Opter pour une croisière comporte plusieurs incertitudes : les participants avec lesquels on va cohabiter pendant une semaine et la qualité du bateau sur lequel on va voyager (et son équipage – bien sûr). Nous avions limité les risques par le choix du TO (Aquarev) et du prestataire de service (Seafari) avec qui nous avions fait la croisière Fury Shoals dont nous avions été ravis.
Sur le premier point, ce fut top : un groupe de 10 amis venus pour la plupart d’un club alsacien qui a accueilli avec chaleur les 6 autres plongeurs présents sur le bateau. Une bonne ambiance, de bons échanges, bref … un état d’esprit favorable au bon déroulement de cette semaine. Quant à Jenny, directrice de plongée, elle a su driver tout le monde de main de maître avec sérieux, sécurité, humour et écoute ! Bravo et merci.
Sur la qualité du bateau (Sea Echo 2) , nous serons plus circonspects : un bateau vieillissant (cabines, sanitaires …) et des marins de pont peu coopérants, voire pas très délicats – c’est le moins que l’on puisse dire!
Le programme de cette croisière peut faire rêver : Rocky et Zabargad, 2 sites situés à l’extrême sud égyptien doivent leur réputation à leurs lagons, Daedelus à ses requins marteaux et Elphinstone à ses requins (marteaux et longimalus entre autres) et ses tombants colorés. Nous serions bien restés plus longtemps sur les sites du Sud, mais la distance parcourue est immense pour une courte semaine (départ le dimanche après-midi et retour le vendredi midi). Dommage!
Programme chargé, donc un emploi du temps tiré au cordeau : lever 6h, les yeux embués de sommeil on découvre le paysage du site de la matinée en se prenant à rêver à ce qu’il y a sous l’eau, première plongée à 7h, suivie du petit-déjeuner, 2ème plongée 10h 30 etc … 3 à 4 plongées par jour entrecoupées de repas et de la position PPP (Position Parallèle au Plafond) comme dirait Jenny.
Et le soir, autour de l’apéro on fait le debriefing de la journée en admirant les sublimes couchers de soleil …
Et les requins marteaux, ils étaient combien? le napoléon, il était énorme ! vous avez vu le longimalus, il est passé tout prêt de nous ….
Instants de soulagements quand on évoque la chute de l’appareil photo lâché par un marin à la mise à l’eau (heureusement récupéré à 55 m par Eric que je ne remercierais jamais assez !), moment de frayeur quand on se rappelle comment un pêcheur a confondu le doigt de Nicole pour un poisson (elle en fut quitte pour quelques points de suture) …
Et puis au retour, on découvre les paysages et les poissons que nous avons immortalisés : que de bons souvenirs !
Btissam et Mathieu étant occupés avec Matteo par leur formation de l’Advanced, c’est seuls que nous avons retrouvé nos sensations de plongeurs sur les House Reef Nord et Sud. Même si avons eu l’impression qu’il y avait moins de faune qu’il y a quelques années, murènes, tortue, poissons clowns, petites et grosses patates, corail salade, platax, raie pastenague, poissons cochers, ange, papillons … étaient toujours là.
Par contre, nous n’avons pas eu la chance de croiser le petit requin baleine qui a fait une apparition la semaine précédente ou les dauphins, nombreux dans la baie en cette période de l’année. Nos amis, quant à eux ont vu une belle raie pastenague marbrée et se sont trouvés nez à nez avec un très gros Napoleon. Chanceux !
Mais nous avons eu la surprise tous les 4 de voir passer une raie pastenague qui nous était inconnue, la raie pastenague blanche à points noirs. De quoi être contents ! Et quand on est contents, on le montre!
5 jours, cela passe vite et c’est très naturellement que l’on fait la connaissance d’autres plongeurs. Les échanges avec ceux qui se préparent (ou ceux qui rentrent) font que le temps s’étire au Diving Center. Nous avions programmé 3 plongées ? Tant pis, on en fera que 2. Car cela fait partie du concept de Marsa Shagra : plonger quand on veut, avec qui on veut et le nombre de fois qu’on veut ! Inédit …
Autour de Sherine, c’est formé un petit groupe de « frenchies » avec qui nous avons fait 2 sorties extérieures :
la 1ère à Shaab Abou Dabab , un site que nous avons toujours apprécié : petite épave, jolis massifs de porites bleus, requin nourrice … Mais avec Sherine, c’est un nouveau spot que nous avons découvert : grottes et labyrinthes dans des canyons.
En fin de la plongée, près de l’épave où dormait un bébé requin nourrice, une jeune raie aigle nous fait le cadeau de tourner autour de nous, d’aller et de revenir pour le plus grand plaisir de tous. Le temps de la filmer, de la photographier sous tous les angles. Une vraie star !
Mais une autre surprise nous attendait sur le chemin du retour : un grand banc de dauphins tournant autour du zodiac, suffisamment longtemps pour que certains puissent sauter à l’eau, nager avec eux et en profiter pleinement (à tel point que nous avons frisé la panne d’essence !). Merci les marins.
Enthousiasmés par cette sortie, nous avons réitéré l’expérience à Om Halaha, un site que nous ne connaissions pas. Belle découverte ! Magnifiques tombants de coraux mous, encore des labyrinthes, une belle lumière … tortue, poisson ange océanographe et plein de belles choses.
De retour sur le zodiac, nous scrutons la mer dans l’espoir de voir à nouveau les dauphins. Pas le moindre aileron en vue, mais …. le dugong, venu respirer à la surface. Le « dingdong », comme dirait Mathieu, nommé également le veau de mer, est rare et impressionnant : c’est d’autant plus fabuleux qu’il est resté avec les plongeurs qui une fois encore ont pu se mettre à l’eau et l’admirer pendant plus de 10′.
Encore une plongée waooh, encore une journée waooh !
Par contre, nous n’avons pas reconnu Nelson Reef dont nous gardions un superbe souvenir. Peut-être que les coraux mous de ce « mini Elphinstone » ont-ils été détruits, peut-être l’avons-nous plongé différemment, qui sait?
Quoiqu’il en soit, cette semaine nous a montré une fois encore que Marsa Shagra réserve toujours plein de surprises.
La 1èrechose qui frappe quand on arrive à Planet Shagra, souvent bien fatigués par une nuit dans l’avion, c’est l’harmonie des courbes qui se dégage, créant ainsi un ensemble calme et serein.
L’architecture, de type nubienne (procédé architectural traditionnel et original du Haut-Nil) se caractérise par ses voutes et ses formes incurvées comme l’attestent les dômes du restaurant ou de l’accueil. On retrouve également ces formes en rondeur dans les constructions des huttes ou des chalets.
A cet ensemble s’ajoute un mélange de blancs et d’ocre, rappelant ainsi le désert proche (Shagra signifiant « blonde » en référence aux couleurs du désert). Un contraste avec le bleu du ciel et profond de la mer et les ciels rouges orangés du soleil levant qui se reflète dans la mer.
Ne parlons pas des reflets roses qui illuminent le ciel et les dunes au coucher du soleil. On ne s’en lasse pas ! Si l’on a la chance de se trouver au bar bédouin en fin de journée, on assiste à tout un jeu de lumières sur l’ensemble de Shagra.
Alors, on se laisse bercer par le balancement du hamac, avec le goût du café au gingembre que l’on vient de déguster, en pensant aux plongées que l’on fera le lendemain.
Le projet de cette semaine à Marsa Shagra, avec nos deux jeunes amis Mathieu et Btissam, s’est construit en plusieurs étapes aussi inattendues qu’excitantes.
A force d’entendre parler des plaisirs de la plongée et de voir des photos sous-marine, ils se sont laissé entrainer dans la découverte des fonds marins. L’idée de partir à quelques amis en Egypte commençait à germer … et c’est suite à leur retour du Mexique avec un Open Water en poche, que le projet s’est concrétisé : nous partirions une semaine en septembre à l’écolodge de Marsa Shagra où ils passeraient leur AOWD.
Et là, on s’est mis à rêver, à parler de ce que nous allions faire, de ce que nous allions voir, du plaisir que nous aurions à plonger tous les quatre. On s’est presque senti investis d’une mission de parrainage … de vrais papi/mamie de la plongée : ils nous faisaient confiance, on allait les emmener plus loin dans l’aventure, et qui sait, plus tard … pourquoi pas, changer de vie. Bref, motivation, excitation étaient là !
Quoi d’exceptionnel à ça et pourquoi cela mérite-t-il un post ?
La suite est moins banale ….
De fait, des aléas professionnels les ont obligés à annuler leur voyage quatre mois avant le départ. Le projet tombait à l’eau, nous serions seuls tous les deux … Ainsi donc, au moment du départ, tous nos amis communs – et ils sont nombreux – nous ont souhaité bon voyage, bonnes vacances, avec tout le tsoin tsoin qui va avec.
Mais – car il y a un mais – alors que nous étions en train d’attendre l’embarquement, les voilà qui arrivent avec sacs de plongée et sourire aux lèvres ! Imaginez la stupeur ! Je n’en croyais pas mes yeux, la vidéo ci-dessous, le prouve : de fait, tous les amis étaient au courant (Marco compris) et depuis trois mois me menaient en bateau (sans jeu de mots). Même l’agence de voyage était dans le secret et, malgré toutes les gaffes faites par les uns et les autres, je n’ai rien vu venir. Une belle surprise et surtout une belle preuve d’amour !
Chapeau les amis !
Il va sans dire, que cette semaine-là, nous ne sommes pas prêts de l’oublier, qu’elle fut à la hauteur de nos espérances, voire plus, qu’ils ont passé haut la main leur AOWD, que nous avons plongé tant que nous avons pu tous les quatre et fait quelques apéros mémorables autour de nos bungalows mitoyens ou au bar bédouin. Quel plaisir !
Pour ce nouveau départ, nous avons choisi de retremper nos palmes en Mer Rouge :
remise en forme pendant une semaine à Marsa Shagra, un écolodge que nous connaissons bien (plusieurs séjours entre 2009 et 2013) et dont apprécions le concept et la vie tranquille qui en découle
la 2ème semaine sera plus sportive : une croisière dans le Sud de l’Egypte sur un itinéraire au nom enchanteur « Daedalus, Rocky, Zabargad, Elphinstone » .
le Reef Nord… Hum ! Notre destination préférée le matin aux aurores, là où percent les rayons du soleil. C’est l’heure à laquelle nous avons eu la chance de faire quelques rencontres magiques, comme ces deux dauphins venus à notre rencontre *. Commencer la journée comme ça, y’a pire!
La plupart du temps, nous avons opté pour la formule « zodiac/zodiac ». Cela nous a permis de se faire larguer face au Bar Bedouin, là où Cyril nous avait indiqué des petites grottes. En effet, à 35m, nous avons découvert de belles infractuosités, des failles insoupçonnées bordées de grandes branches de corail fouet. Il faut avouer que j’ai un faible pour le corail fouet et les petites crevettes qui l’habitent! (mais dont les photos sont ratées).
Le Reef Nord, ce sont des ballades tranquilles entre 25 m et 5 m à travers les petites patates abritant de nombreuses murènes, le tout rythmé par la prise et les essais de photos. Car ici, rien de mieux pour se (re)confronter à la lumière mixte, un nouveau grand-angle ainsi qu’un nouveau flash. Oui, je me rappelle des conseils de Claude (Claude Ruff, notre « prof de photo ») : « prise de lumière dans le bleu, vers la surface …. mise au point sur le sujet, prendre la photo en contre-plongée en faisant attention à l’orientation du flash ».
Pourquoi ça marche pas? pourquoi mon bleu n’est-il pas bleu (enfin pas assez profond)?
Change tes iso, vérifie la balance des blancs…. Ferme plus ton diaphragme. Alors, on recommence, on teste de nouveaux réglages… et au bout de 10 jours, on commence à voir des changements, voire des améliorations. On se fixe des objectifs (sans jeu de mots) : prendre le poisson coffre masqué de face ou son binôme préféré derrière une gorgone, mettre en boite le poisson faucon qui a l’art de vous tourner le dos dès que vous pointez votre oeil dans le viseur, capter les chromis bleus qui fuient dès qu’on s’approche, jouer sur le contraste des couleurs avec ces poissons cocher qui, mine de rien, sont plus difficiles à prendre que l’on pourrait le croire …. Photos, poses, ratées … on recommence encore et encore …
On ne se lasse pas d’admirer les poissons clowns que l’on repère de loin au-dessus de leurs anémones et, ces jours-ci, des bébés viennent de naitre. Ils sont minuscules et les anémones blanches-ivoire protégées par les parents en abrite une quantité impressionnante. Ahh, ce blanc … trop fort … pas génial pour les contrastes photos. On en oublie un moment la lumière mixte et on regrette de ne pas avoir l’objectif macro.
On est toujours surpris par la vision des murènes qui ne cessent d’ouvrir et fermer leur gueule (si tu veux une photo de murène gueule fermée, appuie sur le déclencheur quand elle la ferme!), on constate que les balistes titan semblent apprécier le coin depuis peu. Gare à eux, ils sont voraces … et n’hésitent pas à attaquer les palmes de quiconque se risque de passer au-dessus de leur nid.
Le nez sur l’objectif, on en oublierait presque de regarder dans le bleu. Et pourtant … il y a beaucoup de vie, offrant parfois de véritables surprises, comme ces requins pointes-noire qui de temps à autre montrent le bout de leurs ailerons, ces 2 dauphins, tranquilles qui sont passés à quelques mètres de nous ou cette raie aigle qui a surgi dans le bleu à l’heure de la sunset…. Souvent, nous n’avons pas eu le temps d’appuyer sur le déclencheur, préférant profiter du spectacle, mais ces apparitions restent gravées dans notre mémoire … comme des cadeaux offerts par la vie sous-marine.
En fin de plongée, on arrive sur les pinacles avec les anthias qui se dégagent sur le bleu … le corail salade, les coraux mous et l’énorme patate avec sa magnifique comatule qui annonce l’arrivée dans la passe.
Le Reef Nord … c’est aussi là que nous aimons plonger le soir à l’heure où le soleil se couche et où la lumière rasante est moins agressive. C’est l’heure où l’on peut apercevoir les bancs de fusilliers, l’heure où certains s’apprêtent à dormir pendant que les chasseurs se mettent en route, là où la faune accrochée se ferme et les crustacés, les oursins commencent à sortir… c’est la sunset.
C’est aussi lors d’une sunset que nous avons croisé une quantité incroyable de chirurgiens juste à la mise à l’eau : nous avons appris ensuite que nous étions à la fin de la période d’accouplement et que depuis plusieurs jours il y en avait plusieurs centaines. Nous avons loupé cette vision.
Emotions le matin, magie le soir …mais où se trouve notre petite murène tatouée qui nous avait tant séduits il y a 3 ans?
* 2 dauphins? C’est fort peu … qaund on sait que début septembre il y en a eu plus une quarantaine dans la baie!
Quel plaisir de remettre enfin la tête sous l’eau! 19 mois nous séparent depuis nos dernières plongées et ce n’est pas sans appréhension que nous trempons nos palmes dans ce Reef dont on ne se lasse pas.
Plongée de réadaptation…
– « Vous connaissez la passe », nous dit Cyril, « le récif qu’il faut longer côté Sud, même si vous voulez aller sur le Nord. Trouver la corde, la suivre pour traverser et éviter ainsi les zodiacs qui circulent dans la baie… éviter d’aller sur le plâtier ».
En fait … on a surtout envie d’y aller seul sur cette première plongée, parce que … tu sais toi comment tu vas retrouver ton souffle, ton lestage, tes paramètres, tes marques, ta conso … ? Et si les autres nous voyaient … on aurait l’air de quoi!
Avouons-le, nous ne sommes pas mécontents d’avoir fait cette première plongée sous le seul regard de nous-mêmes (un peu narcissique non?) … Le temps que les tandems homme/femme/matériel/milieu marin … se retrouvent, s’évaluent, se jugent, se jaugent pour enfin s’apprécier, retrouver ses sensations … et hop c’était reparti comme en 14. Ouf! On est sorti de l’eau, mine de rien … et puis quoi? Y’a eu un problème?
Sur 35 plongées, nous en avons fait 33 sur le Reef . Au Nord, au Sud, retour en zodiac ou par la passe … notre humeur, nos envies dictant nos choix.
Nous avions envie de faire des photos, encore des photos, je voulais avoir le temps de prendre en main mon GF2 et son grand angle, utiliser un flash externe (une première pour moi). Beaucoup de nouveaux paramètres à prendre en compte et ces 2 semaines n’ont pas été de trop!
Autre que la faune, la flore et les jeux de lumière, nos amis plongeurs ont servis de cobayes et de modèles que ce soit sous l’eau ou en sortie de plongées.
Planet Shagra ! Cette expression est venue d’un échange avec Mimi, une plongeuse allemande alors que nous vantions la tranquillité, la sensation d’être coupés de tout.
Des rumeurs nous parvenaient sur des événements ayant lieu au Caire, nos familles téléphonaient, inquiètes « comment ça se passe? quand rentrez-vous? n’y-a-t-il pas de danger? … » et nous, insouciants, accoudés sur nos casiers … avons résumé la situation en balayant d’un geste large la mer, la baie, le centre, les tentes au-loin, les sourires, les rires des enfants jouant dans l’eau …« Here ? it’s Planet Shagra »
Voici « Planet Shagra »…
Nesrine qui nous a chaleureusement remerciée pour notre dernier article. De quoi être émus!
Des sourires tout au long de la journée …
Au centre de plongée…
Notre skipper préféré!
Le bar, un lieu incontournable, du matin au soir …
Une architecture et une décoration raffinées …
La terrasse du restaurant et sa vue imprenable sur la mer …
Le coin repos …
Sur Planet Shagra, on rencontre parfois de drôles de personnages
Après une petite remise en jambes à Marsa Shagra, nous embarquons à bord du Dolce Vita avec l’équipe plongée de Seafari, direction plein Sud pour une croisière aux Fury Shoals.
La Croisière? pas de bouteilles à porter, pas de déplacements et une question : comment cela va-t-il se passer avec les autres plongeurs? Nous devons passer une semaine ensemble dans un espace réduit et l’entente est un facteur déterminant de réussite. Ce séjour là a été explosif! Rigolades, apéros, échanges d’expériences, de passion …. un vrai bonheur. Un bateau confortable (essentiel) et Xavier, le « boat master », cool, efficace, veillant à la sécurité de tous …. Le top. Rien à redire, juste profiter de ces conditions, du paysage, de la mer …. et un programme de plongées alléchant .
Nous avons eu de la chance: les conditions de plongée ont permis de jouer avec la lumière extérieure et de mettre en valeur l’ambiance des sites … Y’a pas à dire, mais je trouve – quitte à ce que l’on me trouve pas très objective – que Marco a fait des progrès fous (Pour accéder à toutes les photos voir l’album Fury Shoals)
De mon côté, je venais de faire l’acquisition d’un appareil hybride Panasonic GF2 avec un ultra léger caisson alu (Recsea), mais d’une utilisation tellement différente du Canon que je ne savais jamais où appuyer, où trouver la mise au point, la molette d’ouverture… et quand par hasard j’appuyais sur le déclencheur, le poisson était parti.
Bref, une catastrophe totale, mais qui confirme un vieil adage « ce n’est pas sous l’eau qu’on apprend à se servir de son appareil ». Tant pis pour moi, j’espère que je ferai mieux la prochaine fois.
Plongeurs et poissons semblent prendre la pose …
Comme ce platax qui nous a suivi tout le temps d’une plongée, certains poissons prennent le rôle d’accompagnateur …
… pendant que d’autres observent la scène.
Chaque jour, cela a été un plaisir de retrouver la clarté de l’eau …
… les couleurs éclatantes de la faune accrochée …
… la faune de la Mer Rouge dont on ne se lasse pas!
Remontés sur le bateau, on profite du paysage, du calme sur le bateau, sans oublier de faire la fête.
Pour accéder à l’album photo associé à cet article, cliquez ici
Avant de faire une croisière au Sud de l’Egypte, nous avions besoin de reprendre un peu nos marques: Marco s’était fixé comme objectif d’appliquer quelqu’uns des nombreux enseignements et conseils reçus pendant un récent stage photo en Martinique avec Claude Ruff connu en Egypte et Bob (Aquamonde). Quant à moi, c’était l’occasion de me remettre à plonger après mon opération du genou et de découvrir un nouvel appareil, le Panasonic hybride GF2 équipé d’un caisson alu Recsea (tout petit et tout léger).
Pour de nombreuses raisons, Marsa Shagra était la destination idéale : des plongées illimitées à partir d’un reef sublime que nous connaissions bien, une organisation et un concept de plongées que nous adorons : liberté de plonger quand on en a envie, le nombre de fois que l’on veut, avec qui cela nous chante!
et publié plusieurs articles sur le site des BMPP (Bons et Mauvais Plans Plongée), site qui a malheureusement disparu!
L’écolodge de Marsa Shagra tourne le dos au désert et est planté face à une large baie (Marsa signifie « baie ») entourée d’un plâtier où plongeurs et snorkeleurs sont interdits permettant ainsi la reproduction de nombreuses espèces.
Si à ses débuts, il n’y avait que de simples tentes comme hébergement et un restaurant abrité du soleil par des feuilles de palmes, le lieu s’est petit à petit agrandi et « modernisé » avec la construction de bungalows « en dur » (dont certains climatisés) tout en veillant à respecter un cahier des charges préservant l’environnement : pour exemple, des gourdes mises à disposition des plongeurs et les nombreuses fontaines d’eau fraiche afin de limiter les bouteilles en plastiques qui s’envolent et souillent à jamais le désert.
Bon, assez parlé, il serait temps d’aller à l’eau !
Sortis de notre Tente Royale digne des mille et une nuits (25m2 avec ventilateur et frigo !) nous profitons du paysage …
… nous nous dirigeons vers le restaurant pour le petit déjeuner (y’a pire comme vue!)
… et, tout en nous dirigeant vers le dive-center, et nous posons de graves questions existentielles : « Tu préfères aller sur le Reef Nord ou le Reef Sud? « . « Départ en zodiac et retour par la plage ou alors zodiac/zodiac ou encore plage/zodiac ? »
La lumière et la position du soleil sont des facteurs décisifs . Souvent nous privilégions d’aller sur le Nord tôt le matin car on peut bénéficier de belles lumières, assister au réveil de la faune, tout comme nous adorons y faire la plongée de « sunset », car c’est l’heure de la chasse où l’on peut voir de véritables courses poursuites entre prédateurs pendant que d’autres poissons se préparent au sommeil tel le poisson perroquet qui s’entoure de mucus pour se protéger.
Mais le Sud a notre prédilection aux autres moments de la journée, nous y aimons ses coraux, on y rencontre une faune différente …
Quoique sera notre choix, les deux côtés sont riches de vie, les coraux sont variés et il y a plus que de quoi se faire plaisir et de prendre nos photos en toute tranquillité.
La décision est prise: nous partirons en zodiac et reviendrons par la plage. Tout en discutant avec les uns et les autres au dive-center, nous enfilons nos combinaisons, préparons notre bloc, nous inscrivons sur le tableau notre projet de plongée et, le bloc sur le dos (enfin j’exagère, car Marco le prend pour moi), nous nous dirigeons vers le ponton où, d’ici quelques minutes un zodiac viendra nous chercher pour nous larguer au large …
Et voilà … c’est parti pour 1 heure tranquille, à notre rythme.
Nous partons à la rencontre de ces creux de rochers ou coraux qui nous deviennent familiers, sans jamais nous lasser d’admirer les bancs d’anthias qui donnent à la Mer Rouge ses couleurs si reconnaissables, les poissons-papillon d’un jaune pétard, les mérous juchés sur leurs patates de corail, le poisson globe masqué qui ressemble à une peluche, les poissons gros yeux, les poissons anges ou les cochers qui se déplacent en troupeau, les platax qui gardent l’entrée de la passe Sud, le vol des nombreuses raies pastenague qui soulèvent des nuages de sable ou encore celles des rascasses …
Nous commençons à connaître l’endroit où se niche la petite murène tatouée et les murènes de java, le requin nourrice, la vieille tortue ou les poissons clowns, espérons voir les sompteux napoléons, les barracudas qui partent en chasse à la tombée de la nuit et aimons également être surpris par les couleurs d’un banc de méduse fluo, l’apparition d’un poisson ange-géographe (si difficile à photographier), le passage furtif d’une raie torpille, les poissons lime et quelques raies aigle qui tracent au loin ou encore réaliser que des dauphins prennent l’air au-dessus de nos têtes pendant que nous tentons de photographier une tortue …
A 1/2 heure en zodiac, nous pouvons atteindre le mythique site d’Elphinstone où l’on peut, avec de la chance, croiser « du gros » (requins marteaux ou requin longimalus, bancs de gros barracudas …), nous savons que le Dugong, les raies-guitare se trouvent à Marsa Abu Dhabab, mais pour photographier les coraux mous, nous préférons nous rendre à Nelson Reef.
On vous l’avait dit, on commence à connaître le coin et pour les photos, c’est vraiment parfait. On peut prendre son temps de tester son matériel, régler ses paramètres, rester 10 mn sur la même patate de corail sans gêner personne. La baie est pleine de vie, riche en coraux, en poissons, en couleurs … Un vrai régal!
Le résultat de nos photos ? Nous avons déjà publié deux albums de nos précédents séjours à Marsa Shagra :