Annoncer que l’Indonésie est un pays situé sur une zone tellurique particulièrement sensible, marqué par ses nombreuses formations volcaniques en activité, ce n’est pas vraiment un scoop ! Tout au long de notre voyage, les volcans ont fait partie du paysage, nous les avons côtoyés de loin, avons marché sur des plages de sable noir, vu comment la lave était broyée, transformée pour de multiples usages comme les matériaux de construction (briques), les routes, les statues … et même les ustensiles de cuisine (mortiers et pilons par exemple), mais plonger au-dessus, en dessous ou à proximité des volcans, ça, nous ne l’avions jamais fait !
Une partie de notre séjour plongée sur le Paisubatu II (Wallacea) a été marquée par l’omniprésence des volcans. A l’extrême nord de Sulawesie, après une descente vertigineuse dans des canyons de toute beauté et un survol de coraux dans des eaux transparentes, nous voilà, tels des montagnards sous-marins, au pied du Mahengetang, un volcan sous-marin. Puis, en planant au ras du sol, nous débutons notre ascension, lentement, mètre par mètre, portés par l’apesanteur :
les récifs coralliens font place à des éponges colorées faisant penser à des champs de pâquerettes, la végétation change puis se raréfie laissant place à une sorte de sable brunâtre.
Arrivés au sommet, la température de l’eau augmente, des petites bulles sortent du sol à de multiples endroits, il ya de moins en moins de poissons : c’est quasi lunaire et on s’attend presque à voir des crevasses s’ouvrir sous nos yeux. Heureusement, ce n’est pas le cas !
Ailleurs, nous traverserons des paysages dépourvus de vie, où une coulée de lave scinde le décor en deux, telle une route bitumée.
Les formations géologiques sont étonnantes et nous avons eu parfois l’impression de survoler des vallées englouties, de trouver les restes des marches d’un amphithéâtre ou de civilisations antiques tant les blocs granitiques semblent façonnés comme des colonnes de temple …
Sortis de l’eau, nous prendrons un bain d’eaux chaudes (voire brûlantes) dans une petite crique et la nuit tombée, il n’est pas rare de voir le haut de la montagne rougeoyer… Impressionnant !
Une réflexion sur « Sur le Paisubatu II, des plongées volcaniques »