Archives de catégorie : Journal de bord

Récits de nos voyages

Sept. 2009 – à Padangbai, Ikan Dive

 

L’entrée du club Ikan Dive (Padangbai – Bali)

En haut d’une petite rue du village de Padangbai (Sud-Est de Bali) , se niche le club de plongée Ikan Dive (prononcer hikane et non Aïe kan, Ikan signifiant « Poisson » en indonésien).

 

Ikan Dive, en haut d’une petite rue ….

 

Gérée de main de maître par Claire et son mari indonésien Mahuwi, cette petite structure familiale s’agrandit au fil des mois : 25 personnes y travaillent du matin jusqu’au soir, 7 jours sur 7, le tout pour satisfaire et assurer désidératas et confort des plongeurs.

 

Pause après une journée de plongée (Ikan Dive – Padangbai – Bali)

 

Le gommage-massage offert à l’arrivée après un bain détente dans le jacuzzi installé au sein même du club est l’un des nombreux signes de cette attention.

 

Derrière cette porte, un sublime spa (club Ikan Dive – Padangbai – Bali)

 

On ne peut pas découvrir Bali en 15 jours, et Claire, voyageuse plongeuse, fixée depuis 5 ans ici, le sait bien. Elle propose une formule safari qui permet de plonger sur les meilleurs spots et de toucher du doigt la diversité et l’immensité de la culture balinaise. Parmi divers programmes à la carte, c’est cette option que nous avions choisie et, pour résumer notre périple, une carte parle parfois mieux que des grands discours, tout le monde le sait !

 

Trajet du safari plongée effectué avec Ikan Dive (Padangbai Bali)

 

1° – de Padangbai à Permuteran : traversée de Bali (temples, risières, lacs, …), puis 4 plongées sur Mejangan Islands, 2 sur Puri Jata (découverte de la macro)
2° – de Permuteran à Amed: temples, marché, palais d’eau puis 2 plongées sur Tulamben (tombants), 3 sur le Liberty (épave), 2 sur Seraya ( macro)
3° – retour à Padangbai : temples, jardin agricole, village traditionnel …. + 2 plongées sur Bloo Lagoon, 2 sur Manta Point,2 sur Cristal Bay, 2 sur les îles Gili.
4° – 2 jours à Ubud (shopping, cours de cuisine, forêt aux singes)
5°- Retour à Padandgbai où nous retrouvons avec plaisir les différents membres du clubs, la tranquilité de ce village, l’hôtel Puri Rai et ses sculptures géantes, et pour bercer notre sommeil … les coqs de combat!

 

Statue dans l’hotel Puri Rai (Padangbai – Bali)

 

Les statues, cela se bichonne (Hotel Puri Rai – Padangbai – Bali)

 

Coqs de combat dans leur cage (Bali)

 

Mais, de ceci nous en avons déjà parlé dans plusieurs billets et pour plus d’infos sur le club, consulter leur site .

10/12 – En direct de Singapour

Photo de départ
Photo de départ

La boucle est bouclée … Il est temps de faire nos adieux!

Benny et son équipe
Benny et son équipe

Nous avons quitté Froggies à 8 h ce matin, avons jeté un dernier coup d’œil aux embarcations colorées,

Bateaux traditionnels
Bateaux traditionnels

profité de la densité de la circulation de Manado

Traffic à Manado
Traffic à Manado

pour admirer les échafaudages en bambou

En bambou, comme partout !
En bambou, comme partout !

et les carrioles qui ne sont pas là pour les touristes

Carriole dans les rues de Manado
Carriole dans les rues de Manado

et enfin, avons essayé de dormir dans le vol qui nous a conduit de Manado à Singapour.

Nous voici dans la zone wifi de l’aéroport de Singapour où nous profitons des 6 heures d’escale pour envoyer ce petit billet et nous apprêtons à attaquer les 12 heures de vol dans le A 380 avant de retrouver Roissy… Au total, cela fera 35 h depuis que nous sommes partis de Bunaken !

Magnifique Tournesol (aéroport de Singapour)
Magnifique Tournesol (aéroport de Singapour)

L’aéroport de Singapour vaut à lui-même le détour : comme toutes ces plaques tournantes internationales, le mélange des genres est étonnant : hommes d’affaires bien mis avec attaché-case et cravate, voyageurs bronzés en tongue, short et chemisette, d’autres avec des chapkas, ce groupe d’écolières voilées, des refugiés encadrés par les membres de l’OMI (Office des Migrations Internationales) en costume traditionnel semblant venir tout droit de leur montagne. Il y a des photos que l’on évite de faire.

cool le transfert à l'aéroport
cool le transfert à l\’aéroport

Loin des salles de transit habituelles, souvent sales et inconfortables, ici, on marche pieds nus sur la moquette après un massage de pieds, les enfants regardent des dessins animés allongés sur le sol ou dévalent des toboggans,
on s’extasie devant les orchidées et autres fleurs, on complète notre collection de plantes dans le jardin de cactus,

encore et toujours des Orchidées
encore et toujours des Orchidées
Jardin de cactus (aéroport de Singapour)
Jardin de cactus (aéroport de Singapour)
Jardin de papillons (Aéroport de Singapour)
Jardin de papillons (Aéroport de Singapour)
Dans le jardin de papillon de l'aéroport
Dans le jardin de papillon de l\’aéroport

enrichissons notre album photos de petites bêtes dans la serre aux papillons et nous écroulons dans de grands fauteuils confortables.

Nous n’avons pas eu le courage de tester la salle de gym, les douches et autres installations prévues pour le confort des voyageurs. Les aéroports occidentaux devraient en prendre de la graine !

On espérait poster ce dernier billet en direct, mais il y a encore de nombreux détails techniques qui nous échappent. A quoi sert le wifi si on ne peut pas se connecter, hein ?
Alors, nous avons du attendre Paris pour mettre en ligne.

29/11/09 – Une journée zéro

Une journée mémorable , marquée par plusieurs événements qui peuvent se résumer en un seul mot : zéro.
– 000.00.000 : franchissement de l’équateur tout d’abord en surface à la nage puis en-dessous en plongée : « Equator Cave », l’île de Kawe.

 

Juste au niveau de l'Equateur
Juste au niveau de l’Equateur

 

Là, nous sommes passés sans vergogne de l’hémisphère nord à l’hémisphère sud et du sud au nord, sans pour autant sentir les changements du sens de la force de Coriolis. En remontant sur le bateau, nous constatons que le bateau est coupé en deux, la cuisine est au sud, le reste du pont est au nord. Quel grand écart!

– 400 : la « Cave », nous ne l’avons pas trouvée et comme cette plongée était une « explo découverte », nous l’avons surnommée « La 400 ». Et oui, c’était la 400ème plongée d’Isabelle marquée par une remontée au parachute qui mériterait d’être citée au palmarès des exemples à ne pas suivre. Note : 0. (zéro pointé) !!!

 

Une 400ème plongée et un passage de l'Equateur
Une 400ème plongée et un passage de l’Equateur

 

600 : là non plus, ce n’était pas calculé, mais pour la deuxième de la journée, Marco franchit le cap de sa 600ème plongée.

Nous venions d’arriver à Wayag, un site pas nul du tout avec zéro voisin! Qu’en dites-vous?

 

Arrivée à Wayag Island, au Nord des Raja Ampat

 

 

Wayag Island, avant la tombée de la nuit

 

16/11 – Les sept mantas et la petite mantaleau …..

 

Vol de Manta (Manta cleaning – Raja Ampat)

 

Ceci pourrait être le titre d’un conte, mais non, cela s’est réellement passé. Voilà trois jours que nous plongeons sur les sites des Raja Ampat, et nous allons de surprise en surprise à chaque plongée: des poissons, des poissons, des poissons …. et des gros! (des articles à venir, c’est promis)

Ce matin, au programme « Manta Cleaning », ou plus précisément « station de nettoyage pour raies mantas », un de ces site où ces trop rares bêtes majestueuses viennent se débarrasser de leurs parasites : elles sont souvent là en groupe, à nous plongeurs de savoir se faire discrets si l’on veut les voir et assister à leur ballet.

 

Raie Manta (Manta Cleaning – Raja Ampat)

Comme à Bali (voir « Banane sur le bateau et cerise sur le gateau »), la consigne est de ne pas bouger, de rester à l’abri derrière un petit récif, et d’attendre. La visibilité n’est pas très bonne, il y a du courant et nous voilà « scotchés » derrière notre petit rocher, chacun à son poste d’observation, appareils photos prêts à fonctionner.

 

Raie Manta (Manta cleaning – Raja Ampat)

 

L’attente ne fut vraiment pas très longue, à peine quelques minutes et en voilà une qui arrive, suivie par 2, 3, … 6 autres. D’environ 3 mètres d’envergure, certaines blanches tachetées, d’autres presque noires, elles nous offriront pendant 45 minutes un show de première classe :

 

Vol de Raie Manta (Manta Cleaning – Raja Ampat)

vols planés, pas de 2, pirouettes, accélération, ralenti, gros plans, au-dessus de nous, un peu plus loin.

 

Raie Manta vue de dessous (Raja Ampat)

 

On baisse la tête, celle-ci va-t-elle « atterrir » sur nous ? mais non, avec élégance, elle repart dans les airs. Sidérant ! Elles passent et repassent, s’éloignent et puis s’en vont et puis reviennent comme lors d’un défilé bien réglé. Les vidéos tournent, les doigts s’engourdissent à force d’enclencher les appareils, de la buée commence à se former sur les hublots (GRRRR…), on en oublie presque que nous sommes accrochés « en drapeau » au rocher par un doigt ou un crochet. C’est magique.

 

Ballet sous-marin (Manta cleaning - Raja Ampat)
Ballet sous-marin (Manta cleaning – Raja Ampat)

Nos yeux suivent le mouvement des mantas et sont soudain accrochés par une paire de palmes roses fichées dans le sable. Palmes roses ? Aucun des membres de la palanquée ne porte des palmes roses. Pourtant, il fallait bien se rendre à l’évidence : il y avait bien d’autres plongeurs là, un peu plus loin qui profitaient de « nos » mantas. Combien sont-ils ? Vont-ils troubler le spectacle ? C’est alors qu’en y regardant de plus près nous reconnaissons Bertrand et Nicole du Tidak Apa Apa puis Loïc et Valérie.

 

Sous les mantas, rencontre avec Valérie de « Mantaleau »

Qui ? Mais si, vous savez, Loïc et Valérie que nous avions rencontrés sur un parking en Egypte, puis à Paris, on en a déjà parlé pleins de fois, enfin quoi, Valérie de Mantaleau, la copine qui fait de si belles photos de nudibranches (entre autres). Effusions, embrassades, rires …

C’est à peine croyable ! Nous voilà perdus au milieu de nulle part, aucune île à la surface, et voilà que nous nous retrouvons à 17 m 35 sur le même grain de sable. Ah, vous pensez au GPS ? En fait, il faut l’avouer: ce site est réputé, connu comme le loup blanc de tous les plongeurs du coin ….

10/11 : un plan A, D, B, C …..

Où quand une question de visa et la fiabilité d’une compagnie aérienne s’entremêlent !

Depuis mai, nous savions que nous aurions à sortir d’Indonésie pour faire renouveler nos visas, ceux que nous avions réussis à avoir n’étant valables que deux mois … pardon, 60 jours. Forts de cette information, nous avions trouvé un A.R pour Kuala-Lumpur au prix imbattable de moins de 40 euros par personne (pré-réservation de sièges et supplément de bagages inclus). Very cheap, comme on nous l’a dit plusieurs fois, sauf que moins de 48 h avant la date limite, nous apprenons que notre vol est tout simplement annulé. Rien à faire, sauf de râler intérieurement sur Air Asia, et de racheter à la volée un billet à la dernière minute sur une autre compagnie.

 

La meilleure du monde!
La meilleure du monde!

Zglups a fait la carte bleue à la vue des 800 dollars demandés, mais nous étions soulagés d’avoir en poche un billet digne de ce nom à moins de deux heures du départ.

Ce léger détail étant réglé, nous réglons toutes les formalités d’enregistrement et de taxes d’aéroport, soufflons un coup afin de dégazer tout le stress accumulé depuis le matin. Toutes les formalités ? et non, nous avions juste oublié que nous devions passer devant le service d’immigration pour faire valider officiellement notre sortie du territoire (c’était quand même le but de la manip !). Pas de problème, sauf pour qui a égaré « the immigration card » délivré à l’arrivée. Nous voici donc conduits au bureau de l’immigration où un homme fort plaisant nous annonce tout simplement que nous pourrions pas sortir du pays tant que … nous n’étions pas allé au poste de police, qui se trouvait en dehors de l’aéroport, où nous devions faire entendre notre cas, obtenir une lettre, revenir dans son bureau, lui donner la lettre, payer une amende ….. et là … Tout ceci dit lentement, avec un grand sourire, les yeux louchant vers les béquilles et l’horloge qui annonçait 13h10, le décollage étant prévu pour 13h50 !

Et nous voilà qui fonçons comme des malades en dehors de son bureau, 2 étages à descendre, trouvons la sortie de l’aéroport, mais où se trouve ce poste de police ? Personne ne peut nous renseigner, à pied, en taxi ? un orage du tonnerre éclate, transformant le sol en une véritable patinoire, dérapage incontrôlé, on se relève et, face à tant d’absurdités faisons ½ tour. Arrêt au guichet d’embarquement (prévenir tout de même qu’on a un problème) et là : « could you give me your passeport, please ? » Mon passeport, il est où mon passeport, c’est toi qui l’a ? On vide tous nos sacs pour se rendre à l’évidence que le passeport a du rester … dans le bureau du 2ème étage. Retour à la case départ, il est 13h35…. Le passeport est bien là en évidence sur le bureau, à portée du fonctionnaire qui nous regarde en souriant « Avez-vous la lettre ? ». On hallucine. 10’ longues minutes plus tard, quelques suées et 50 dollars en moins (pas de facture évidemment), nous sommes enfin dans l’avion, passeports tamponnés à la main.

 

Un simple coup de tampon peut parfois tout changer
Un simple coup de tampon peut parfois tout changer

Inutile de dire que c’est tout d’abord avec une certaine appréhension que nous avons repassé l’immigration le lendemain à notre retour de Kuala-Lumpur et surtout, avec une vraie satisfaction (et un réel soulagement) que nous avons retrouvé Alphonse qui nous attendait à l’arrivée à Manado. Kuala-Lumpur?
Nous y sommes restés à peine 12 h, y avons dégusté un plat de crevettes insipides avec une bière, le tout pour 20 euros, et passés une nuit dans un hôtel miteux au centre du quartier chinois d’où nous (entre)apercevions les fameuses Tour Petronas ainsi que d’étranges constructions.

Tour Pétronas (même pas en entier!)
Tour Pétronas (même pas en entier!)

 

Bizarre non?
Bizarre non?

Heureusement, nous avons quand même pu faire notre vol de retour sur Air-Asia après quelques petites explications avec eux pour le « désagrément » causé par l’annulation de notre vol.

 

Retour vers Manado
Retour vers Manado

Alors, que l’on ne nous demande pas « Au fait c’était bien Kuala-Lumpur ? ».

Un chauffeur de taxi à qui nous racontions nos mésaventures a eu le fin mot de l’histoire : « au moins, vous aurez quelque chose d’intéressant à raconter à vos amis, quand on fait un voyage où tous les plans prévus s’enchaînent ( A puis B puis C … ) ce n’est pas rigolo. Vous, vous avez fait B, D, C, A, voilà une vraie expérience de voyage !

Sulawesi Nord: Lembeh, le must de la muck-dive

 

Poisson mandarin (Lembeh - Sulawesi)
Poisson mandarin (Lembeh – Sulawesi)

La grande découverte de ce voyage est incontestablement ce que l’on nomme la « muck-dive » (littéralement « plongée fumier »). Plongées poubelles, plongées sur le sable, finalement la muck-dive désigne tous les sites où la macro est privilégiée. On nous avait prévenus, l’Indonésie est le royaume du petit, du petit hors du commun, là où abonde une variété d’espèces minuscules, toutes aussi étranges les unes que les autres.

 

Royaume du petit, mais également du mimétisme, car, se fondre dans l’environnement semble être une règle de survie. Pour exemple, ces gosth-pipe fish (poissons fantôme) qui prennent la couleur de la crinoïde dans laquelle ils se nichent, les hippocampes pygmées, difficiles à trouver tant ils se confondent avec le « grain » de leur gorgone,

Hippocampe pygmée dans sa gorgonne (Lembeh)

 

ces poissons feuilles qui imitent à la perfection la couleur, la forme et le mouvement d’une feuille qui serait bercée dans la houle.

 

Poisson feuille (détroit de Lembeh)
Poisson feuille (détroit de Lembeh)

Il y a le crabe décorateur qui, caché sous une anémone semble avoir revêtu une tenue de carnaval ou encore cet autre qui a élu domicile sous une éponge

Crabe décorateur (Nord Sulawesi)
Crabe décorateur (Nord Sulawesi)

 

Frog fish (poisson grenouille) - Bangka, Lembeh
Frog fish (poisson grenouille) – Bangka, Lembeh

 

Frog fish (Batu Maudi - Lembeh)
Frog fish (Batu Maudi – Lembeh)

il y a le poisson grenouille dont il est difficile de cerner la bouche et les yeux et qui semble ramper plutôt que nager …

Parfois, seule une petite vibration dans l’eau permet de déceler la présence d’une vie et partout, ce sont des créatures étranges que l’on a souvent du mal à discerner ….

 

Etrange créature (poisson scorpion de Ambon - Lembeh)
Etrange non? poisson scorpion de Ambon – Lembeh

 

Poisson-démon, poisson-ange, lièvre de mer, poisson-vache, fantômes, dragonnet,  poissons-rasoirs, poisson-grenouille (ou poisson-crapaud), poisson-feuille, apogons, mandarins, scorpions chevelus, feuille-scorpion, poisson-chat, poisson crocodile, …. autant de dénominations imagées pour ces petites créatures qui semblent venir d’autres sphères, d’autres temps. De jour comme de nuit, chaque grain de sable, algue ou rocaille peut révéler des formes et des couleurs étonnantes et nous n’en avons sans doute perçu qu’une toute petite portion: il faudra revenir, et pour plus de temps, prendre et reprendre des photos …. on s’en lasse pas!

Ces plongées macro, nous y avions goûté à Bali, nous les avons dévorées à pleines dents dans le Nord Sulawesi, principalement dans le détroit de Lembeh, réputé pour ses muck-dives: nous ne plongeons plus pareil, la découverte de cette faune imperceptible oblige à regarder différemment l’environnement. Tant mieux!

Et au-dessus? Pas mal non?

Détroit de Lembeh (Sulawesi)
Détroit de Lembeh (Sulawesi)

Début novembre : retour vers Bunaken (Sulawesi Nord)

 

Pour situer Bunaken (Nord Sulawesi)
Pour situer Bunaken (Nord Sulawesi)

Début novembre : après 13 jours en mer au pied des volcans dans le nord de Sulawesie, nous sommes de retour à Bunaken (réserve naturelle située au large de Manado), plus spécifiquement chez « Froggies », un club où nous nous installons petit à petit, y prenons nos habitudes, y laissons des bagages inutiles et y revenons après un saut de puce ici ou ailleurs.
Depuis quelques jours le temps change, l’air se charge en humidité, le ciel est souvent gris.

chez Froggies - Bungalow, les pieds dans l'eau
chez Froggies – Bungalow, les pieds dans l’eau

 

Froggies - vue sur la mer
Froggies – vue sur la mer

Imperceptiblement nous avançons vers la saison humide, peut-être plus tôt que nous l’avions prévu, et la pleine lune ainsi que les grandes marées grandes marées ont une incidence certaine sur les conditions de plongées: des courants changeants, plus forts qu’à l’habitude, une mer plus incertaine.

 

Grande marée, le bateau s'est enlisé
Grande marée, le bateau s’est enlisé

 

Pour plonger, il faut sortir le bateau
Pour plonger, il faut sortir le bateau

 

C’est également à cause des changements de saison que nous avions prévu de faire notre voyage d’ouest en est et d’aller sur la Papouasie à partir de novembre.

 

Situer Ambon, Manado, Sorong
Situer Ambon, Manado, Sorong

 

Début novembre, deux mois déjà… le temps file. Nous sommes aux 2/3 du voyage avec l’impression qu’il y aurait tant à faire, à voir, à découvrir encore et encore.

Le 10, notre visa ne sera plus valable, nous devons donc sortir d’Indonésie et nous envolerons donc à Kuala-Lumpur pour le faire renouveller (enfin nous allons essayer car Air Asia vient d’annuler un de nos vols!). Nous nous sommes installés dans un rythme de 2 à 3 plongées par jour (pour Marco), le reste du temps étant surtout consacré au tri des photos, l’écriture et la mise en ligne des articles, souvent ébauchés au cours des plongées.

 

Vue sur les pirogues (Bunaken)

 

Essayer de tenir le rythme, même si c’est très prenant …. parfois trop, mais il faut s’y tenir, sinon on sera complètement débordés et dépassés (au moins cinq articles en retard).
L’île de Bunaken, nous ne l’avons vue que du bateau, peu de ballades à terre car ici on ne se déplace qu’à pied (il faut compter 1h 1/2 par des petits chemins à travers la forêt pour atteindre le village le plus proche). Tout arrive par la mer, se décharge et se transporte à dos d’homme, quelque soit la taille, le poids… en s’aidant parfois des moyens du bord.

 

les pierres sont chargées sur un radeau

 

C’est du large également que nous pouvons mesurer à quel point la religion est présente ici, comme partout d’ailleurs en Indonésie.

 

Une croix, signe de présence humaine (Nenung Islands)

 

Peu de mosquées, le Nord de Sulawesie est principalement chrétien (plus protestants que catholiques parait-il): il y a des églises partout et les grandes croix plantées à flanc de montagne sont signes de présence humaine.

 

Sur le Paisubatu II, des plongées volcaniques

Le volcan du Nenung Island (Sulawesi Nord)
Le volcan du Nenung Island (Sulawesi Nord)

 

Annoncer que l’Indonésie est un pays situé sur une zone tellurique particulièrement sensible, marqué par ses nombreuses formations volcaniques en activité, ce n’est pas vraiment un scoop ! Tout au long de notre voyage, les volcans ont fait partie du paysage, nous les avons côtoyés de loin, avons marché sur des plages de sable noir, vu comment la lave était broyée, transformée pour de multiples usages comme les matériaux de construction (briques), les routes, les statues … et même les ustensiles de cuisine (mortiers et pilons par exemple), mais plonger au-dessus, en dessous ou à proximité des volcans, ça, nous ne l’avions jamais fait !

 

Mortier en lave pour la confection du sambal (Bali)
Mortier en lave pour la confection du sambal

Une partie de notre séjour plongée sur le Paisubatu II (Wallacea) a été marquée par l’omniprésence des volcans. A l’extrême nord de Sulawesie, après une descente vertigineuse dans des canyons de toute beauté et un survol de coraux dans des eaux transparentes, nous voilà, tels des montagnards sous-marins, au pied du Mahengetang, un volcan sous-marin. Puis, en planant au ras du sol, nous débutons notre ascension, lentement, mètre par mètre, portés par l’apesanteur :

 

Au pied du Mahengetang
Au pied du Mahengetang

 

Ascension du Mahengetang (Sulawesi Nord)
Ascension du Mahengetang (Sulawesi Nord)

les récifs coralliens font place à des éponges colorées faisant penser à des champs de pâquerettes, la végétation change puis se raréfie laissant place à une sorte de sable brunâtre.

 

Le Mahengetang, une montagne pelée
Le Mahengetang, une montagne pelée

 

Arrivés au sommet, la température de l’eau augmente, des petites bulles sortent du sol à de multiples endroits, il ya de moins en moins de poissons : c’est quasi lunaire et on s’attend presque à voir des crevasses s’ouvrir sous nos yeux. Heureusement, ce n’est pas le cas !

Arrivé au sommet, où est le drapeau ?(Mahengetang - Sulawesi)
Arrivé au sommet, où est le drapeau ?(Mahengetang – Sulawesi)

 

Des bulles (Mahengetang - Sulawesi)
Des bulles (Mahengetang – Sulawesi)

 

Encore des bulles - Impressionnant (Mahengetang)
Encore des bulles – Impressionnant (Mahengetang)

 

Ailleurs, nous traverserons des paysages dépourvus de vie, où une coulée de lave scinde le décor en deux, telle une route bitumée.

Plongée sous le volcan de Nenung Island (Nord Sulawesi)
Plongée sous le volcan de Nenung Island (Nord Sulawesi)

 

Les formations géologiques sont étonnantes et nous avons eu parfois l’impression de survoler des vallées englouties, de trouver les restes des marches d’un amphithéâtre ou de civilisations antiques tant les blocs granitiques semblent façonnés comme des colonnes de temple …

 

colonne grecque? non, blocs de la lave (volcan de Mahengetang)
colonne grecque? non, blocs de la lave (volcan de Mahengetang)

 

Blocs de lave en forme de marche (Bangka - Sulawesi Nord)
Blocs de lave en forme de marche (Bangka – Sulawesi Nord)

Sortis de l’eau, nous prendrons un bain d’eaux chaudes (voire brûlantes) dans une petite crique et la nuit tombée, il n’est pas rare de voir le haut de la montagne rougeoyer… Impressionnant !

 

Crique d'eau chaude (volcan de Siau Island - Nord Sulawesi)
Crique d’eau chaude (volcan de Siau Island – Nord Sulawesi)