sera musulman.
Au port, nous grimpons dans un petit canot, et Bertrand nous conduit directement vers notre « boat sweet home », le « Tidak Apa Apa » (ce qui signifie « ça va, y’a pas de problème …»).

 

Port de Labuan Bajo (Flores)
Port de Labuan Bajo (Flores)

 

Le "Tidak Apa Apa" (Komodo Sailing)
Le « Tidak Apa Apa » (Komodo Sailing)

En fait, nous ne serons que 7 à bord pour effectuer cette traversée : Kariono, le capitaine du bateau, Subandi le cuistot, Basri, le chef mécanicien, Nicole et Bertrand (les maîtres des lieux et créateurs de Komodo Sailing) et nous deux. Royal ! (voir Apa Apa).
Les marques sont vite prises et nous nous endormons comme des bébés sur le pont,

Le pont du Tidak Apa Apa
Le pont du Tidak Apa Apa

sous les étoiles, la lune et les haubans, bercés par le clapotis de la mer.

Sous les haubants du Tidak Apa Apa
Sous les haubants du Tidak Apa Apa

Au réveil nous aurons droit à notre premier lever de soleil sur « la rade » de Labuan Bajo. Mémorable!

Lever de soleil sur Labuan Bajo (Flores)
Lever de soleil sur Labuan Bajo (Flores)

 

28/09 – Ubud : dernière étape balinaise

Notre dernière étape à Bali, nous conduira à Ubud, centre culturel et artisanal. Mais, nous y sommes restés peu de temps, et nous y avons pris tout notre plaisir!
Ce dernier trajet a été une fois encore l’occasion de plusieurs visites (temples, jardins ….), mais l’obligation constante des « donations » nous énerve un peu. Un dollar par-ci, un dollar par-là, ce n’est pas grand-chose c’est vrai, mais finalement cette sollicitation permanente est lourde : on a l’impression qu’il faut même sortir un billet pour regarder la campagne ! Mais, elle est tellement belle!

Rizières balinaises

 

Canard et sa houpette (Ubud)

Nous traversons un village, un temple à gauche, une procession funéraire à droite.

Cérémonie funéraire (Bali)

 

Cérémonie funéraire (Bali)

Selon la coutume balinaise, et si nous avons bien compris les explications de notre chauffeur, les morts sont dans un premier temps enterrés, puis, dès que la famille en a les moyens financiers, une cérémonie de crémation a lieu : nous sommes frappés par cette foule, l’atmosphère de fête riche en couleur, la quantité impressionnante d’offrandes qui jonchent le sol, le tout accompagné par le son des gamelans.

Offrandes (Ubud)

Nous finissons notre périple par 2 jours à Ubud, réputé pour ses traditions artisanales et artistiques (bois, vanneries, peinture, sculpture, tissage etc), son marché et … toutes ses boutiques. La chaleur et la hauteur des trottoirs chaotiques mettront à mal notre envie de shopping : nous nous contenterons de ce dont nous avons besoin pour poursuivre notre route, même si il y aura plus de petites robes et de chemises que nécessaire ! Nous trainons à notre rythme et nous laissons aller dans la piscine d’eau douce donnant sur des rizières, le jardin luxuriant de notre hôtel. Le confort, parfois, ce n’est pas désagréable. C’est l’occasion aussi d’alimenter (piètre expression !) notre album de fleurs : collection d’orchidées,

Orchidée (Ubud)

 

Orchidées entre pisicine et rizière (Ubud – Bali)

liseron bleu, passiflores, fleurs de bananiers, amaryllis, nénuphars, lotus, hibiscus, bougainvilliers … et tellement d’autres encore.

Fleurs, petites bêtes, photos de jour ou de nuit, cela permet de travailler la macro:

nénuphar dans les bassins d’Ubud

 

Araignée (Bali)

Le lendemain, cours de cuisine à la « Casa Luna » :
3 heures dans les épices, les herbes, les graines et noix diverses, où l’on va apprendre à manier le hachoir, à écraser des ingrédients sur le mortier en pierre, à préparer des sauces diverses, à découvrir les vertus médicinales de certaines plantes ou le secret de la fleur d’hibiscus, à écraser de la pulpe de coco grillée ou fabriquer des petits paniers avec des feuilles de bananier …

Ingrédients de base de la cuisine balinaise

 

Cours de Cuisine (Ubud – Bali)

On goûte à toutes les étapes, cela sent bon, c’est bon. Au final, du poisson épicé enrobé dans des feuilles de bananier, du poisson au curry, des salades, des épinards à la sauce balinaise …. et, en dessert, du riz noir au lait de coco. Etonnant !

Pour digérer, rien de mieux que la forêt aux singes, où, comme son nom l’indique vivent des primates.

Epouillage (forêt aux singes – Ubud – Bali)

 

Epouillage encore (Forêt aux singes – Ubud – Bali)

 

Dans la forêt aux singes (Ubud – Bali)

Forêt primaire en pleine ville, des arbres de toute beauté, immenses, des lianes qui tombent des banians (orthographe non vérifiée).

Forêt aux singes (Ubud – Bali)

 

Forêt aux singes (Ubud – Bali)

 
Superbe !
C’en est fini des visites pour l’instant, les bulles commencent à nous manquer. On tamponne nos carnets de plongée, on boucle nos sacs …. en route vers une nouvelle étape : Labuandbadjo (îles Flores) à Ambon (Molluques)

25/09 – Banane sur le bateau et cerise sur le gâteau

Des mantas ? il fallait s’assurer qu’elles existaient vraiment, alors nous retournons sur Manta Point. Environ 20 bateaux sont déjà sur le site. Ca craint ! Juste avant de descendre, Marco crie « y’en a une juste sous nous ! ». Elle est là, mignonne, pas très grosse, on n’a à peine le temps d’allumer nos appareils, flûte la mise au point n’est pas bonne, et le réglage des blancs ? Elle est là qui s’en va… On râle intérieurement. Komang, notre guide, nous fait signe de ne pas bouger.

 

Raie Manta (Manta Point – Bali)

 

Raie Manta (Bali)

 

Manta vue de près (Manta Point – Bali)

 

On est là, on attend et puis les voilà qui arrivent : une, deux puis une troisième suit, comme s’il s’agissait d’un défilé, et puis à droite, à gauche, par-dessus, par-dessous.

 

Sur Manta Point (Bali)

 

sur Manta Point – Bali

 

Quel festival ! On se fait balloter tellement ça brasse, la visi n’est vraiment pas bonne, mais on reste là 40 minutes à savourer le spectacle.. Des photos, un petit bout de vidéo … Quel pied!!!

Là, vraiment on peut dire qu’on a vu des Manta ! Et on ne s’en lasse pas …

 

Quelle élégance (Raie Manta – Manta Point – Bali)

 

A la remontée sur le bateau, tout le monde a la banane. Il faut raconter aussi que, profitant d’une « pause », Komang nous montre un nudibranche absolument minuscule accroché sur un rocher, alors que nous sommes les yeux rivés dans le bleu particulé par le plancton. Photo impossible évidemment, c’était à mourir de rire…

 

Il n’y a pas que sous l’eau que c’est beau (Cristal Bay)

 

Deuxième plongée : tout le monde, c’est-à-dire la quelque vingtaine de bateaux, file sur Crystal Bay, le fort courant du matin s’étant calmé. But de la plongée, essayer de voir le mola-mola, poisson lune qui remonte des profondeurs pour une séance de nettoyage quand la température de l’eau s’y prête (entre 20 et 24°). Vanne de plongeur : avec le nombre de bateau, ça va être comme le « MOLHA OMAR », on risque de le chercher longtemps ! Trèves de plaisanteries, faudrait voir à se remettre à l’eau. Elle est froide mais transparente, sous l’eau il y a un véritable rideau de bulles.

 

Du monde … pour le mola (Cristal Bay – Bali)

Attendre et ne pas bouger, telle semble être la devise de la journée. Il y a du courant, on palme pour se stabiliser, on prête à peine attention aux fonds qui sont magnifiques (diversité d’espèces, coraux de toutes les couleur).
Soudain, le voilà qui semble émerger de nulle part : c’est gros, cela n’a pas de forme, étrange apparition, ce n’est sans doute pas pour rien qu’on l’appelle le poisson-lune. Précipitation sur les appareils… inutile pour qui n’est pas « dessus ». Et puis, de l’autre côté, en voilà un autre qui fait son tour : les orbites sont prêtes à exploser, on imagine les sourires sous les masques. Pas de photo, quelques secondes de vidéo… le mola-mola, on se le gardera pour nous, dans nos têtes.

Comble de l’hallucination, dans une palanquée, nous voyons passer devant nous deux plongeurs tout habillés de blanc, en chemise et pantalon bouffant : rendez-vous galant ou combinaison de décontamination ? Après la banane, c’était la cerise sur le gâteau !

23 09 – La première Manta

La première Manta !

Isa face à sa première Manta (Manta Point – Bali)

Cela se fête ! Depuis toujours je dis « les raies mantas c’est une chimère des plongeurs narcosés, je n’en ai jamais vues : c’était toujours un jour avant, trois jours après, la palanquée d’avant même sur les sites où normalement elles sont. Prouvez moi que cela existe, et on en reparlera ». Quant à Marc, sa « dernière » remonte à 1986 ( !) et c’était en snorkelling (palme, masque tuba).
Plongée aujourd’hui sur Manta Point, station de nettoyage: véritable salon de beauté où plusieurs sortes de poissons, notamment des labres les débarrassent de leurs parasites, leurs peaux mortes… et chacun y trouve son compte, eux leur pitance, elles des soins.
Avant même la mise à l’eau, nous en apercevons deux qui évoluent à la surface : c’est de bon augure, mais reste à voir ce qu’il y aura sous l’eau. Les consignes sont données : ne pas aller sur le haut du récif, là justement où elles se font une beauté, cela risquerait de les faire fuir. Et comme il y a plusieurs bateaux, le pire reste à craindre.
Descente, approche à petits coups de palmes, il y a des bulles, beaucoup de bulles …. signe de la présence d’autres plongeurs. Mais les bulles, les mantas elles aiment ça: cela leur chatouille le ventre! Et puis, de derrière le récif¸ une forme au loin dans la pénombre. On dirait un fantôme dans un grand drap.

Manta Point : l'attente (Bali)
Manta Point : l’attente (Bali)

 

Raie Manta (Bali)
Raie Manta (Bali)

Les « gling gling » d’appel des guides se font entendre, on tourne la tête une autre apparait, plus proche cette fois-ci. A droite, à gauche, les voilà qui arrivent. Plutôt que de contempler le spectacle tranquillement, on se jette sur nos appareils.
Surtout, ne pas louper LA photo, celle que l’on pourra fièrement exhiber à notre retour devant les amis impressionnés, forcément ! Je décide de me mettre en mode vidéo, comment ça marche déjà ?, attention aux coraux, à ne pas descendre trop bas, à ne pas remonter trop haut où il y a du ressac (contrôler sa flottabilité quoi !), trouver le bon bouton ….

 

Ah, elle est déjà trop loin, il faut attendre la suivante. On en profite une bonne ½ heure. Remontée sur le bateau, « alors, tu l’as vu ta première Manta », « mouais… pas très bien, je suis presque un peu déçue. C’est vrai, je n’ai pas eu l’émotion que j’aurais dû ressentir alors que j’attends ce moment depuis tellement longtemps ». Retour au club, nous regardons défiler les photos, (il y en a au moins une que l’on peut mettre sans trop de honte dans « la photo du jour »). Je visionne la vidéo, surprise : magnifique approche et atterrissage d’une raie manta en gros plan. Comme quoi ! Et Claire, nous entendant échanger nos impressions, nous raconte qu’elle a ressenti la même chose pour la première fois. Mais ensuite !!!! Nous décidons donc de moins nous polariser sur la photo.

22 09 – De Amed à Padangbai

On the road again …. Fin de notre safari, la boucle est bouclée. Pour parcourir la distance qui nous sépare de Amed à Padangbai, il nous faudra presque 7 heures au lieu d’1h/12: traversées de paysages magnifiques,

Rizières (Bali)
Rizières (Bali)

traversées de villages au ralenti où règne une intense activité

en route vers le marché
en route vers le marché

(des femmes avec des dizaines de kilos sur la tête, les hommes à scooter sans souci du poids, de la taille, de la largeur de ce qu’ils transportent, si ce n’est en plus femmes, enfants, poules et autre …).

Statue – Water Palace (Bali)

 

Palais d'eau (Taman Tirtagangga –Karangasem- Bali)
Palais d’eau (Taman Tirtagangga –Karangasem- Bali)

Plus tard, visite du Water Palace de Taman Tirtagangga –Karangasem, grands bassins avec chemin de dalles affleurant l’eau, des sculptures encore des sculptures et, des fleurs (voir Bali, l’île aux fleurs).

 

Des fleurs et des fleurs …. Bali

 

Hibiscus (Water Palace - Bali)
Hibiscus (Water Palace – Bali)

Des fleurs il y en a partout, toutes aussi belles et différentes les unes que les autres, avec une telle variation de couleurs,

Passiflore (Water Palace - Bali)
Passiflore (Water Palace – Bali)

 

... des fleurs (Water Palace - Bali)
… des fleurs (Water Palace – Bali)

 

... encore des fleurs (Water Palace - Bali)
… encore des fleurs (Water Palace – Bali)

, de tons différents qu’il faudrait presque un nuancier pour s’y retrouver : vision en 32 bits ! et, à défaut de pouvoir les nommer et les décrire, nous les « mettons en boite » : Marco traque, on est à l’affut du moindre petit pistil, cela permet également de travailler la macro.

Arrêt à Amlapura, une vraie ville avec ses embouteillages, le monde, les scooters, ça fourmille et bouge de tous les côté. Il y a même des feux rouges ! On s’arrête au marché,

 

Amlapura (Bali)

 

Amlapura (le marché) – Bali

 

Ikat (tissages traditionnels balinais)

, essayons de négocier une ou deux chemises, et nous rabattrons sur un petit cahier pour prendre des notes et une huile au gingembre qui, parait-il, est idéale pour hydrater la peau. Une procession funéraire colorée et sonore mettra à mal le peu de fluidité de la circulation. Un autre Palais d’eau est prévu au programme, mais quand nous voyons son immensité (Versailles puissance 10), nous abandonnons. Il y a un genou qui crie au-secours, il est temps de le mettre au repos. Et encore, nous n’avons pas fait le trekking vers le volcan qu’on nous proposait.

Arrivée à Padangbai dans l’après-midi, on se sent presque chez soi !

Plongées sur Amed et Tulamben

Tulamben, Amed, du 18 au 20/09

 

Bateau balinais (plage de Tulamben)

Le petit, on commence à aimer. Après la recherche des œufs de Pâques (voir un « monde de liliputien« ), nos yeux s’aguerrissent. Comme de vrais « professeur Tournesol » à qui il ne manquerait que la loupe (ce qui serait parfois fort utile), nous voici à nouveau, frôlant le sable noir à la recherche du moindre petit frémissement qui serait signe de la présence d’une petite bestiole. Heureusement notre guide Made est là pour nous montrer là un poisson fantôme, là un poisson crapaud, ici des poissons feuilles, au-loin un banc de poissons couteaux ou des crevettes mantis …

nos premiers nudibranches (Tulamben – Bali)

on découvre nos premiers nudibranches, sommes surpris par les couleurs éclatantes d’une murène ruban,

 

Murène ruban (Tulamben – Bali)
 

 et, must du must ces sublimes crevettes arlequins : nous en avions déjà vues en Thaïlande, mais jamais aussi nettement (pas de masques adaptés).

On aime surprendre les murènes nid d’abeille ou d’autres à œil blanc nichées au fond d’un tuyau, frétiller les juvéniles ange-empereur cerclés de bleu de noir et de blanc ou les juvéniles de labre orange et blanc. Une sorte de perfection au minuscule. On se bagarre avec nos objectifs, la mise au point de la macro et … le courant qui ne facilite pas les choses. Résultat, on garde moins de 10 photos limite potables. Heureusement, à la sortie, nous sommes « sauvés » par des enfants joueurs, qui acceptent en rigolant de se laisser photographier….

Sourire d’enfants (Tulamben – Bali)

 

Enfants – Tulamben (Bali)

 

Autre plongée, autre dimension : le Liberty que nous avons découvert au coucher du soleil (voir « lever de rideau sur le Liberty« ).
Le site de Tulamben a aussi une autre figure : des minibus sur le parking, ballet incessant de plongeurs qui entrent et sortent de l’eau, une colonne de « porteurs » et « porteuses » de tout âge et de gabarit plutôt petit qui acheminent notre matériel jusqu’à la mise à l’eau. Une bouteille sur la tête, une sur le dos, des plombs autour de la taille … Inutile de protester, on les priverait de leur gagne-pain, mais pas sûr qu’il y ait une convention collective !

 

Tulamben (Bali)
Tulamben (Bali)

 

Les galets de Tulamben sont également aussi réputés que la plongée sur le Liberty : depuis Paris, nous savions que chaussures ou bottillons étaient obligatoires. Vive les crocks : c’est moche, mais qu’est-ce que c’est pratique ! on les enfile et les retire en 2 secondes, on marche partout avec, y compris sur les galets, facilitant une mise à l’eau «douce », un guide les rapportera sur le rivage, idem pour le retour.

 

Un gaterin, seul sur le Liberty (Tulamben – Bali)

 

Sous l’eau, au début, c’est un peu le métro, mais chaque palanquée trouve sa place, son rythme : l’épave est grande et il y a de quoi voir pour tout le monde. Nous retrouvons notre napoléon, croisons plusieurs raies pastenagues, découvrons quelques poissons crapaud, poisson feuille et fantôme nichés au cœur d’une gorgone géante ou d’un crinoïde qui vous agrippe mieux que du velcro. Plus loin, un hippocampe pygmée atteint du syndrome de mimétisme aigu, a pris la couleur et l’apparence de son habitat. Le monde du petit fait place au plus gros, voire beaucoup plus gros. Les gaterins sont énormes, les ludjians aussi, et nous finirons la plongée dans un banc tourbillonnant de carrangues. On plonge dedans, on se laisse encerclé, on joue avec…. Ici aussi c’est le métro, voire le RER à 17h. Impressionnant.

 

Banc de carrangues sur le Liberty (Tulamben – Bali)

 

Banc de carangues – Liberty (Tulamben – Bali)

 

Banc de carrangues (Tulamben – Liberty – Bali)

 

Nous y retournerons encore et encore, autre heure, autre lumière, nouvelle sun-set : c’est toujours différent. Il pleut depuis ce matin, il fait froid, les serviettes fournies par le club sont appréciées. Normal, demain c’est le 21 septembre, début de l’automne sous les climats tempérés. En fait, nous apprendrons trois jours plus tard qu’il y a eu un tremblement de terre tôt ce matin, d’une intensité de 6,5 sur l’échelle de Richter et dont l’épicentre se trouvait à 200 kms au sud de Bali. Nous sommes les seuls à nous être rendus-compte de rien. Paraît qu’on en a même parlé dans le poste en Europe !

18 09 – Lever de rideau sur le Liberty

Il est 17 h, ce sera une « sun-set dive », un peu avant la tombée de la nuit. Ce sont des plongées de pénombre, où se dégage une atmosphère particulière, certains poissons rentrant se coucher, d’autres partant en chasse. Cette sun-set là sera assez étonnante, ayant pour toile de fond le Liberty, « L’EPAVE » mythique de Bali : un cargo américain coulé pendant la seconde guerre mondiale. A la descente, nous sommes accueillis par un perroquet à bosse qui nous salue avant de passer son chemin, traversons un paysage lunaire d’où une armée d’hétéro congres pointe son nez, puis enfin, en arrivant sur l’épave, nous voyons un énorme barracuda (et quand on dit énorme, c’est vraiment vrai) scotché sur le flanc du bateau : il est tellement immobile qu’on croirait un poster accroché là pour l’occasion.

 

Barracuda sur le Liberty (Tulamben)
Barracuda sur le Liberty (Tulamben)

Nous poursuivons notre route, légèrement impressionnés quand nous croisons le majordome de la soirée : un napoléon majestueux venant à notre rencontre, curieux de rencontrer ces visiteurs. Il fait un tour et puis s’en va, apparemment nous avons le droit de pénétrer dans les lieux. Chapeau bas ! A nous de découvrir les habitants : des gros gaterins, quelques raies pastenagues, des carangues à foison (voir photo du jour), des ludjians…. du gros mais aussi du petit (nudibranche, poisson fantôme …). Il y a un peu de courant, la visibilité se prête à l’ambiance, nous reviendrons demain en plein jour (voir aussi Tulamben et Amed)

17/09 – Retour vers l’est de Bali

17 09 09 : de Permuteran à Amed

Journée repos ? Nous changeons de coin et direction Amed (Bunutan – Côte Est de Bali) où nous resterons 4 jours. Ce transfert est l’occasion de plusieurs visites dans des lieux et atmosphères totalement différentes les unes des autres :

• un temple très décoré, où avait lieu la bénédiction de 2 hommes d’affaire venu faire des offrandes.

Temple au N.O de Bali

 

temple boudhiste (Bali)

 

En tenue pour la visite d’un temple (Bali)

 

Pas trop de marches à monter pour une fois, et étant pratiquement seuls, nous avons pu le visiter entièrement et profiter pleinement des explications de Made, notre guide depuis 4 jours, sur terre et sous l’eau…
Tranquillité assurée.

• Un marché à Seririt dont le rez-de-chaussée est entièrement dédié aux fleurs et épices ainsi que tout ce qui permet de confectionner les offrandes. 

Vente d’offrandes (marché de Seririt)

 

Sourires et offrandes au marché de Seririt (Bali)

 

Fruits, légumes, couleurs au marché de Seririt (Bali)

 

Couleurs et odeurs assurées. Au 1er étage, nous avons acheté des fruits dont le nom nous est inconnu. La quantité de fruit et légumes que l’on peut y trouver est révélatrice de la richesse de l’agriculture balinaise. Puis, un petit tour au rayon textile : achat de notre premier sarong, chemisettes et robes nettement plus adaptés au climat que nos tee-shirts. Marco en sarong et chemisette? Top classe!

• des bains dans des sources d’eau chaudes en pleine forêt luxuriante

 

En plein milieu de la forêt, des sources d’eaux chaudes (Bali)

 

Sources d’eaux chaudes (Bali)

 

Une heure de détente, massage sous les jets …. Pas inutile avant la dernière ligne droite en bus (4 heures en plein cagnard).

Au bout du chemin, la mer et la perspective de 3 journées sous l’eau, dont 3 plongées consacrées à la visite d’une épave « le Liberty ». Depuis Paris, on en entend parler !